Archive for mars, 2007

david_engels_-_ur_nordL’ennui, notion abstraite dont les variations de définition sont aussi nombreuses que le nombre de personnes ayant à donner un sens à ce terme et pourtant…

Cet énième réalisation de David Engels emportera l’approbation comme les autres, sa musique d’ambiance à tendance médiévale et électronique suinte l’ennui pas tous les pores.
L’ambient n’est pas un style facile, le ridicule l’emporte régulièrement sur le majestueux et l’émotionnellement prenant. N’est pas Empyrium ou Summoning qui veut.

David Engels est un gars du Sud Est de la France dont la passion se porte sur les légendes du Pays Cathare comme les scandinaves portent en eux l’odinisme.
Les nappes de claviers envahissent l’espace sonore accompagnées par une boîte à rythme plus ou moins discrètes dont l’objectif est de donner du rythme à l’ensemble malheureusement cela tient plus de la gageure que du résultat concret et intéressant.

Rien n’y fait les apports divers qu’il soit électro ou provenant d’instruments à vent ou à cordes ne peuvent rien pour sauver du naufrage cette ode au pays occitan.
Les paroles déclinées en français par une demoiselle, sur les trois premiers titres, ajoutent au ridicule tant elles semblent avoir été collées au petit bonheur la chance, le tout prête plus à sourire qu’autre chose.

Je me demande encore pourquoi ce CD a atterri dans ma boîte plutôt que de vous intéresser à un tel album, prenez un bon logiciel de musique et faite votre musique vous-même ce sera tout aussi valable.

Clayman (01/10)

 

Aesirs Productions – Hurricane Entertainment / 2006

Tracklist  CD 1 : 1. La prophétie du Cathare 2. Catharos et Patarias 3. Hymne cathare 4. Hymne cathare – instrumental 5. Le Bucker de Montségur 6. Tambour de défaille 7. Berceuse aux orphelins Cathares 8. Danse okzitane 9. Consolamentium – instrumenta

Machine Head – The Blackening

Voici un album attendu au tournant par plus d’un. Après l’esquisse de retour aux sources proposé par Machine Head sur le précédent opus, il était de bon droit de se demander si la tendance allait se confirmer ou s’inverser à nouveau pour retourner vers des contrées plus néo comme à l’époque de The Burning Red et Supercharger.
N’y allons pas par quatre chemins, ce sont bien les fans de ces deux derniers albums qui risquent d’être les plus déçus. The Blackening, le Machine Head cuvée 2007, est un cocktail explosif de power/thrash/heavy moderne, savamment composé et exécuté par la bande de Flynn. Et pour couronner le tout, le groupe se permet le luxe de hausser le niveau technique et d’expérimenter un côté légèrement épique qu’il n’avait jamais laissé entrevoir auparavant. La stabilité du line-up et l’apport de Phil Demmel y sont sûrement pour beaucoup.
 
Sur 8 titres, 4 dépassent ou avoisinent les 10 minutes de temps. Le premier, en guise de mise en bouche, « Clenching the Fists of Dissent » donne un avant-goût parfait du reste des compositions. Alternance de riffs thrash, de passages ultra lourds, de mélodies bien senties mais aussi de soli particulièrement recherchés et de quelques passages plus atypiques pour le Machine Head que nous connaissions jusqu’à présent : nombreuses guitares harmonisées typiquement heavy et duels de leads. Vu comme ça, l’ensemble pourrait paraître tel un amalgame douteux de genres entremêlés les uns aux autres mais force est de constater que les enchaînements et les breaks sont particulièrement peaufinés et le morceau passe comme une lettre à la poste, les changements de tempo, d’ambiances et de rythmiques sont parfaitement réussis.
 
Les 4 titres suivants, plus courts et peut-être plus accessibles sont véritablement taillés pour la scène, entre un « Beautiful Morning » avec sa double au taquet et son refrain accrocheur et un « Aesthetics of Hate » très thrash et speed dans ses deux premières minutes avant de nous offrir de superbes arrangements de guitare très techniques et mélodiques ainsi que des changements d’ambiance qui prennent à la gorge, il ne fait aucun doute que MH est plus inspiré que jamais.
Si « Now I Lay thee Down » est sans nul doute le titre le plus mélodique de l’album, néanmoins très réussi et pas gnangnan pour un centime d’euro, « Slanderous » est plus mid-tempo et MH s’évertue de nouveau sur ce morceau à nous démontrer ses nouvelles inspirations heavy et l’utilisation optimale des deux guitares de manière dissociée.
 
L’album s’achève par trois morceaux longs et épiques d’environ dix minutes reprenant toutes les recettes citées précédemment. Mention particulière à « Wolves » et son refrain en tapping totalement entêtant. « A Farewell To Arms » reprend les choses là ou « Descend the Shades of Night » les avait laissées. Un morceau commençant dans la douceur avant de sombrer dans la lourdeur et l’oppression. Mais pour ne pas déroger à la règle, les soli entremêlés et les guitares harmonisées font une dernière apparition dans un déluge de breaks et de variations d’ambiances afin de ne pas lasser l’auditeur.
 
The Blackening nous présente donc un Machine Head peut-être à deux doigts du sommet de son art. S’il n’atteint pas la violence et la qualité de composition inouïe de Burn my Eyes, cet opus est de loin le deuxième meilleur album du combo de la Bay Area. Les nouvelles perspectives offertes par la technique et le sens du riff et de la mélodie de Demmel, l’affirmation d’Adam Duce en très bon bassiste et ses chœurs si typiques (c.f «Now I Lay thee Down »), la hargne intacte de Flynn à la voix et la légendaire machine de guerre Mac Lain derrière les fûts nous laissent présager d’une tournée et d’un avenir radieux pour un groupe qui trouve ici sa seconde jeunesse.
 
Rano [08/10]
 
Site Officiel : /www.machinehead1.com
 
Myspace Officiel : www.myspace.com/machinehead
 
Roadrunner Records / 2007

 

Tracklist (61:01) :
01. Clenching The Fists Of Dissent 02. Beautiful Mourning 03. Aesthetics Of Hate04. Now I Lay Thee Down 05. Slanderous 06. Halo 07. Wolves 08. A Farewell To Arms

Après leur excellentissime In the Arms of Devastation, Kataklysm nous revient en 2007 pour nous proposer un DVD live. L’artwork du DVD saute tout de suite aux yeux et a un goût de déjà-vu. En effet, il reprend celui du dernier album studio agrémenté des photos des différents membres du groupe.

Il s’agit en fait du concert donné au Party San Open Air à Bad Berka en Allemagne. Première constatation, le réalisateur privilégie les gros plans. Mais il a aussi la bonne idée d’utiliser nombre de fondus qui permettent d’avoir qdm une certaine vue d’ensemble. Ces fondus sont néanmoins parfois trop « flous » pour distinguer quoique ce soit.À regretter peut-être, un peu plus de plans sur le public allemand. Mais les prestations de Max (aux fûts), Jean-François (guitariste), Stephane (bassiste) et Maurizio (au chant) valent nettement le coup que l’on se concentre sur elles.

Côté setlist, pas facile de choisir entre toutes les bombes de Kataklysm mais force est de constater que le groupe s’en est très bien sorti, avec une majorité de titres du dernier album mais aussi des titres plus anciens comme l’excellent "In Shadows and Dust". Côté son, la qualité est très impressionnante, mais on peut déplorer l’absence d’une bande son en 5.1. mais Kataklysm reste quand même très puissant, même en son « normal ». La fin du concert en laissera plus d’un sur sa faim, le groupe quittant une scène plongée dans les ténèbres où seule la bannière « Hell is Here » est éclairée.

En bonus, quatre titres du concert donné dans leur pays natal au Medley Montreal, à Québec où Kataklysm semble encore plus déchaîné que pour leur concert en Allemagne. Dommage que le public ne le soit pas autant.

Les bonus DVD se composent également d’un documentaire, The Test of Time, retraçant les 15 ans de vie du groupe. Dans ce documentaire, le groupe parle de ces influences, des groupes qui les ont poussé à faire de la musique, de Metallica à AC/DC en passant par Kiss. Mais le groupe parle aussi de sa vie en tournée, de leur succès. Bref, un documentaire qui fera redécouvrir le groupe à ses plus grands fans mais qui permettra aussi à tout métalleux de se familiariser avec ce groupe.

Mais Kataklysm n’en reste pas là, ils nous proposent aussi 5 clips depuis leur début jusqu’au dernier album. Le premier, le clip de "The Awakener", nous permet de revoir l’ancien frontman du groupe mais ce clip a tout de même un goût de kitsch. Cela dit, au fil des clips, on peut voir le groupe évolué jusqu’au clip de "To Reign Again" (2006) qui a la bonne idée d’être un extrait de concert au lieu d’être un nouveau le-groupe-joue-dans-le-désert-les-cheveux-au-vent, ce qui n’amène pas grand-chose.

Enfin, ce DVD est également accompagné d’un cd live du concert en Allemagne. Ce CD reprend l’intégralité du concert en Allemagne avec lui aussi une qualité démente.

Une véritable bombe à posséder tout métalleux qui se respecte !

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/kataklysm

Supercastor (10/10)

Nuclear Blast / 2007
Traclist : 1. Like Angels Weeping (The Dark) / 2. Where the Enemy Sleeps / 3. The Ressurected / 4. Let Them Burn / 5. As I Slither / 6. As the Glorious Weep / 7. The Ambassador of Pain / 8. Manipulator of Souls / 9. Crippled & Broken / 10. In Shadows & Dust / 11. Face the Face of War / 12. The Road to Devastation / 13. Illuminati / 14. To Reign Again / 15. The Awakener / 16. Sorcery