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Hamster Forever
Jan
31
Resurrection, le mot colle bien au vécu du groupe, tant il revient de loin. Un nouvel album pour un nouveau départ, évidemment Chimaira n'est pas le premier combo à nous faire le coup… pourtant c'est bien un retour musclé que le groupe se permet en 2007, fêtant le retour à la batterie d'un Andols motivé et enfin déterminé à tourner jusqu'à ce que mort s'ensuive (tant pis pour le brutal Kevin Talley), et se libérant enfin de relations pour le moins chaotiques avec le label Roadrunner qui ne s'était pas distingué par un soutien sans failles aux Etats Unis.
Quant à la musique, ça fait un drole d'effet à la première écoute cette métamorphose, comme si le pack de rugby italien (hé oui en cette année 2007 de coupe du monde les envolées ovalistiques risquent de faire florès dans les chroniques …) s'était d'un coup transformé en une horde de All Blacks morts de faim. Le groupe a bénéficié une nouvelle fois des talents de Jason Suecoff assisté d'Andy Sneap qui ont livré une production bétonnée, idéale pour le propos nettement plus brutaux du combo de l'Ohio. Mark varie ses lignes de chants et se distingue particulièrement au chant death. Le groupe fait pleuvoir les coups et se permet de varier les plaisirs (aux deux extrèmes une chanson tendance black metal "Empire" qui dépote méchamment, ou "Blackheart" aux dures influences héritées de Ministry), tout en conservant sa marque de fabrique, telle "Six" qui aurait pu figurer dans un des deux albums précédents, et Rob semble toujours aussi marqué par Kirk Hammett.
Les plus convaincus par Chimaira devraient s'y retrouver sans peine, avec un album varié et percutant, auquel on reprochera néanmoins un excès de lourdeur, et un ton général un poil oppressant. Bref il est moins accrocheur, fini les singles à la "Down Again" , les moins convaincus n'y verront qu'une redite de l'abum précédent gonflé aux stéroides… Une chose est sûre, Chimaira à complètement basculé et s'est débarrassé une bonne fois pour toute de son déguisement metalcore pour adopter une panoplie brutal metal qui leur va à ravir.
Hamster (08/10)
www.chimaira.com
myspace.com/chimaira
www.facebook.com/chimaira
Nuclear Blast / 2007
Tracklist (59:00)
01. Resurrection 02. Pleasure In Pain 03. Worthless 04. Six 05. No Reason To Live 06. Killing The Beast 07. The Flame 08. End It All 09. Black Heart 10. Needle 11. Empire 12. Kingdom Of Heartache (Bonus Tack) 13. Paralyzed (Bonus Track).
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davidtaugis
Jan
24
Ayreon fait des émules jusque dans nos fières contrées, et c'est tant mieux. Homme orchestre venu du Sud de la France, Hugo a mis un an à composer cet album, et un mois à l'enregistrer. The Ereyn Chronicles ménage pas mal de surprises : après un début symphonique qui laisse présager un album de metal néo-classique, on découvre des titres tantôt progressifs, tantôt atmosphériques, avec des changements de tempo et d'ambiances souvent agréables. Seul musicien invité, le batteur Damien Rainaud pâtit d'un son affreux, qui le fait sonner comme une boîte… Un comble à l'heure ou justement tant de groupes mélodiques sont obligés de faire appel aux machines. La chanteuse Marie-Eve et les choristes féminines ont en revanche une présence bien captée.
Cet album s'articule autour d'un concept, et Hugo a même pensé à installer en toute fin du cd une petite phrase narrative pour nous rappeler qu'il aura une suite.
L'ensemble impose le respect par l'ambition musicale, mais Anthropia a quand même tendance à tomber dans les clichés dans certaines parties speed avec des phrasés de guitare déjà vus. Même chose pour des mélodies qui pourraient être plus originales. On fait la fine bouche, mais c'est bien parce que nous sommes persuadés que le prochain opus imposera le talent de ce groupe, signé dès son premier travail sur le label américian Magna Carta, longtemps considéré comme le meilleur dans le créneau prog metal.
David Taugis (07/10)
www.anthropia.org
Magna Carta / 2006
Tracklist (68:19 mn) 1. Welcome To Ereyn 2. Question Of Honour 3. Lords Of A World 4. The Edge 5. Through The Sleeping Seaweed 6. Forgotten 7. Lion-Snake 8. Where The Secrets Lie 9. The Walk Among The Ruins 10. In The Maze Of A Nightmare 11. The Desert Of Jewels
Consciencieux et persévérant, MTM poursuit la réédition des œuvres du groupe de Hard FM Da Vinci et donc de son second et dernier disque, Back in Business. Globalement, l'album recèle les mêmes qualités que le premier essai de Da Vinci : une fraîcheur et une certaine légèreté musicale de nous jours un peu surannée ; un savoir faire certain aussi dont le niveau technique du guitariste Gunnar Westlie témoignai aussi.
Cependant, ce second disque se révèle supérieur à son prédécesseur : plus de dynamisme, plus d'acroche, plus de mélodies vocales à retenir et des soli un cran au-dessus (écouter les joli coups de vibrato et les harmoniques sur la ballade « Turn Down The Ligthts ») même si le style adopté est très ancré dans les années 80. L'entêtant « Touchdwown », le sympathique « Millions Like Us » ou l'élégant « Hold Back The Tears » incarnent parfaitement toutes ces qualités que l'on ne retrouvent actuellement que chez un Wig Wam ou les Poodles.
À la charge de ce Back In Business, on remarquera que la fraîcheur et une certaine spontanéité sont allées souvent de pair ici avec une certaine facilité : des titres comme « 9 And 10 » un « Pink Champagne » me semblent trop évidents pour convaincre. Et surtout quinze ans après la date de parution de ce disque, alors que nous pouvons maintenant avoir une vision plus large du genre pratiqué ici.
Au final, Da Vinci n'aura pas produit de « classique » du hard rock mélodique mais, l'espace de deux albums, fournit quelques moments de plaisir aux auditeurs éventuels. Ces moments se devaient d'être conservés et MTM a assurément eut raison d'effectuer ces deux rééditions.
Baptiste (07/10)
MTM / 2006 [1989]
Tracklist : 1. Touchdown 2. Call Me A Liar 3. Young Hearts 4. 9 And 10 5. Turn Down The Lights 6. Millions Like Us 7. Pink Champagne 8. Circus Maximus 9. Hold Back The Tears 10. Last Time 11. Blame It On The Radio (Bonus Track)