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davidtaugis
Nov
16
Pour une fois, la collection « prime cuts » de Magna Carta permet de mettre en lumière un musicien le plus souvent relégué à des projets d'une envergure limitée. Se baladant entre le prog et l'AOR depuis des lustres, le sieur Robert est comme souvent dans l'univers ingrat du prog gentil un homme-orchestre capable de prendre en charge tous les instruments. Ces dix morceaux montre l'étendue de son savoir-faire, notamment vocal, et sa capacité de se glisser dans les styles des grands du rock progressif. C'est pour ce label américain, Berry a surtout joué pour des tribute albums. Sur cette compilation, pas moins de six reprises… Du coup, ça ressemble parfois à un best of des grands du
prog !
Les compos originales font un peu pâle figure devant les monuments de Genesis, Pink Floyd, Rush, ELP ou Jethro Tull. Si Berry a un peu de mal sur le ELP, il parvient à revisiter gaillardement le classique de Genesis « Watcher of the Skies », bourré d'idées originales.
Dommage que les morceaux tirés des albums solo de Robert Berry soient si peu progressifs, en particulier le pâlichon « Life Beyond LA » aux sonorités celtiques. On doit même se farcir une chanson de Noël !
Un bonus vidéo figure sur la galette, permettant de découvrir l'artiste commentant son travail.
David Taugis (06/10)
www.robertberry.com
Magna Carta – Musea / 2006
Tracklist (53:34 mn) 1. Roundabout (6:55) 2. Minstrel In The Gallery (5:22) 3. Brain Damage (2:30) 4. Watcher Of The Skies (5:53) 5. Winespring Reel (4:32) 6. Life Beyond LA (5:04) 7. Karn Evil 9 1st Impression (8:51) 8. Different Strings (5:03) 9. A Theme For The Wheel Of Time (3:36) 10. Carol Of The Bells (6:19)
Se souvient-on de Celesty débarquant comme un cheveu finlandais dans la soupe international avec son Reign of Elements, pas sûr d’autant que les regards a l’époque se tournait plus nettement sur l’avènement de Sonata Arctica.
Suite à cela, le ton avait quelque peu durci sur le successeur Legacy of Hate et cette fois-ci Celesty enfante un album de power metal, troisième épisode de la saga épique instaurée avec le premier album. La musique est plus mature, renforcée par une attitude bien plus virulente sans omettre la touche nécessaire à l’évocation de l’épopée en cours.
Mortal Mind Creation atomise les réalisations précédentes, point de mièvrerie à l’horizon, tout a été rehaussé par une énergie et une puissance jusque là absentes et un côté heavy nettement plus prononcé.
La richesse vient de l’alternance des tempos, la rapidité à tout va n’est plus prédominante et pourtant l’agressivité se veut omniprésente pour évoquer un chapitre plus sombre.
La machine bien rôdée voit les compositions agrémentées de nombreux claviers loin d’être détestables même dans leurs parties démonstratives, les breaks épiques débordent de feeling (Demon Inside), les backing vocals emportent l’adhésion assez facilement sans jamais débordés de leur rôle assez discret. Les guitares, quant à elles, entremêlent les passages rapides et techniques avec des riffs denses apportant de très bonnes alternances rythmiques pour que chaque morceau possède une identité forte.
J’émettrais juste une petite réticence quant au chant de Antti Railio qui a parfois du mal à pousser sa voix de façon convaincante, sur les parties mélodiques il parvient toutefois à faire passer des émotions lui donnant une légitimité parfois vaine chez certains.
Rien de révolutionnaire sur ce Mortal Mind Creation, juste un groupe qui évolue dans le bon sens. Fini les tribulations juvéniles, Celesty est devenu un groupe d’hommes auquel il faudra encore de l’expérience pour atteindre le statut de ténor du genre.
Clayman (07.5/10)
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Dockyard 1 – Underclass / 2006
Tracklist (45:14 mn) 1. Lord Of Mortals 2. Unreality 3. Demon Inside 4. War Creations 5. Empty Room 6. Among The Dreams 7. Back In Time 8. Arrival 9. Last Sacrifice
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necrotaupeslinger
Nov
14
Après déjà deux albums, les suédois de Blackshine continuent à travers ce troisième album de tâtonner à la recherche de l’ingrédient qui fera de leur mélange atypique une petite réussite novatrice. Malheureusement ils n’ont pas encore exactement trouvé la recette miracle, et si le mélange est déjà assez plaisant à l’oreille il ne fait aucun doute quand à la nécéssité d’améliorer encore différentes choses.
C’est sur le death de leur tout début que se reposent les Blackshine pour créer l’armature de leur créature. Que ce soit à travers une sorte de feeling général, dans leur interprétation ou dans le chant qui est encore marqué par son passé death (particulièrement sur certains passages de titres comme "Cure in the Shape of Noise" ou"Powerghoul" par exemple). De là on s’écarte vite vers des paysages rock-metal voir parfois goth-rock pas dégueulasses du tout mais encore clairement mal digérés.
Ce n’est pas faute d’essayer pourtant, on retrouve bien des passages qui font bouger l’ossature et qui secouent les poils comme sur l’ouverture de "Born a Denier" ou pendant "Face the Bastard God" mais c’est sur les passages délibérément plus lents que le groupe rame. Il veut prendre son temps pour poser les ambiances, mais du coup se retrouve à la traîne… La production un peu (beaucoup) faiblarde n’arrange vraiment pas les choses et c’est sûrement là qu’on reste le plus en manque de ce petit quelque chose qui aurait pu tout changer. Trop plate, trop light, elle n’arrive pas à donner l’énergie nécessaire aux morceaux et s’adapte mal au son du groupe… Dommage…
Au final le groupe va bien de l’avant mais continue de galérer un peu pour un troisième album. Certains adhèreront à la démarche mais il faudra encore quelques efforts avant de sortir quelque chose de vraiment grand !
Necrogunslinger (05/10)
myspace.com/blackshinesweden
www.facebook.com/Blackshinesweden
Dockyard 1 – Underclass / 2006
Tracklist (38:16) 01. Cure in the shape of noise 02. Born a denier 03. Lifeblood 04. Stonefog 05. Powerghoul 06. Unbroken 07. Burn the world 08. Face the bastard god 09. Dwell in black 10. Second rate blasphemer 11. Denial of pain