Archive for mars, 2006

Andromeda – Chimera

Andromeda-ChimeraIls ont donc compris ! Andromeda avait bluffé pas mal de monde avec son premier album Extension Of The Wish. Malheureusement, l'espace sonore complètement étouffé par un guitariste néanmoins hallucinant, un chanteur pas toujours très juste et pas moins de deux rééditions différentes (qui rectifiaient quelques défauts, notamment un premier chanteur complètement à côté de la plaque) avaient privé ce premier album de pur metal progressif d'un statut de classique.
II=I avait bien rectifié le tir techniquement parlant. Il donnait l'impression d'un véritable groupe, le chant était tip top, mais, tout comme son nom, II=I est resté une énigme : trop compliqué, trop touffu, malgré quelques superbes chansons.

On ne savait plus trop quoi attendre d'Andromeda, et il faut dire que la qualité de Chimera est surprenante ! Fini les chansons incompréhensibles, les envolées guitaristiques interminables et le chant excessif ! Chimera est très équilibré techniquement, laissant la place à chaque musicien, et met en avant un chanteur quasi parfait ! La voix de David Fremberg est puissante, variée et toujours très juste.

“Periscope”, le premier morceau n'est pas vraiment significatif de ce qui suit, mais il a le mérite d'imposer le “son” Andromeda. “In The End” est déjà plus surprenant. Mélodique, relativement simple et puissant, on en oublierait presque les délires instrumentaux du premier album. Et c'est avec “The Hidden Riddle” que les affaires commencent. Andromeda montre un tout autre visage : solide niveau compositions et mélodies. Surtout, on sent que le niveau technique est enfin mis à la disposition entière des chansons. Les rythmiques complexes, le chant tourmenté et une guitare acoustique installent une ambiance unique et prenante. Le guitariste Reinholdz en profite pour démonter ses talents et son feeling. Magique !
Andromeda a en fait réussi à garder ce qu'il faut de son passé, et à l'allier à son expérience acquise pour créer un univers personnel et équilibré. Ainsi, après le calme angoissant, le groupe remontre un visage plus “heavy” et flamboyant, avec un chant puissant, parfois agressif (“The Cage Of Me”) et une paire guitare/clavier du feu de dieu. Le batteur et le bassiste ne sont pas en reste et assoient des rytmiques ultra carrées et parfois même violentes.

On ne pense presque plus aux influences du groupe, qui paraissaient évidentes sur le premier album, et on se laisse aller au plaisir de l'écoute de ce Chimera magnifique, qui, il ne faut quand même pas l'oublier, est surboosté par la présence d'un guitariste de génie, alliant technique, puissance et feeling.
L'album se clôt par un “Blink Of An Eye” épique qui finit de mettre tout le monde d'accord. Andromeda vient enfin de sortir l'album qu'on pouvait attendre de lui, et en profite pour se poser en sérieux client d'une scène de Metal Progressif pourtant très fournie.

Yath (09/10)

www.andromedaonline.com

Replica / 2006

Tracklist (59:02 mn) 1. Periscope 2. In The End 3. The Hidden Riddle 4. Going Under 5. The Cage Of Me 6. No Guidelines 7. Inner Circle 8. Iskenderun 9. Blink Of An Eye

 

Belenos – Chants de Bataille

Oshy_-_10042010_-_BeleIl aura peiné à sortir, la batterie ayant été enregistrée en 2004, mais il est là le nouvel album de Loïc Cellier sous le patronyme Belenos aidé en cela par le cogneur Guillaume Dallery. De plus, Sacral Productions ayant clôt ses activités il y avait fort à parier que l’aventure des français s’achève mais Adipocère, eux aussi en fin d’activité concernant les sorties d’albums, ont mis la main à la patte pour que le bien nommé Chants de Bataille voit le jour.

Le pagan black toujours au rendez-vous de ce troisième album (mettant à part L’ancien Temps) ne laisse que peu de place aux approximations, les guerriers de haute lutte se reconnaîtront dans cette musique épique féroce renforcée par de nombreux interludes faisant office de poses à travers les déchaînements de rage de Vers la victoire, Sacrifiés…
Les atermoiements mélancoliques de Spicilège n’ont que peu de place ici bas en ces terres de combat et de sauvagerie humaine même si des breaks mélodiques viennent renforcer l’onirisme. Toujours sombre et torturé voire plus haineux cet album n’est clairement pas un Spicilège 2. Les vocaux de Loïc expriment à la fois torture et âpreté des combats menés comme à son habitude, d’ailleurs n’importe quelles notes de cet album fait forcément penser à son auteur comme quoi la personnalité de Belenos est bel et bien là. Le travail du son s’est amélioré rendant l’ensemble moins étouffant et brute qu’avant, à savoir si certains considèrent ça comme une offense au son black qui selon eux doit définitivement rester enraciné dans des normes préétablies.

Le travail d’orfèvre n’en finit pas d’étonner, les interludes, pas forcément tous judicieux (le plus beau étant Gal var Brezel) renforce la grandiloquence amplifiée en cela par les chœurs, Colère de Feu. Funérailles achèvent cet album comme une complainte au carnage qui s’est déroulé sous vos yeux hagards, la voix claire masculine mêlée à la rage habituelle rajoute au mal être parachevant ces Chants de Bataille. Certains regretteront l’album précédent pendant que d’autres ne tariront pas d’éloges sur ce condensé de hargne celtique. A vous de voir !

Clayman (07.5/10)

http://belenos.biz

Adipocere / 2006

Tracklist (48:00 mn) 1. Ode 2. L'ombre du chaos 3. Chemin de brume 4. Vers la victoire 5. Prélude guerrier 6. Colère de feu 7. Galv ar brezel 8. Fureur Celtique 9. Galian da viken 10. Chant de bataille 11. P.m.q.f. 12. Sacrifiés 13. Ar enor salv 14. Funérailles

 

BodyCount-smokedvdJe vais en surprendre plus d’un mais Body Count m’a toujours impressionné. L’énergie dégagée par le gang d’Ice-T sur album est imparable, et pas mal de leurs compositions, en dépit d’indéniables relents rap, sont parfaitement imparables voire impitoyables. Quelle joie donc que d’avoir en main ce DVD.

Ca part bien avec de jolis menus animés dont les transitions sont faites par le biais de flammes vertes, mais déjà un premier élément interpelle : seulement dix titres proposés, c’est plutôt maigre… enfin peu importe la quantité pour peu qu’on ait l’ivresse…

Le problème est justement là… point d’ivresse au programme… Comme en témoignent les 60.000 spectateurs apathiques, la prestation de Body Count ce jour là fut vraiment à ranger dans celle des mauvais jours. Le manque d’énergie et de mobilité des musiciens, alliés à un charisme de réverbère ne parviennent jamais à déclancher la furie tant attendue.

Ice-T lui-même n’est pas particulièrement à son aise (si ce n’est lorsqu’il est filmé en train de faire des pompes avant de monter sur scène) et pour couronner le tout, le son est d’une pauvreté affligeante (ça valait le coup de mixer ça en 5.1 !!!), donnant l’impression que Body Count est plus puissant en studio qu’en live, un comble…

Je passe sur la partie toute en subtilité ou Ice-T fait chanter à un gamin d’une dizaine d’année « Fuck The Police » sur « Cop Killer », finesse quand tu nous tiens.

Finalement avec de tels atouts et des images de qualité moyenne, les trente-cinq minutes qui semblaient riquiqui, s’avèrent amplement suffisantes, et ce ne sont pas les bonus qui viendront relever l’affaire, entre une vidéo (d’une minute trente!!!) faite d’images de skate-board et du site du festival, un making-of du concert (non sous-titré) et une galerie de photos de niveau amateur non éclairé.

Déception quand tu nous tiens…

Murder One (02/10)

www.facebook.com/bodycountofficial

Eagle Vision – Naïve / 2006

Tracklist (45’):
– Concert : 01. Body Count in the House 02. Body MF Count 03. Masters of Revenge 04. Killing Floor 05. Bowels of the Devil 06. KKK Bitch 07. Drive By 08. The End Game 09. There Goes The Neighborhood 10. Cop Killer
– Reportage festival & skate-board
– Making-of concert
– Gallerie de photos.