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Hamster Forever
Août
28
Fini le temps perdu à regarder ses petits camarades de jeu s'envoler vers la gloire, Unearth reprend à toute vitesse le terrain perdu sur ses compères de Killswitch Engage, mais pas question pour autant de mettre de l'eau dans leur bières, ou de filer à la trace les copains.
Ce troisième album est un concentré d'agression pure, fini les passages au chant clair, Trevor s'explose les cordes vocales et le reste du groupe se livre à un matraquage implacable, pas d'envolées mélodiques idignes de Killswitch Engage, c'est le tabassage en règle qui est à l'ordre du jour. A l'instar des chefs de file de la vague metalcore, Unearth ne se contente pas de ressasser une formule rabachée par des centaines de groupes Outre Atlantique, il laisse poindre quelques influences de la Bay Area, et démontre une réelle inspiration – il n'y a pas le moindre moment de faiblesse qui se pointe. Tout cela laisse supposer que le groupe a encore de beaux jours devant lui. Unearth a frappé très fort cette année et revient avec classe dans le peloton de tête des groupes estampillés metalcore. En tout cas cet album mérite de figurer en bonne place parmi les albums metalliques marquants de cette année en provenance des Etats Unis.
Hamster (08.5/10)
www.unearth.tv
www.facebook.com/unearthofficial
Metal Blade records / 2006
Tracklist (43:47)
01. This Glorious Nightmare 02. Giles 03. March Of The Mutes 04. Sanctity Of Brothers 05. The Devil Has Risen 06. This Time Was Mine 07. Unstoppable 08. So It Goes 09. Impostors Kingdom 10. Bled Dry 11. Big Bear And The Hour Of Chaos
L’inusable guitariste allemand a de nouveau rendez-vous avec son public après un passage par une sortie live (CD et DVD) et un troisième volet de The Ballads, voici aujourd’hui venir le temps du onzième album studio du monsieur faisant suite à Kings and Queens et pour une fois le line-up reste inchangé.
Dans la droite lignée de ce que sait faire de mieux le six-cordistes, ce Mystica ravira tous ses fans en conservant en droite ligne son heavy mélodique toujours conçu avec talent et avec une sacré dose de morceaux mémorables même si de prime abord la simplicité semble l’emporter.
Johnny Gioeli fait une fois de plus des merveilles émotionnellement parlant complétant à merveille les titres mis en place par Axel au combien inspiré sur quelques pièces de choix de longueurs variées dépassant les huit minutes pour Mystica et frôlant les dix minutes pour la pièce maîtresse The Curse Of The Damned partagée entre le hard mélodique simplement magique et le speed agrémenté d’orgue Hammond du plus bel effet.
La part belle est bien évidemment laissée à la guitare avec des solos rentre dedans ou un Haunted Castle Serenade instrumental de toute beauté.
Il ne faudra en aucun cas chercher la petite bête sur cet album, point d’innovation et d’ailleurs ce n’est pas ce que l’on demande, il faudra se contenter si je puis dire de sacrés bons titres tour à tour puissants et mélodiques pouvant figurer au panthéon du répertoire de l’allemand. La balade de rigueur dont Axel s’est fait le spécialiste nous est offerte avec un bon "No Chance To Live". Efficace et plaisant, une fois de plus Axel Rudi Pell saura séduire, entouré d’une équipe solide et de compositions de grande qualité.
Clayman (08/10)
www.axel-rudi-pell.de
SPV – Replica / 2006
Tracklist (58:07) 1. The Mysterious Return (Intro) 2. Fly To The Moon 3. Rock The Nation 4. Valley Of Sin 5. Living A Lie 6. No Chance To Live 7. Mystica 8. Haunted Castle Serenade (Opus # 4 grazioso e agresso) 9. Losing The Game 10. The Curse Of The Damned
Mike Slamer est revenu à une pleine activité guitaristique depuis quelques années, bien après ses deux réalisations remarquées avec Steve Walsh dans Streets. Un nouveau projet avec Billy Greer de Kansas, Seventh Key, lui avait permis de ne plus se restreindre à son simple rôle de producteur, voire de fouler les planches lors du festival United Forces l'an dernier. L'homme semblait ravi de retrouver un contact direct avec les fans et la scène ; il y était épaulé aux backing vocals par Terry Brock (ex Strangeways). Un travail commun pouvait dès alors se concevoir et ce d'autant plus que l'on sait Billy Greer régulièrement en tournée avec Kansas.
Ainsi il ne s'agira pas finalement d'un nouveau groupe mais d'un projet solo apparaissant sous le nom de son maître-d'œuvre : Slamer. Ce premier essai solo condense toutes les qualités déjà dévoilées par Mike Slamer durant ses trente années de carrière : créativité, exigence et maîtrise traversent ici le travail de production, d'interprétation et de composition, travail exprimé à travers un rock mélodique classieux et ambitieux. Que ce soit sur un titre AOR envoûtant (« Not In Love »), un morceau plus dansant comme (« Higher Ground »), une ballade mélancolique (« Beyond The Pale ») ou une chanson progressive à la richesse incroyable (« Superstar » en clôture de disque), le talent d'artiste éblouit et séduit à chaque instant. À vrai dire, il étourdit dès les premières envolées de guitare du titre d'ouverture, « Nowhere Land », et se prolonge lorsque Terry Brock reprend les mélodies vocales d'un « Strength To Carry On » ou le refrain de « Not In Love ».
Le chant de ce dernier mérite aussi d'être remarqué et suggère presque que l'on aurait affaire ici à un duo et non à un simple travail personnel, n'était le style de composition caractéristique de Slamer. Mais abandonnons ces évaluations sur le fond inutile pour nous concentrer sur l'essentiel : comment refuser la conclusion que Slamer vient de produire une nouvelle pièce maîtresse de sa carrière mais aussi du genre musical ? Espérons que ce constat s'imposera à tous.
Baptiste [8,5/10]
Frontiers / 2006
Tracklist : 1. Nowhere Land 2. Strength To Carry Land 3. Not In Love 4. Come To Me 5. Higher Ground 6. Jaded 7. Beyond The Pale 8. Runaway 9. Audio Illusion 10. Perfect Circle 11. Superstar