Archive for août, 2006

comity-as-everythingOui les parisiens de Comity sont des anti-conformistes et il le prouvent une fois de plus avec cette nouvelle expérience de malade livrée en un seul titre à la durée conséquente. Combiné de décharge schizophrénique et de moments plus atmosphériques mais toujours à la limite de l’expérimentation sonore grâce à des effets et des distorsions, Comity a le don de rendre l’auditeur maboul et c’est un compliment.

Tout débute par une déstructuration musicale énorme mélangeant allègrement hardcore et death toujours avec ce souci de conserver un chant de gros fou hurlant et s’égosillant avec pertes et fracas sur une durée suffisamment longue pour voir Thomas s’effondrait, du moins on le suppose, tellement ses vocalises sont inhumaines. Les musiciens abordent cette folie musicale avec une technicité maîtrisée à tout point de vue sans pour autant l’étaler à l’envie, ils gardent ainsi un minimum d’âme dont ils pouvaient paraître dépourvu. Les parties plus posées de ce disque confèrent toute la substance de ce disque rappelant que la folie instrumentale n’est pas l’apanage des parties les plus féroces. La personnalité de Comity déjà bien à part se confirme, il vous faudra être adepte des Dilliger Escape Plan ou même Lex Talionis (en se positionnant sur le côté peu accessible de leurs skeuds) pour aborder une telle déferlante de malades.

Vous croyiez avoir tout entendu avec The Deus ex-machina as a forgotten genius vous n’êtes donc pas au bout de vos surprises, trois ans après, on prend les mêmes et on recommence avec un soupçon de complexité et de technicité supplémentaires.

Clayman (07.5/10)

www.comity.fr

Candlelight Records / 2006

Tracklist (55:41 mn) 1. As everything is a tragedy

 

Cactus – V

Cactus_VCactus fait partie des groupes fondateurs du hard rock, et s'est formé sur les cendres de Vanilla Fudge en 1970. Sa carrière n'a pas duré plus de trois albums, et ses membres on continué leur chemin, notamment le bassiste Tim Bogert et le batteur Carmine Appice dans Beck, Bogert and Appice avec le grand Jeff Beck. Appice a même tenté l'expérience hard FM dans les 80's avec King Kobra. Le chanteur originel mort en 1982 (après avoir été pressenti pour remplacer Bon Scott dans AC/DC), le duo leader a été chercher son vocaliste au sein de Savoy Brown. Et Jimmy Kunes accomplit un excellent travail, avec sa voix chaude et puissante, rappelant parfois Eric Martin de Mr Big. Et même le guitariste Jim Mc Carthy, qui avait claqué la porte au bout de deux albums, excédé par les soli de Bogert, est rentré au bercail.

Curieux de voir Cactus revenir après 35 ans, avec ses deux membres fondateurs, Bogert et Appice, qui ont dépassé chacun la soixantaine. Ils livrent ici le même heavy blues qu'à la grande époque, mais au bout de trois morceaux, on s'ennuie ferme. La guitare n'étant pas le point fort du groupe (peu d'envolées notables), même pas moyen de se raccrocher aux solos. Les compos tournent autour de hard blues très lourds, souvent longs, et rares sont les titres qui réveillent, comme le furieux "Livin' For Today" ou le funkysant "Brothers Keeper".

Les nostalgiques eux, soupireront d'aise en retrouvant le combo si fidèle à son style, mais pour les autres, guère de quoi s'enthousiasmer

David Taugis (05/10)

www.cactusrocks.net

Escapi music – Replica records / 2006

Tracklist (64:25 mn) 01. Doing Time 02. Muscle And Soul 03. Cactus Music 04. The Groover 05. Hi In The City 06. Nite To Days 07. Livin' For Today 08. Shine 09. Electric Blue 10. Brothers Keeper 11. Blues For Mr. Day 12. Blame/Game 13. Gone Train Gone 14. Jazzed

 

All Shall Perish – The Price Of Existence

Allshallperish_priceAmis de la poésie… voilà 43 minutes de bonheur sonique qui vont s'offrir à vous (moyennant le prix de 3 pintes de bières). Les furieux d'Oakland sont de retour 3 ans après leur premier méfait discographique, célébrant l'apocalypse en tabassant tout ce qui bouge avec un parti pris unique en son genre à ce jour : mixer grind, death, metalcore. Et le plus terrible c'est que la recette est d'une redoutable efficacité, The Price Of Existence est un album solide et malfaisant, il n'est pas question de faire sonner du metalcore pour pré adolescentes en mal d'idoles à peine plus agées.

Le successeur de Hate Malice Revenge (ressorti chez Nuclear Blast en 2005, un régal pour les ours) est aussi lourd, puissant et chaotique avec une production blindée histoire de faire céder nos conduits auditifs, car il en faut de solides pour résister à un pareil assaut, mené par des gars qui maîtrisent leur sujet. D'autant que le groupe ne livre que de rares moments de répit. Les moments de faiblesses ? C'est simple il n'y en a pas, ce sera plutôt à vous d'évaluer votre capacité de résistance, tant la brutalité affichée reste constante tout au long de l'album. Sans pitié, All Shall Perish confirme tout le potentiel affiché par leur premier album. Des brutes très recommandables au fond.

Hamster (08/10)

www.allshallperish.com 

myspace.com/allshallperish

Nuclear Blast / 2006

Tracklist (43:05 mn)

01. Eradication 02. Wage Slaves 03. The Day Of Justice 04. There Is No Business To Be Done On A 05. Dead Planet 06. Better Living Through Catastrophe 07. Prisoner Of War 08. Greyson 09. We Hold These Truths 10. The True Beast 11. Promises 12. Last Relapse