Archive for octobre, 2005

Biohazard – Means To An End

Biohazard_meansCe neuvième album des coreux de Brooklyn porte bien son nom. Means To An End ? Ils ne doivent certainement pas parler que de la fin du monde, mais également de la fin du groupe. Le constat est certes dur, mais cet album sens fortement le sapin, l’abandon pur et simple de la part de ses activiste de la scène HxC new yorkaise.

On sentait déjà la lassitude poindre sur les deux dernières productions en date de Seinfeld, Graziadei & Co (Uncivilization et Kill Or Be Killed) mais là, ils semblent carrément sortir les rames pour venir au bout de cet album. Tout est poussif, déjà entendu mille fois. Bon, on vous l’accorde, il n’est pas non plus aisé de se renouveler dans ce style musical, mais une pointe de bonne volonté et d’enthousiasme n’auraient pas été de refus. “My Life, My Way” pourrait presque être une repompe de “Tales From The Hard Side” (datant de 1994, avec State Of The World Address). Les autres titres s’enchainent sans aucune conviction à tel point que les 30 minutes de ce disque passent sans que l’on sen rende compte  ni même sans en retenir le moindre refrain, la moindre note. Il serait effectivement de bon ton dans ces conditions que Biohazard jette une bonne fois pour toutes l’éponge et puisse se satisfaire de ses 15 années de bons et loyaux services. R.I.P. ? On se sait pas encore, mais l’encéphalogramme est bien plat.

Kalogero (04/10)

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SPV – Wagram / 2005

Tracklist (33:51 mn) : 01. My Life, My Way 02. The Fire Burns Inside 03. Killing To Be Free 04. Filled With Hate 05. Devotion 06. Break It Away From Me 07. Kings Never Die 08. Don’t Stand Alone 09. To The Grave 10. Set Me Free

 

Cryptopsy – Once Was Not

cryptopsy-oncewasnotJ’ai été assez agréablement surpris en recevant ce cd de Cryptopsy. Car après leur excellent live “None So Live”  qui date de 2003, leur dernier album « And Then You’ll Beg » remonte quand même à 2000 ! Pour moi Cryptopsy était un peu passé à la trappe je l’avoue. Et bien ça m’apprendra à fermer ma bouche car l’arrivée de « Once Was Not » a de quoi mettre tout le monde d’accord. On sait d'ors et déjà dans quoi sont passées ces cinq années d’abstinence.

Pour les newbees et autres bleus je rappelle que Cryptopsy ne fait pas dans la dentelle ni le glam rock mais plutôt dans le brutal death/grind d’un niveau technique assez élevé. On y retrouve également le très talentueux Flo Mounier qui oeuvre en tant que batteur depuis les débuts de ce groupe canadien et qui a participé à la notoriété de Cryptopsy. Mounier étant un des meilleurs batteurs de la scène death tout simplement. On notera également que Lord Worm a remplacé Matin Lacroix et est maintenant le growler et officie en tant que parolier sur cet opus.

Niveau musique Cryptopsy apporte tout ce que j’aime dans un groupe de death, c’est à dire : bourrinitude, technicité et originalité. Sur les deux premiers points Cryptopsy n’a jamais fait défaut mais c’est sur le dernier que nos canadiens se sont démenés comme des sociopathes. Après une intro à la guitare acoustique menée par Jon Levasseur, l’ex guitariste devenu guest sur cet album, le titre « In The Kingdom Where Everything Die, The Sky Is Mortal » vous détruit littéralement les neurones ! Car entre blast beats furieux, breaks dans tous les sens et hurlements, on en prend pour son grade. Flo Mounier déverse une tonne de blast ultra rapides et techniques pendant que Alex Auburn nous sort des riffs dignes des gars de The Dillinger Escape Plan (sisi je vous assure) mais en version death. Un ami bassiste s’est montré également estomaqué devant la maîtrise de Eric Langlois, en me disant « il a combien de doigts ce mec ? ». De temps à autre on a le droit à un solo dévastateur comme sur « Angelskingarden » en plus des intros et des samples toujours bien trouvés. En fait la seule ombre au tableau est la voix de Lord Worm, on aime ou on deteste. Sa voix grave est vraiment pas mal surtout quand il est épaulé par Mounier mais ses cris aigues peuvent exaspérer plus d’un amateur. Enfin vu la qualité de l’album on va pas chipoter sur ça non plus.

En gros, si vous aimez le death qui poutre et qui propulse mamie directement au funerarium, je ne peux que fortement conseiller cet opus qui se battra ardement pour le titre de meilleur album death 2005 avec « Annihilation of The Wicked » de Nile et de « The Code Is Red…Long Live The Code » de Napalm Death.

Vice (09/10)

cryptopsy.ca

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Century Media Records /  2005

Tracklist (35:56 mn) : 1. Luminum 2. In The Kingdom Where Everything Dies,The Sky Is Mortal 3. Carrionshine 4. Adeste Infidelis 5. The Curse Of The Great 6. The Frantic Pace Of Dying 7. Keeping The Cadaver Dogs Busy 8. Angelskingarden 9. The Pestilence That Walketh In Darkness (Psalm 91 : 5-8) 10. The End 11. Endless Cemetery

 

caliban_vs_heaven_shall_burn_the_split_program_iiBelle idée que ce split entre deux locomotives du Metalcore allemand. Heaven Shall Burn nous avait cassé quelques dents avec leur dernier album, le très violent Antigone. C’est donc sans surprise qu’on est pris à la gorge dès le début par l’excellent morceau qui ouvre les hostilités : « Unleash Enlightment ». D’ailleurs, pour ce morceau, il serait bien plus judicieux de parler de Death Mélodique que de Metalcore. Pas original pour un sou mais diablement efficace. « No One Will Shed A Tear » continue d’enfoncer le clou, les grosses guitares, la voix presque robotique du chanteur et les refrains mélodiques font des ravages. Toujours rien de novateur mais les cervicales commencent sérieusement à chauffer !

En fait à part l’intermède inutile « Nyfaedd Von », il n’y a rien à jeter sur la partie Heaven Shall Burn, que du muscle ! En plus, on a droit à un super « Destroy Fascism » pour clore la première moitié du split, énorme !

Caliban, lui ne joue pas du tout sur le même tableau. Son Metalcore est plus lisse et bien moins brutal. Et même s’il nous sert ici une collection de vieux morceaux réchauffés, l’impact est beaucoup moins percutant. Alors, ok, il y a le gros son, la double pédale qui casse tout et les guitares tranchantes. Mais il y a toujours ce petit quelque chose qui nous ramène en deuxième division. Pourtant, les influences sont les mêmes, et comme pour ses compères, les Caliban doivent beaucoup à la scène suédoise. La voix par exemple, finit par fatiguer, notamment sur les passages hurlés. Ne parlons même pas du chant clair et des refrains parfois très pompeux (« The Revenge »). Caliban nous gratifie quand même de quelques bons moments, comme sur le très lourd « A Summer Dream », mais là où Heaven Shall Burn faisait oublier sa non originalité par une puissance de feu monstrueuse, Caliban échoue et finit par lasser.

Ce split a pour principal mérite de montrer à quel point les deux facettes du Metalcore, le méchant (Heaven Shall Burn) et le plus gentil (Caliban) doivent au Death Mélodique suédois. Il nous montre aussi qu’il faut absolument trouver le moyen de se démarquer au risque de paraître anecdotique. Comme tout bon metalleux qui se respecte, on va préférer le plus méchant des deux, et même si Caliban possède des arguments clairs (on en revient au très efficace « A Summer Dream »), c’est Heaven Shall Burn qui remporte les deux rounds.

Yath (05/10)

www.heavenshallburn.com – calibanmetal.com

Lifeforce records / 2005

Tracklist (37:41 mn) : 1. Heaven Shall Burn / Unleash Enlightement 2. Heaven Shall Burn / No One Will Shed A Tear 3. Heaven Shall Burn / Nyfaedd 4. Heaven Shall / Burn If This A Man 5. Downfall Of Christ 6. Destroy Fascism 7. Caliban / The Revenge 8. Caliban / Arena OF Concealement 9. Caliban / One Day 10. A Summer Dream 11. One More Lie