Archive for juin, 2006

Act Of Gods – Maat

20022010_-_0002Même si plus de soixante pour cent des amateurs de metal fuyent en se bouchant les oreilles quand il entendent “Brutal Death”, cette fois, ils sont priés de lire jusqu'au bout. Act of Gods est formé d'ex-Mutilated, et Maat est son deuxième album. Voilà qui explique la cohérence et le professionalisme de cet album. Mlaheureusement, le son n'est pas à la hauteur. Pourtant le groupe a choisi la bonne option en évitant le son clinique, mais le trop plein de saturation sur la guitare enlève un peu de puissance. Dommage.

Même si la brutalité extrème est de mise, Maat reste un album très accrocheur. Grâce à des breaks astucieux et à des riffs tordus qui font tourbilloner la tête. Le niveau technique est largement à la hauteur, et la section rythmique n'a aucun mal à suivre les détours à cent à l'heure des gratteux Phil et Damien. Le chanteur Ventylator (arf!) vomit des paroles incompréhensibles avec une voix assez variée, mais qui reste quand même bien gutturalle.

Dit comme ça, Maat semble difficilement accessible, sauf que Act Of Gods accroche subtilement l'auditeur avec des petits trucs. Un refrain sur “Irreality In Reality”, un riff lourd sur “Eqautions To The Dead” et des solos mélodiques sur chaque titre. Mais il y a aussi cette touche de mysticisme si bien injectée et qui donne une dimension supplémentaire à l'album. Bon, l'ombre de Morbid Angel plane encore sur certaines parties, mais comment éviter la comparaison quand on parle de ce genre de Death Metal? Si on vous disait que Maat est un concept album sur la physique quantique, vous comprendrez que Act Of Gods joue un Death brutal oui, mais finement interprêté. D'ailleurs, le onzième titre de Maat est une reprise de Terrorizer. Tout sauf bête et méchant!

Yath (07/10)

 myspace.com/actofgods

Osmose Productions / 2006
 
Tracklist (37:25 mn)
1.Hiatus 2.Scums Of Emptiness 3.Irreality In Reality 4.Codex Ex-Nihilo 5.Black Death Cemetary 6.Ghost Of Ophidius 7.Epkyroptique 8.Equations To The Dead 9.Inside The Hypersphere 10.Maat 11.After World Obliteration (Terrorizer Cover)

 

Amartia – Marionette

Amartia-20022010_-_0005Vincent Vercaigne mène toujours la barre de son bateau Amartia, et suite à un In The meantime autoproduit en 1999 et en 2002 à un Maïeutics bien reçu et signé sur Thundering, c’est autour de Marionette de tomber dans l’escarcelle des chroniqueurs.

Hormis le maître à bord, le line-up est entièrement renouvelé et à la place de Marielle on découvre Britta originaire d’outre-rhin qui prend en main le chant. Naviguant toujours dans un style tenant à la fois du metal atmosphérique et progressif, Amartia se veut toujours aussi riche musicalement avec une trame émotionnelle très prononcée favorisant les tempos légers et mélodiques les menant bien souvent aux frontières du metal.

Faisant suite à une intro de deux minutes, Ignorance séduit en quelques mesures, le talent de composition saute aux oreilles et Britta convainc dès cette entame sur un texte en anglais. Cela aura bien du mal à être le cas sur Surprends-moi où le chant passe plus difficilement sur un texte en français qui a du mal à transcender une musique plus linéaire où, comme sur la totalité de Marionette, les claviers abondent et prennent en charge toute la subtilité mélodique de l’album accompagné en cela par quelques passages de guitare acoustique.

La saturation des guitares ne vient jamais prendre le dessus sur le reste, elles s’ajoutent pour renforcer le côté progressif d’Amartia et bien évidemment accentuent un minimum l’énergie déployée afin d’éviter la lassitude d’un album qui pourrait paraître trop plat d’autant que l’on dépasse allègrement sur plusieurs titres les six minutes.

Les textes en français ont des difficultés à séduire, ils amoindrissent la musicalité des titres et déstabilisent un album séduisant qui aurait pu avoir un pouvoir de séduction bien plus élevé sans cette faute de goût malgré tout bien légitime pour un groupe français. L’adjonction de parties en anglais sur Come back from heaven ou de parties anglaises et allemandes sur Revolution der marionette ne viennent nullement troubler la sensation désagréable, pour moi sur cet album, du chant en français.
On retiendra ici les deux pièces ultra réussies que sont Ignorance et NDE.

Petit bonus pour les possesseurs de la version digipack, une vidéo de huit minutes avec répétitions et passages live sympathiques comme l’ambiance entre les membres.

Clayman (06.5/10)

https://myspace.com/amartia

www.facebook.com/amartiaband

 Manitou – Thundering Records / 2006

Tracklist (52:43 mn) 1. Desert 2. Ignorance 3. Surprends – moi 4. Come back from heaven 5. N.D.E. 6. Revolution der marionette 7. Lost 8. Chosen one 9. Just try acoustic version (bonus track) + plage multimédia

 

 

Betzefer – Down Low

betzefer-downPremier album pour ce groupe israélien, qui arrive sur Roadrunner à l'assaut du continent européen. Ceux qui s'attendent à un mélange metal/musique orientale seront déçus. Ceux qui attendent un point dans la figure, eux, seront servis. Betzefer semble avoir complètement zappé les dernières modes métalliques et semble être resté coincé dans les années 90. À cause de son isolement (relatif tout de même) géograpique? Peut-être, en tout cas, Down Low ressemble plus à un enfant batard de Pantera et Machine Head qu'à un énième album de metalcore.

Les riffs sont lourds, puissants, la rythmique parfaite pour secouer la tête et le chant hargneux. Ne cherchez pas l'originalité sur Down Low, il n'y en a pas. Vous cherchez l'efficacité et le gros son, vous tomberez dessus dès le premier titre “Early Grave” qui annonce bien ce qui suit.
Betzefer semble vraiment avoir été marqué par Pantera, notamment par le chant de Phil Anselmo et par les riffs “poids lourd” de feu Dimebag Darrel. Les titres se suivent et se ressemblent un peu. Dans le mauvais et le bon sens du terme. L'intensité ne retombe pas et l'impact est toujours maximal. A tel point qu'on oublie le manque total d'originalité, et on rentre vraiment dans ce premier album de Betzefer. C'est peut-être aussi dû à la présence de titres monstrueux comme “Running Against” , “Mark” ou le relativement long “Black inside”.

Attendez une seconde, on sait pourquoi on n'est pas fâché que Down Low manque de personalité ! Mais oui, c'est clair ! Ça fait tellement longtemps qu'on entend des clones estampillés metalcore, qu'un album différent, ayant des références un peu plus vieilles se transforme en véritable bouffée d'air ! Quel sens du timing les gars !

Yath (06/10)

www.facebook.com/Betzefer

Roadrunner records / 2006

Tracklist (37:27 mn) 1.Early Grave 2.Down Low 3.Fuckin' Rock'n'Roll 4.Under 5.Running Against 6.Brix 7.Mark 8.Split 9.6's And 7's 10.Black Inside