Unearth n'est pas un nouveau venu dans la New Wave Of American Heavy Metal, cette première galette chez Metal Blade est un signe de reconnaissance tangible après des années de galère sur des labels underground qui, les premiers, avaient compris l'impact de cette nouvelle génération de groupes qui mixent habilement death metal mélodique suédois, thrash de la bay area, hardcore et heavy metal. Et ce quatrième opus du groupe confirme s'il en était encore besoin, l'immense talent de cette nouvelle vague, qui à défaut d'originalité, balaie le néo metal comme un mauvais souvenir.
Soutenu derrière les manettes par leur confrère Adam Dutkiewicz (Killswitch Engage), Unearth réalise son meilleur effort à ce jour. Le groupe semble désormais tout réunir pour percer à l'instar de ses confrères, et rattraper le terrain perdu.
Point fort d'Unearth, l'arrivée du batteur Mike Justain (Red Chord) dont le jeu impressionnant donne une puissance inégalée au groupe. La plupart des compositions sont solides, à l'exception de "Zombie Autopilot" qui fait figure de parent pauvre de l'album, avec son côté hommage appuyé -un peu trop- au titre "Clayman" d'In Flames.
Mine de rien, à la suite de plusieurs écoutes attentives, on perçoit petit à petit toutes les facettes du groupe : le son de guitare se fait bien plus lourd et agressif que nombre des confrères, renseignements pris, les guitaristes n'ont pas comme certains jeté leur dévolu sur des Caparison (qui en dépit de leur immense succès à Goteborg, sont Japonaises, je n'ai pas la place pour vous conter ici la façon dont un petit génie de la gratte complètement barré et connu pour ses méfaits dans Freak Kitchen à importé cette guitare au pays des vikings), Ken Susi et Buzz McGrath jouent sur 7 cordes, d'impact plus puissant. Autre nuance, Trevor Phipps ne se frotte pas au chant mélodique ou rarement. Unearth possède quelque chose de plus que nombre de ses confrères, en l'occurence le talent d'écriture du frontman Trevor Phipps, capable de ne pas se cantonner aux lieux communs que commence à tracer la NWOAHM, mais également de se frotter à la réalité des Etats Unis d'aujourd'hui.
Unearth vient de franchir un palier immense par rapport à ses albums précédents, et vient de fournir un album dévastateur. 2004, année de la consécration ?
Hamster (08/10)
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Metal Blade Records – M10 / 2004
Tracklisting (40:42) 1. The Great Dividers 2. Failure 3. The Lying World 4. Black Hearts Now Reign 5. Zombie Autopilot 6. Bloodlust Of The Human Condition 7. Lie To Purify 8. Endless 9. Aries 10. Predetermined Sky 11. False Idols