Archive for septembre, 2005

Cathedral-gardenQuand un groupe culte et légendaire tente de revenir sur le devant de la scène, l'alternative est simple, soit il s'agit d'un pétard mouillé regrettable, soit tout semble rentrer naturellement dans l'ordre. Et dans ce cas on ne tient pas rigueur au groupe d'avoir du attendre (toujours trop longtemps pour les fans) un nouvel effort discographique. Concernant Cathedral, la situation était un poil confuse, changements de labels (fin de contrat avec Earache aboutissant au best of "The Serpent's Gold", et un dernier album -"The VIIth Coming" chez  Dreamcatcher), tandis que Lee Dorrian  contribuait à la doomination metal à travers le monde via son label Rise Above (avec en guise de fer de lance Grand Magus).

Ce huitième effort démarre avec une intro bizarre et crasseuse, qui laisse vite la place à du heavy doom psychédélique et entrainant (ceux qui ont déjà vu la danse des canards interprétée par Lee Dorrian, verront vite de quoi il s'agit), mais qui ne déroge pas aux lentes et pachydermiques rythmiques à la gloire du doom, le vrai, celui qui donne envie d'avaler des cachets tout en se tressant une corde, sans oublier la lame de rasoir.  Le titre suivant part dans une autre direction, du genre heavy qui sonne et fait trébucher, ou Lee Dorrian fait une petite démonstration de chant clair, solo de guitare psychédélique en prime.
Le titre suivant se distingue par une rythmique épileptique (pour du doom) et une voix féminine éthérée, qui ne gâche en rien l'ambiance, une illustration sonore du doom sous champignons (avec des rythmiques dignes d'un bulldozer qui lui appuie sur le champignon, vous suivez ?). Tendance générale sur l'album, une bonne pelletée de bruits étranges en guise d'intro, Corpsecycle démarre avec la voix féminine du metro londonien et la sonnerie annonçant la fermeture des portes, le titre sonnant comme du hard rock gras et velu, tandis que  Brian Dixon martyrise ses fûts avec acharnement, sans oublier un refrain accrocheur… alors à ce point là ce disque est si varié qu'il ressemble à un livre de recettes ultime de Cathedral, une vraie revue de titres qui sonnent comme des classiques. Le titre s'achève comme il a démarré avec le bruit du métro londonien qui s'éloigne, un grand moment de poésie, non ?

Encore un changement, un interlude acoustique (avec violons s'il vous plait) de deux minutes en guise d'intro pour le morceau "Oro The Manslayer", et c'est reparti à fond la caisse, cette fois Lee Dorrian beugle à pleins poumons, de la folie furieuse sonique qui devrait faire des ravages sur scène. "Beneath A Funeral Sun", sonne plus classique de la part de Cathedral, tendance psychédélique , avec des vocalises délirantes (les voix d'enfants, entre autres), avec une bonne dose d'ambiance seventies. Puis arrive LE moment de bravoure de l'album, qui justifie à lui seul qu'on jette une oreille sur l'album. 27 minutes de doom, d'ambiance sombre un poil malsaine, sobrement intitulé "The Garden", chant féminin et guitare acoustique alterne avec des riffs écrasants et irrésistibles, les variations de tempos sont menées de main de maître. La messe est dite, Cathedral vient de livrer un des albums les plus captivants de l'année au rayon doom culte qui tâche.

Hamster (09/10)

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Nuclear Blast / 2005

Tracklist (70:52) : 01. Dearth AD 2005 02. Tree Of Life & Death 03. North Berwick Witch Trials 04. Upon Azrael's Wings 05. Corpsecycle 06. Fields Of Zagara 07. Oro The Manslayer 08. Beneath A Funeral Sun 09. The Garden 10. Proga-Europa.

 

Crashdïet – Rest in Sleaze

Crashdiet_risHard rock is not dead ! Et oui on va parler hard rock, comment ça il y a une erreur ? On ne peut pas parler de Hard quand Universal distribue ? Et bien maintenant si ! Les Crashdïet sont la nouvelle sensation venue de cette bonne vieille Suède, détruisant les charts, les chiffres de vente (et les groupies) avec ce premier album. Ressortez les chaînes, les tee-shirts roses (hum) et les vestes à patchs on est bien en 2005 mais c’est dans les 80’s qu’il va falloir replonger un moment !

Sens du rythme, riffs dévastateurs, refrains à vous décrocher la gorge pour gueuler en choeur, que du bonheur quoi ! Alors certes ils ne révolutionnent pas le système du tout, et préfèrent faire dans le bon que dans l’original mais en dignes successeurs du Crüe et de la scène américaine des 80’s ce groupe risque bien de faire parler de lui dans les années à venir. On va ici droit au but, pas une ballade, pas le temps de calmer le jeu en 35 minutes, le groupe  veut tout simplement nous en foutre plein la gueule le plus rapidement possible. Et bon Dieu ça marche ! On headbangue, on tape du pied non stop, pari réussi. Crashdïet nous replonge vingt ans en arrière en un instant,, et le font bien. Incontournable pour tout fan du style, et fortement recommandé à ceux qui n’ont jamais eut l’occasion de se plonger dans ce mouvement énorme !

Necrogunslinger (09/10)

www.crashdiet.org

Universal / 2005

Tracklist (35:35) : 01. Knokk 'em Down 02. Riot in Everyone 03. Queen Obscene/69 Shots 04. Breakin' The Chainz 05. Needle In Your Eye 06. Tikket 07. Out Of Line 08. It's A Miracle 09. Straight Outta Hell 10. Back On Trakk

 

 

Bon Jovi – Have A Nice Day

bon_jovi_have_a_nice_dayUn peu moins d’un an après un énorme coffret qui a fait plaisir à de nombreux fans, les Bon Jovi reviennent avec un nouvel album, plus calme. Les principaux compositeurs sont comme d’habitude Jon Bon Jovi et Richie Sambora mais on retrouve avec plaisir d’autres compositeurs, dont une petite touche satisfaisante du grand Desmond Child. Malgré cette diversité dans l’écriture on sent encore le poids bien présent de l’acoustique This Left Feels Right, avec une ambiance calme presque omniprésente et des guitares sèches pas trop timides.

L’album se déroule ainsi de façon posée et tranquille, les beaux morceaux s’enchaînant tout en évitant toujours le triste et en gardant cette note d’espoir et de bonne humeur si chère au groupe. Les morceaux punchy sont présents avec « Complicated » ou « Story of My Life » (dès le début même avec le premier single « Have a Nice Day ») mais manquent un peu tout de même. Alors OK cet album est sans aucun doute bon, il contentera même les fans pendant un long moment avec de magnifiques morceaux comme « Last Man Standing » (qu’on retrouvait déjà dans le coffret précédemment cité) mais on est loin du chef d’oeuvre, on a déjà vu mieux venant de cet énorme groupe, et si il ne déçoivent pas il ne rendent pas dingue non plus. Un très bon moment donc en attendant la suite.

Necrogunslinger (07/10)

www.bonjovi.com

Island Records / 2005

Tracklist (52,32 mn) : 01. Have a Nice Day 02. I Want to Be Loved 03. Welcome to Wherever You Are 04. Who Says You Can't Go Home 05. Last Man Standing 06. Bells of Freedom 07. Wildflower 08. Last Cigarette 09. I Am 10. Complicated 11. Novocaine 12. Story of My Life