Archive for mars, 2006

Oomph! – GlaubeLiebeTod

Les allemands dérangés (et dérangeants) de Oomph! sont enfin de retour après un dernier album acclamé, et ils remettent le couvert avec cet inquiétant GlaubeLiebeTod toujours plus extrême, toujours plus jouissif.
Production ultra clean et calibrée grand public, musiciens sous acide aux rythmiques dérangeantes et aux ambiances tout aussi douces que malsaines, et surtout des titres qui s’enchaînent sans problème, les plus grands représentants d’une scène "electro-metal-neo-indus-rajoutez ce que vous voulez après" vont à nouveau frapper fort.
 
Oomph! s’écoute à fond, et ne prend toute son ampleur qu’en vous faisant saigner des oreilles… Les hostilités ouvertes avec le plus provo et le plus pop des single du groupe, Gott Ist Ein Popstar, on enchaîne sur l’entêtant Das Letzte Streichholz qui ne reste encore au final qu’une vaste préparation à ce qui nous attend. Les morceaux se suivent, se complètent mais ne se ressemblent pas… 
Les effets electro continuent leur danse troublante et on évolue vers un rock indus de grande classe annoncé sur Träumst Du mais qui explose carrément sur Mein Schatz… Le groupe se paie même le luxe de se la jouer western avec l’intro de Die Schlinge, mais la palme de cet album reste certainement pour Ich Will Deine Seele, véritable démonstration de ce que le groupe sait faire de mieux.
 
Les trois allemands nous offrent donc à nouveau un album complet et concret mais toujours changeant et varié. Les paroles de Dero se mêlant sans problèmes aux ambiances étranges mises en place comme à chaque fois. Certains regretteront l’approche légèrement différente des premiers opus où pourront prétendre avec justesse qu’un album plus compact n’aurait fait que donner plus d’ampleur au phénomène, mais le groupe évolue et le fait bien. Prenons exemple sur nos voisins teutons et donnons à ce groupe l’accueil populaire qu’il mérite.
 
Site Officiel: http://www.oomph.de/
MySpace Officiel: ***
 
[08/10] Necrogunslinger
 
Gun Records – Sony BMG / 2006
Tracklist (44:37 mn)
01.gott ist ein popstar 02.das letzte streichholz 03traumst du 04.die schlinge 05.du willst es doch auch 06.eine frau spricht im schlaf 07.mein schatz 08.dreh dich nicht um 09.land in sicht 10.tanz in den tod 11.ich will deine seele 12.zuviel liebe kann dich toten

 

Sepultura – Dante XXI

En dépit des rumeurs persistantes qui courent sur le net, de la désaffection d’une partie des fans depuis le départ de Max Cavalera, le groupe persiste et signe, persuadé que l’acharnement va finir par payer. Et l’on peut être tenté de le croire, Dante XXI est un album massif, percutant, les compos sont directes, pas de d’excursion tribale au menu (tout au plus, ce sont les intros avec des chants tibétains pour entamer l’album, des violons en seconde intro… histoire d’installer une atmosphère un poil mystique).

Le maître mot est équilibre : entre les passages qui rentrent dans le lard comme on aime, et les intro où l’ambiance prime. Les riffs sont gras, les soli de guitares sonnent comme au bon vieux temps, et Igor Cavalera est fidèle à sa réputation aux fûts sans être mis en avant… sans oublier Derrick Green dont les vocalises n’ont rien a envier à son prédécesseur. L’ambition est de mise, en choisissant pour thème le livre de Dante La Divine Comédie, le groupe aurait pu se ramasser une gamelle et sombrer dans le ridicule. Malgré tout, c’est un pari réussi par Sepultura, plus direct que Roorback, le groupe retrouve une efficacité que l’on croyait perdue (« Buried Words » aurait pu dignement figurer dans Chaos AD). Une partie de l’explication de ce regain en dynamique, au delà d’une certaine inspiration, se situe dans la durée de l’album, seule une compo franchit la barre des 4 minutes, l’instrumentale « Still Flame » qui conclut Dante XXI.

Quand au débat Soulfly / Sepultura, résumons le match : Max décline depuis 10 ans la formule de Roots d’album en album, avec plus ou moins de bonheur (on dira que “Dark Ages” fait partie du haut du panier le concernant). Quant à Sepultura, les membres ont cherché à sortir du trou, avec un Against mollasson, un Nation à qui il ne manquait pas grand chose pour être un album énorme, Roorback lui aurait gagné à être plus concis… Et là, voici un album qui suscite de plus en plus d’intérêt au fil des écoutes.

Finalement, après avoir vécu l’enfer après le départ de Max, connu une période de purgatoire durant quelques années, Sepultura pourrait bien regagner sa place au paradis du metal ?

Hamster (08/10)

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SPV / 2006

Tracklist (39 minutes) : 01.Intro #4 02. Dark Wood of Error 03. Convicted In Life 04. City of Dis 05. False 06. Fighting on 07. Intro #2 08. Ostia 09. Burried Words 10. Nuclear Seven 11. Repeating The Horror 12. Intro #1 13. Crown And Miter 14. Intro #3 15. Still Flame

dagoba-what-hellMettons les choses au point. Avant, Dagoba pour moi, c'était le néant, c'était fade et hormis deux ou trois morceaux assez réussis, autant dire que la musique des Marseillais me causait autant d'effet que l'intégrale de Françoise Breut, c'est à dire un ennui au delà de l'acceptable. Mais aujourd'hui, la donne va changer radicalement.

Tout d'abord, la production est excellente, bien rentre-dedans et efficace à souhait. Il faut dire que Tue Madsen n'est pas un manchot dans le genre et que le producteur de The Haunted (entre autres) nous a concocté un son terrible, puissant et sans concessions pour l'auditeur.

Musicalement, les musiciens sont bien en place et l'on sent une maturité acquise au fil des années, ce qui ne peut faire que du bien au groupe. Entre claviers habilement utilisés tout au long de l'album, qui nous offrent une ambiance futuriste à la Fear Factory (particulièrement sur le morceau "Cancer", aussi très Devin Townsend dans l'esprit), et grattes ultra efficaces, l'amateur de métal ne peut qu'y trouver son compte. Il y a même de quoi reprendre son souffle soit une petite pause pseudo ambiant ("The thing apart") et une autre plage acoustique ("042104") qui font du bien par où elles passent.

Les compos sont efficaces et bien burnées (l'introductif "What hell is about…"), facilement mémorisables (ma préférence ira au destructeur "Morphine…") et prouvent que le groupe à atteint un excellent niveau de "songwriting".
Les vocaux quant à eux sont puissants, variés et l'on peut noter une amélioration considérable qui a été faite par rapport aux précédents méfaits de la formation. Signalons aussi Vortex (Dimmu Borgir) qui vient enrichir quelques morceaux avec ses interventions vocales toujours bienvenues ("The white guy" tout particulièrement), petit bonus qui fait la différence par rapport aux autres formations.

Le bilan est plus que positif et mérite en tous cas tous les encouragements possibles et inimaginables. Allez encore un groupe qui rejoint le peloton de tête des meilleurs groupes du moment ! Et c'est mérité !
En tous cas un groupe qui mérite sûrement une meilleure note que celle que nos confrères anglais (Terrorizer pour ne pas le nommer) ont attribué à cet espoir (confirmé) de la scène française.

N666 (08/10)

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Season of mist – 2006

Tracklist 1. What Hell Is About 00:43 2. Die Tomorrow 05:25 3. The Fall of Men 02:50 4. The Man You're Not 05:21 5. Cancer 04:35 6. It's All About Time 06:49 7. The Things Apart 01:05 8. The Things Within 04:15 9. Livin'dead 03:39 10. 042104 01:23 11. Morphine The Apostle of Your War 03:31 12. The White Guy (suicide) 05:06