Après un cinquième opus résolument obscur et peu facile d'accès, le sieur Devin Townsend et ses comparses remettent les pendules à l'heure, rappelant que Strapping Young Lad demeure l'un des groupes metal les plus dévastateurs sur disque (et sur scène). Retour à la boucherie binaire, comme toujours Gene Hoglan n'est pas en reste pour marteler ses fûts, mais toujours est-il que le groupe nous livre un bon cru dont l'efficacité est immédiate (comme en témoignent des textes d'une grande profondeur, "You Suck" rentrera vite dans vos neurones écrabouillés c'est certain…). 
Côté son, c'est massif, le travail de Mike Fraser (Aerosmith, Metallica) est à la mesure de la volée de baffes qui est balancée pendant près de 45 minutes. Evidemment on pourrait faire la fine bouche, reprocher à Devin Townsend de regresser en revenant à la formule initiale du groupe, et de ne pas se fouler (les idées originales ne sont pas légion mais justement ce n'était pas le propos de "The New Black"). D'ailleurs on retrouve un titre exhumé du live de 1998 "No Sleep 'Till Bedtime", le fameux "Far Beyond Metal" qui se voit enfin enregistré sur album studio. Malgré tout l'ensemble tient solidement la route, et SYL reste largement audessus du lot dès qu'il s'agit de hacher menu les conduits auditifs, après tout c'est tout ce qu'on peut exiger de la part de Devin Townsend, pour l'innovation allez donc jeter une oreille sur ses autres projets. Amis du binaire, fans de Strapping, ce crû 2006 devrait logiquement squatter vos platines !

Hamster (08,5/10)

myspace.com/strappingyounglad

Century Media – EMI / 2006

Tracklist (42:43) 1. Decimator 2. You Suck 3. Antiproduct 4. Monument 5. Wrong Side 6. Hope 7. Far Beyond Metal 8. Fucker 9. Almost Again 10. Plyophony 11. The New Black

Du metalcore recherché, du metalcore rageur, du metalcore comme on aimerait en voir plus souvent. Tout commence avec une magnifique pochette et des titres qui ne laissent pas de doute, si ce n’est pas à de l’emocore qu’on a à faire alors c’est bien à du metalcore typiquement ricain. Mais heureusement tout ne s’arrête pas là et ce jeune groupe à bien de bonnes idées en réserve.
Bien sûr les bases sont toujours les mêmes, influences hardcore/metal, chant rageur et énervé… Vous connaissez la recette ! Et pour notre plus grand plaisir, toutes ces choses, le groupe le fait très bien !

On sent dès les premiers titres ce feeling si intéressant de chaos organisé, les guitares sont incisives et exécutées de façon sèche, la production est juste assez propre pour mettre ce qu’il faut en avant tout en restant proche de l’underground et séduisante. Les rythmiques sont carrées et le jeu de batterie reste sobre tout en apportant vraiment quelque chose à l’ensemble…
Il est tout de même inutile de se leurrer, le groupe n’a pas inventé l’eau chaude et vous retrouverez ces ingrédients dans bons nombres d’autres jeunes formations du moment, mais Dead Man in Reno ont le mérite de faire les choses bien comme il faut, de débarquer dans cette vague en apportant ce petit quelque chose qui fait du bien par ou il passe sans qu’on arrive vraiment à mettre le doigt dessus… Un tout, une ambiance…
Un bon petit album donc, qui devrait plaire aux fans du style en manque de nouveautés et même aux autres. Vivement le prochain, et en attendant, vivement le live !

Necrogunslinger (07.5/10)

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Abstract Sounds / 2006

Tracklist (45:14 mn) 01.To attain everything 02.From here I can see the shore 03 She’s tugging on my heartstrings 04. Given a season of sun 05.Goodbye tomorrow, hello dead letters 06.The devil made him do it 07.He said, she said 08. Cursed 09. Even in my dreams 10.Lovestainedrazorblades

Ayant eu en charge au début de l’année le calamiteux DVD du groupe « The Smoke Out Festival Represents… » je dois concéder que c’est avec pas mal de fébrilité que j’ai déposé ce Murder 4 Hire sur ma platine. Bien que Body Count soit très éloigné de mes styles de prédilection, le gang a toujours dégagé une énergie impressionnante qui arrachant tout sur son passage forçait mon respect. Son leader Ice-T jouant dans de nombreux films et rencontrant un réel succès dans diverses séries télé, Body Count a été condamné au mutisme depuis sa dernière réalisation studio, l’excellent Born Dead, qui remonte quand même à douze longues années.

Soyons francs, ce nouvel album n’a pas l’envergure de ses prédecesseurs mêmes si certains ingrédients semblent prèts à ressurgir… encore aurait-il fallu gratter un peu plus.

Nettement plus rap que Métal, Murder 4 Hire ne permet quasiment jamais de retrouver la puissance générée jadis par le groupe.

Les décès de deux membres principaux qu’étaient le batteur Beatmaster V (leucémie) et le bassiste Mooseman (fusillade) ne doivent pas être étrangers à ce résultat médiocre, qui souffre en plus d’une production bien pauvrette.

Un coup pour rien… Dommage car Ice-T l’avait annoncé bruyamment lors de la réélection de son président W. Bush, le monde était prêt à recevoir à sa face une débauche d’énergie dénonciatrice… au lieu de ça nous avons du Rap-Métal qui tourne en rond autour de quelques riffs usés jusqu’à la corde… le rappeur peut se consacrer sereinement à sa carrière solo, Body Count ne devrait pas l’accaparer de trop.

Murder One (03/10)

www.facebook.com/bodycountofficial

Escapi Pusic – Replica / 2006

Tracklist (45:14 mn) 01. Invincible Gangsta 02. The End Game 03. You Don't Know Me (Pain) 04. The Passion Of Christ 05. In My Head 06. D rocs (R. J. P.) 07. Murder For Hire 08. Down In The Bayou 09. Dirty Bombs 10. Lies 11. Relationships 12. Mr. C's theme