Archive for avril, 2004

Lunatica – Fables & Dreams

Il était une fois un groupe suisse méconnu du grand public, un groupe originaire de suisse alémanique qui m'a enchanté. Découvert lors des metal days du Z7 (salle de concert à Pratteln en Suisse qui organise chaque année un festival durant 3 jours avec une bonne cinquantaine de groupes et pas des moindes: Nightwish, Slayer, Testament, Cannibal Corpse, Therion, Primal Fear, … ) ils viennent de sortir il y a peu leur second opus Fables & Dreams.
Se définissant eux-mêmes comme un combo d'atmosphérique mélodique métal, on pourrait les rapprocher de groupe comme Nightwish, Edenbridge, Sonata Arctica, ou bien encore Kamelot. Cet album composé de 10 titres débute par une intro The search goes on très épique (ou se mèlent nappes de clavier, cris d'oiseaux, voix narratrice, choeurs…) qui plaira sans aucun doute aux fans de Rhaspody mais également à ceux adepte de BO de film comme Titanic (dont on reconnaît un passage au début du titre), Gladiator, Troie, 1492 …

C'est à la fois grandiloquent, kitsch mais force est de constater que ça le fait quand même: on se croirait réellement dans une épopée d'antan. Après ces 4min15 très pompeuses arrivent en fanfare le premier titre ou plutôt hit de l'album: Avalon qui démarre sur les chapeaux de roue avec des riffs très accrocheurs, une rythmique et un refrain très entêtant de ceux qui font qu'après une écoute on n'a qu'une envie: se repasser ce titre. Vient ensuite Elements et comme pour Avalon, on commence à headbanguer: c'est un titre accrocheur aux riffs énergiques, mélodiques auxquels se marrient à merveille la voix d'Andrea. C'est sur cette chanson et la précédente que la comparaison avec Nightwish peut-être notamment faite: les claviers donnent une certaine ampleur aux compos, l'alternance entre les riffs endiablés mélés au chant lyrique de la chanteuse est bien étudié et la dynamique est toujours présente. Le moment d'émotion de l'album arrive avec le titre éponyme Fables & Dreams qui est en soi très joli: une ballade agréable à écouter jusqu'à ce que vienne 'chanter' je ne sais qui mais autant dire qu'il aurait été préférable que cette personne n'intervienne pas car visiblement il ne sait pas du tout chanter et force est de constater qu'on se passerait bien de sa prestation. Le chanson suivante Still believe est un titre qui pourrait se rapprocher de la mouvance speed mélodique, à savoir efficace et rythmée où la part belle est faite aux riffs et solos de guitare.

The Spell est comme Elements et Avalon, un morceau qui se rapproche de ce qu'a pu faire Nightwish dans le passé notamment grâce à son intro, c'est le seul morceau énergique ou Andrea ne chante pas seul: il y a en effet un chant masculin clair qui n'est pas déplaisant. Un jeu s'installe ainsi entre les deux personnages ou chacun chante à son tour comme s'il se parlait l'un l'autre. The NeverEnding Story n'est pas la reprise d'une ballade de Within Temptation mais un titre accrocheur, catchy avec une mélodie très prenante et des choeurs de toute beauté. Hymn quant à lui est davantage dans la lignée d'Edenbridge, il paraîtrait que ce titre a aussi été repris par Edguy. Il nous également proposé dans cet opus une réadaptation du titre Silent Cream disponible sur le précédent cd du groupe (Atlantis). Certes le titre remanié est plus punchy que la première version mais à quoi bon le mettre sur ce cd si ce n'est pour faire du simple remplissage.

Quoiqu'il en soit Fables & Dream s'achève en beauté avec A little moment of Desperation. Ce que l'on retient en priorité de cet opus avant la voix d'Andrea, ce sont les lignes instrumentales: un clavier mélodique à souhait qui s'allie à merveille aux des riffs de guitares à la fois hard et simple à retenir, une batterie qui joue avec les autres instruments en parfaite osmose. Fables & Dreams a été enregistré avec Sascha Paeth aux commandes (Kamelot, Rhapsody, ..), ce qui donne des morceaux dynamiques et une production correcte. Lunatica est un jeune groupe prometteur à suivre de près.

Oraidersa (07/10)

www.lunatica.ch/

Musikvertrieb AG / 2004

Track listing (..:..) 1. search goes on 2. avalon 3. elements 4. fable of dreams 5. still believe 6. spell 7. neverending story 8. hymn 9. silent scream (2004) 10. a little moment of desperation

Messiah ‘s Kiss – Metal

Messiah’s Kiss est un groupe bien atypique, car formé en 2001 par des musiciens de nationalité aussi variées qu’Allemande, Anglaise et Américaine. Partageant la même passion pour le Heavy-Métal traditionnel, c’est tout naturellement qu’ils se sont tournés vers la forme la plus moderne de ce style qu’ils aiment par-dessus tout : le True-Métal. Moins de deux ans après leur premier et remarqué album « Prayer For The Dying », qui les avait conduit du Wacken Open Air à la première partie de la tournée Européenne de Doro, l’heure de la confirmation a sonné.
 
Sobrement baptisé « Métal », ce deuxième effort sur-vitaminé, met un accent tout particulier sur les mélodies qui ont été soignées à l’extrême. Il n’y a aucun doute que la composition et les répétions ont du prendre un bon bout de temps (ce qui doit expliquer l’année 2003 vierge de tout concert), car outre le fait que le son soit très bon, les changements de rythmes et les breaks placés avec précision et compétence, portent ainsi les riffs qui sont en parfaite adéquation avec les morceaux.
 
D’un bout à l’autre de ce CD ça va très vite, avec néanmoins un petit ralentissement vers la fin, et seule la ballade « Tears In The Rain » vient déroger à la règle. A noter que « Dog Idol » n’est pas un véritable morceau, étant uniquement constitué de grognements de chiens ! 
Ce jeune groupe laisse toujours percevoir ses influences que sont Judas Priest, Black Sabbath, voire même un peu de Primal Fear, mais étant constitué de musiciens de tout premier plan, cela ne s’avère nullement négatif. Le chant de Mike Tirelli (officiant également au sein d’Holy Mother) est impressionnant, même si un drôle d’effet est posé sur sa voix durant « Holy Waters ». Son chant plus modulé et mélodique que sur le premier album, s’éloigne un peu de son père spirituel Rob Halford.
 
Avec « Metal », Messiah’s Kiss est sur la bonne voie. En gardant les bonnes bases de leur première réalisation, et en y incorporant encore plus de mélodies, et de refrains qui devraient faire mouche en live, il rejoignent le haut d’un panier déjà bien occupé.
 
Murder One \m/ (08/10)
 
 
 
SPV / 2004
 
Track listing (..:..)
1. Execrate 2.Uncaging Rebellion 3.Believer 4.Metal 'Til We Die 5.Fight Or Fall 6.Holy Waters 7.Angels 8.Hell Or Victory 9.Tears In The Rain 10.Run And Hide 11.Road To Exxtasy 12.Blackhawk 13.The Edge Of Eternity 14. Dog Idol

 

On peut s'interroger sur le choix effectué par les membres de House of Lords de rappeler à vie un groupe privé de son leader et claviériste, Greg Giuffra, vite parti vers d'autres horizons après la reformation de 2001. Il n'y avait nulle raison de ternir la flamme d'un des groupes de hard rock les plus respectés de sa génération, tant House of lords avait su, notamment sur le brillant Sahara (1990) prouver sa valeur.

On ne peut nier que les éléments clés de la musique de House of Lords aient périclité avec les années et l'on retrouvera bien sur de The Power and the Myth, la technicité habituelle du groupe (bien représenté sur le titre instrumental éponyme) et son goût de l'élégance et de la sophistication.

Cependant la musique de ce nouvel opus est noyée dans une accumulation de travers et de défauts vite exaspérants. Le choix d'insister sur les ambiances orientalisantes, pas forcément inspirées systématiquement, se remarque de suite. Mais aussi un manque de dynamique qui tend à faire s'éterniser l'écoute et étaye, par forcément à raison par ailleurs, le sentiment que les morceaux sont d'une longueur excessive. En outre, on constatera vite que James Christian n'est pas à son meilleur sur ce disque, son chant manquant de relief et affichant un déficit manifeste de conviction. Le bilan est moins sombre du côté instrumental et l'on trouve quelques belles prouesses du côté du claviériste et du guitariste (les beaux thèmes de « The Power and the myth » ou les prouesses musicales de « Mind Trip »). Et puis on repère quelques morceaux de bon aloi comme les deux titres chantés ouvrant le disque : « All is Gone » ou « Am I The Only One ».

C'est cependant assez peu : « The Rapture » est l'exemple du morceau type qui assoupit l'audition avec son influences orientalisante envahissante, son chant lancinant et sa guitare émoussée. « Bitter Sweet Euphoria » est strictement du même tonneau. L'ensemble se révèle donc très vite ennuyeux et la fin du disque sonne un peu comme même une libération même si la ballade finale « Child of Rage » rehausse un peu l'intérêt et extirpe l'auditeur de sa langueur.

Un sombre tableau que voilà qui ternit clairement la réputation du combo.

Baptiste [04/10]

 

Site web

Frontiers records – M10 / 2004

Track listing : 1. Today 2. All is gone 3. Am I the only one 4. Living in silence 5. The power and the myth 6. The rapture 7. Man who I am 8. Bitter sweet euphoria 9. Mind trip 10. Child of rage