Dans la catégorie groupe culte cité en exemple par le ban et l'arrière ban de la scène metallique, Celtic Frost sort du lot… et voilà que finalement le groupe suisse met fin à plus de 13 ans d'absence avec ce septième album que l'on n'attendait plus. Rares sont les groupes qui peuvent se targuer de s'être frotté à tous les styles, Glam, Death, Doom, Thrash… "Monotheist" aborde la facette la plus sombre du groupe, un soupçon de thrash, de metal sombre mid tempo voire plus lent, flirtant avec le Doom, le tout avec un son au poil (concocté par un fan, Peter Tägtgren en personne).
Ca sent bon le Cathedral ou le grand Black Sabbath sur "A Dying God Coming Into Human Flesh" avec une accélération jubilatoire en guise de conclusion. Les titres se suivent et ne se ressemblent pas, à ceci près qu'ils ont en commun une bonne dose d'ambiance lourde et oppressante, qui devrait contenter et ravir tout amateur de doom en manque de fin du monde…. Varié, accrocheur, interminable pour les âmes sensibles, c'est un retour en force que nous offre Celtic Frost. A vous de choisir pour 2006 : un retour en forme de pétard mouillé et grotesque avec Venom ou une bonne claque avec Celtic Frost…

Hamster (09/10)

www.celticfrost.com

Century Media Records / 2006

Tracklist (68:17)
01. Progeny 02. Ground 03. A Dying God Coming Into Human Flesh 04. Drown In Ashes 05. Os Abysmi Vel Daath 06. Obscured 07. Domain Of Decay 08. Ain Elohim – Triptych: 09. Totengott 10. Synagoga Satanae 11. Winter (Requiem, Chapter Three: Finale).

Quand Entombed impose son rythme. Riffs bien pensés, production nette et directe dont le groupe s’est chargé lui-même, composition efficace. Les maîtres sont de retour.
Le tempo est parfaitement maîtrisé, lent et dévastateur mais encore assez rapide pour accélérer vos pulsations, le groupe sait y faire et le montre avec fierté, développant des compositions efficaces à souhait. Il est bien sur inutile de préciser que les musiciens savent exactement ce qu’ils font et où ils vont, le tout semble complètement naturel et la fluidité des riffs est soutenue de façon inconditionnelle par une rythmique en béton armé que la batterie impose sans concession. Le chant est lui lourd, bien comme on l’aime, et ce n’est pas non plus sur ce point que ce groupe qui nous a toujours habitué à un travail de qualité va nous décevoir.

Le plus époustouflant reste les ambiances qui se posent sans difficulté à coup de samples parfaitement bien gérés ; les titres prennent une tout autre ampleur grâce au travail ainsi réalisé et on ne peut s’empêcher de rentrer dans le jeu du groupe, en se laissant déjà complètement emporter par ces quelques morceaux. Si l’album suit cette lignée, attendez vous à un résultat dévastateur.
Mais ce point fort engendre également le point faible de l’album car on se serait bien passé au final de Amen, cinquième et dernier titre de l’ep, qui a force de vouloir jouer des ambiances en fait trop et finit par casser le rythme imposé par des titres aussi impressionnants que When in Sodom, véritable hymne qui prouve (si il en était encore besoin), que la scène Death doit compter avec Entombed dans le rang des leaders.

Necrogunslinger (08/10)

www.entombed.com 

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Jusqu'à présent, Cataract était relégué dans le metalcore au rang d’outsider européen, affichant une nette tendance a reprendre la même formule qu’Hatebreed. Après trois albums estampillés metalcore, le groupe amorce un virage et a choisi de se tourner vers des figures de style inaugurées par Slayer et Machine Head (la compo la plus significative à cet égard « Denial Of Life », ou l’ou retrouve tous les clichés du thrash metal canal historique).
Côté production, le son est massif, Tue Madsen –comme d’habitude- érige un mur de guitares monstrueux, de ce côté là c’est quasi irréprochable. A ceci près qu’à l’instar de pas mal de groupes qui ont travaillé avec Tue Madsen, il est bien difficile de distinguer une quelconque identité sonore propre à Cataract. Un poil de déception au rendez-vous, sans doute parce que le potentiel du groupe mériterait d’être exploité un peu plus habilement. Ici nous avons du thrash avec un gros son pour effrayer les voisins, mais comme on l’a souvent entendu depuis quelques années. Cela dit l’ensemble est efficace et devrait prendre toute sa mesure sur scène. Toujours ça de pris…

Hamster (06.5/10)

www.cataract-collective.com

myspace.com/cataract

Metal Blade Records / 2006

Tracklist (41:16) 01. Kingdom’s Rise 02. War Of Cultures 03. On This Graveyard 04. Denial Of Life 05. Tongues Spitting Hate 06. March With Your Battleforce 07. Sacrificed For The Wealth 08. Definition Of The Sacred 09. Legions At The gates 10. Unforgotten 11. For Their Sins