Animus Mortis est donc un groupe Chilien qui met à disposition du public "Thresholds of insanity" deuxième démo qui fait suite à "Désolate Landscapes" sorti en 2005.
Que se passe t-il tout au long des 19 minutes de cette démo ? Eh bien musicalement, vous pouvez vous attendre à du black que l'on qualifiera bien évidement de "raw". Bourrinage à la batterie, chant qui se noie dans la masse sonique et comme de bien entendu une ambiance malsaine, evil, le tout produit comme un album de Darkthrone (ce qui est loin d'être péjoratif). Hélas, et cela n'engage que moi, les six morceaux reproduisent le même schéma musical ! Intro qui fout l'ambiance, suivi du morceau sans couplet, sans refrain, sans break. Assez monotone, il va sans dire. La seule et unique surprise viendra peut être d'une plage plus ou moins "ambiant" au milieu de "Desolate", ce qui permet de souffler avant le retour du bloc musical.
Très linéaire, le groupe est méritant car jouer du metal au Chili, ne doit pas être facile et surtout bien vu.
Puristes du black, ce maxi cd est sûrement pour vous !
Nico
www.facebook.com/animusmortisofficial
Debemur morti productions / 2006
Tracklist (19:37) 1. Thresholds of insanity 2. Dying murmur 3. Abyss of delirium 4. Desolate 5. Ethereal dimensions 6. Outro
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Chroniques, Démos
Franchement, comment pourrait-on possiblement juger un album comme celui-ci? Comment imaginer une seconde que le chanteur de Communic n'est pas au courant qu'il y a un mec qui s'appelle Warrel Dane, qui chante dans Nevermore depuis des lustres et qui chante EXACTEMENT comme lui?? Attention, on dit bien QUI CHANTE exactement de la même façon ! Ce n'est même plus une question de voix qui se ressemblent, c'est du copiage !
N'allons pas rentrer dans le jeu du qui était là en premier, dans la mesure où le chanteur de Communic ne chantait pas comme ça sur le premier album du groupe. En plus, on a reproché au premier album de Communic (Conspiracy In Mind) de sonner un peu trop comme du Nevermore en plus prog et plus fatiguant, mais Waves Of Visual Decay en est encore plus proche. C'est vraiment idiot. Les mecs de Communic sont des vieux loubards de la scène.
Quand ils étaient à peu près originaux dans Scariot, personne n'en parlait, et là, quand ils s'inspirent fortement d'un groupe établi, ils sortent des albums sur Nuclear Blast et recueillent des avis positifs. On a beau tourner le problème dans tous les sens, ce copiage de voix est impardonnable ! Surtout que le vice est poussé jusqu'au pompage des intonnations aériennes et “enivrantes” tellement typiques de Warrel Dane! La musique, elle, est solide. Pas originale du tout mais solide. Le groupe a mis à la poubelle le côté prog et lourd de Conspiracy In Mind pour un petit côté heavy pas désagréable et surtout plus digeste. Les riffs sont très puissants et le batteur appuie le tout d'une rythmique dévastatrice. Certains breaks viennent même mettre un peu de piment au tout “Frozen Asleep In The Park” et la variation des tons est de mise.
On navigue entre thrash, heavy et mélodies, avec quelques ballades fort bien exécutées, mais on n'arrive malheureusement jamais au niveau de vous savez qui. Voilà ce qui vous arrivera sûrment à l'écoute de cet album : à un moment vous vous prendrez certainement au jeu, ne serait-ce que par l'efficacité des titres (“Fooled By The Serpent”) et d'un coup vous allez vous réveiller et vous allez vous énerver : mais c'est du Nevermore tout craché !!! Même s'il contient de bonnes idées et une maîtrise instrumentale certaine, Waves Of Visual Decay restera toujours entâché par un copiage inadmissible. On en arriverait presque à dire un truc qu'on aurait jamais imaginé prononcer un jour : rendez-nous Scariot !
Yath (03/10)
www.communic.org
www.facebook.com/OfficialCommunic
Nuclear Blast / 2006
Tracklist (57:56 mn) 1. Under A Luminous Sky 2. Frozen Asleep In The Park 3. Watching It All Disappear 4. Fooled By The Serpent 5. Waves Of Visual Decay 6. My Bleeding Victim 7. At Dewy Prime
Il semble que la récente reformation de Winger pour une tournée aux USA avec Poison et Cinderella ait obtenu un accueil assez significatif pour que Kip Winger décide de suspendre quelques temps sa carrière solo marginale et relance le groupe de ses premiers succès. Après deux disques platines outre-Atlantique et quelques disques d'or au Japon, Winger s'était montré, comme tant d'autres groupe de Hard FM US, incapable de faire face au laminage survenu au début des années 90'. Le plus sombre Pull s'était essayé en 1992 à une modernisation assombrissant la musique quelque peu superficielle du combo, mais sans rencontrer un réel écho. Les musiciens ne s'y montraient pourtant pas maladroits en durcissant leurs compositions et leur son mais l'intérêt était alors ailleurs. Le groupe avait alors fermé boutique.
Ce quatrième essai reprend les choses où Pull les avait laissées : loin des envolées AOR des premiers moments mais s'orientant plutôt vers un Hard rock moderne et sombre, dans l'ensemble musicalement plus riche. Il n'est pas fortuit que Winger en vienne à allonger la durée de ses morceaux, dépassant par deux fois les six minutes, pour y développer des passages instrumentaux bienvenus (« Generica » et sa belle association guitare wah wah et basse). Reb Beach à la guitare se montre moins démonstratif que jadis mais ne disparaît pas du tout des morceaux (« Can't Touch It Back »), à la différence d'un clavier devenu quasiment inaudible.
Il s'agissait sans doute du prix à payer pour une inflexion de style concrètement très réussie. En fait la voix mélancolique, voire indolente, de Kip Winger constitue, plus que les chœurs de jadis, l'axe articulant les nouvelles compositions ; elle soutient des morceaux à l'accroche rapide (« Your Great Escape » contenant quelques relents FM) ou plus posée (« On A Day Like Today ») mais à la qualité d'ensemble indéniable. Beaucoup se réjouiront de pouvoir enfin profiter de la technicité musicale indéniable du combo jusqu'ici un peu sous-employée.
À vrai dire, seule la pochette esthétiquement irréprochable dans le genre comics, mais politiquement douteuse, pourrait fournir un argument contre ce disque surprenant.
Baptiste (8/10)
Site Officiel
Frontiers / 2006
Tracklist : 1. Right Up Ahead 2. Blue Suede Shoes 3. Four Leaf Clover 4. M16 5. Your Great Escape 6. Disappear 7. On A Day Like Today 8. Livin' Just To Die 9. Short Flight To Mexico 10. Generica 11. Can't Take It Back