Vous vous ennuyez terriblement en attendant ce fameux Kiss of Death de Motörhead qui n’arrivera qu’à la fin du mois ? Vous pensez n’avoir rien à vous mettre dans les oreilles avant la sortie du prochain Black Label Society ? Penchez vous donc un moment sur ce premier album de Chrome Division… Comment ça vous n’êtes pas intéressés par le black metal ? Shagrath se serait-il mis au rock ? Tout juste… Et, de notre côté, c’est pour toutes ces raisons que nous avons demandé une description de l’album au second guitariste du groupe, Ricky Black : “Nos principales influences sont clairement BLS et Motörhead, on adorerait d’ailleurs tourner avec ces groupes histoire de retourner un peu l’Europe !”
Pas étonnant quand on entend ce premier album, et ce n’est pas nous qui risquons de cracher sur une telle tournée…
Il suffit d’écouter ces titres imparables se succéder à une vitesse impressionnante sur la galette pour être convaincu de la qualité du travail de ces Norvégiens. On regretterait presque que ce groupe ne passe au final que pour un simple side-project : “On profite clairement de la renommée de certains membres, mais leur emploi du temps chargé dictera également ses lois sur la survie de ce groupe…”
Pas étonnant de toute façon que la qualité musicale soit au rendez-vous lorsqu’on retrouve autour de Shagrath (Dimmu Borgir) des membres de groupes comme The Kovenant, Ashes to Ashes ou The Carburetors. Les bons gros riffs sont bien là et la qualité de l’exécution n’a d’égal que dans l’efficacité des mélodies : “On compose sans se forcer, on répète tout simplement et on laisse venir les morceaux. Shagrath propose une bonne partie des idées de bases et le reste se construit naturellement.”
C’est donc au final un album tout simplement énorme qui se construit, le genre de skeud qui va vous secouer la tête sans vous demander votre avis, vous faire enfiler un perfecto et monter sur une Harley avant la fin du troisième morceau…
Chaque titre succède au précédent pour apporter une nouvelle bonne surprise, et alors que des bombes comme Serial Killer, Breath Easy ou Here Comes Another One devraient suffire à calmer n’importe qui, il vous faudra encore survivre au reste… Une bien belle surprise en plein été… Plus qu’à trouver un vol rapide vers la route 66…
Necrogunslinger (08.5/10)
Nuclear Blast / 2006
Tracklist (46:03)
01. Doomsday overture 02. Serial killer 03. Hate 04. Trouble with the law 05. Chrome division 06. Here comes another one 07.1st regiment 08. Breath easy 09. Angel falls 10. Till the break of dawn 11. We want more 12. When the shit hit the fans