Archive for juin, 2007

Entombed – Serpent Saints

CANDLE183CDDes années que les fans attendaient patiemment de voir les rois du Death n’ Roll Made in Sweden revenir foutre le bordel chez tous les bons disquaires, avec seulement un ep (très convaincant d’ailleurs) à se mettre sous la dent l’année dernière, et une tournée à l’Automne dernier qui nous a tous fait baver d’impatience, les dix commandements de Serpent Saints arrivent enfin sur nos platines et le verdict est… Éblouissant, on en n’attendait pas moins.
When in Sodom avait clairement annoncé la couleur de ce qui nous attend maintenant au cours de dix titres, toute la qualité d’Entombed compressé en quelques minutes de plaisir, le death old-school suédois étant couplé aux albums plus récents du combo, le tout posé sur des ambiances finement travaillées.
On prend donc les mêmes que sur l’ep et on s’en met une bonne couche à se faire péter les cervicales. Serpent Saints annonce directement, en tant que premier titre, ce mélange explosif entre ambiances bien posées et le meilleur de ce qu’on avait pu connaître d’Entombed au fil des années. Quand les adeptes des derniers essais studios se réjouiront de retrouver ce qui leur plaisait tant dans le groupe, les puristes retrouveront également le bon vieux death nordique qui fait du bien où il passe.
Masters of Death continue de nous faire avancer dans le skeud avec un refrain qui va faire mal en live et un travail sur les voix tout bonnement hallucinant, ça part dans tous les sens sans jamais perdre en qualité, du plus lourd au plus agressif.
Comme annoncé quelques lignes plus haut, le groupe a également souhaité soigner les ambiances au maximum et l’ajout d’effets bien sentis sur des titres comme « Amok », « When in Sodom » ou le terrible « The Ten Commandments » ne peut qu’aider encore plus à se plonger dans ce magnifique petit disque.
Reste que les ambiances ne font pas tout, et comme Amok le prouve bien avec des titres comme « The Dead », « The Dying And The Dying To Be Dead » ou l’excellent « Ministry », le groupe sait encore nous pondre des machines à pogos qui vont droit au but en alliant une courte durée et une intensité abusive tout en ne laissant pas se perdre le côté technique.
Il nous reste alors après à peine plus de quarante minutes, un des albums de death les plus impressionnant ayant vu le jour en 2007. Tout fan du groupe, ou tout simplement du genre, ferait une grosse erreur en n’ajoutant pas très rapidement cette pièce à sa collection.

Necrogunslinger (09/10)

www.entombed.com 

myspace.com/serpentsaints

www.facebook.com/entombedofficial

Candlelight Records – Innovative Promotion / 2007

Tracklist (41:24)
1. Serpent Saints 2. Masters of Death 3. Amok 4. Thy Kingdom Koma  5. When in Sodom  6. In the Blood  7. Ministry 8. The Dead, the Dying and the Dying to Be Dead 9. Warfare, Plague, Famine, Death 10. Love Song for Lucifer

 

Allen / Lande – The Revenge

Infatigable, Magnus Karlsson est un stakhanoviste de la réalisation sur commande : que ce soit à la guitare, à la production et à la composition, le leader de Last Tribe est de toutes les réalisations, notamment pour le compte du label Frontiers. Son savoir-faire rime généralement avec une certaine qualité (Starbreaker etc.) même s'il s'exprime dans des réalisations souvent très proches quant aux éléments musicaux agencés : un heavy mélodique mâtiné de grosses guitares, de soli enlevés et de touches progressives. Après avoir conçu et interprété, The Battle, le premier album de deux des chanteurs majeurs du hard rock actuel, Jorn Lande (ex un peu près tout) et Russel Allen (Symphony X), Magnus Karlsson est de nouveau au poste pour un deuxième disque assez proche de son prédécesseur. 

Un des points forts de Karlsson est d'arriver à maintenir un standard musical de qualité malgré l'abondance de ses projets et les fortes similitudes entre chaque disque produit. Constatons cependant, que le suédois doit réserver ses meilleures pièces pour ses réalisations les plus ambitieuses ; The Revenge en fait assurément partie. Avec douze compositions d'excellente facture, parfaitement conçues pour les timbres de voix si différents de Lande et Allen, des passages instrumentaux d'une grande finesse (« Under The Waves ») et de nombreuses parties lead remarquables d'élégance (« Obsessed » et son superbe solo), l'ouvrage est ici exemplaire. À vrai dire Karlsson apparaît bien ici comme le chef d'orchestre, juste soutenu par deux très bons vocalistes. 
Ces derniers manquent d'ailleurs parfois d'un peu de flamme et sont, à mon gré, un peu trop « sages ». D'où l'absence de très bons refrains (sauf peut-être sur « Wake Up Call » ou lors du romantique « Just A Dream ») et quelques sommets mélodiques constitutifs des vrais hymnes. Doublé d'une propension à adopter des schémas et des durées de composition trop similaires, ce travers empêche de considérer The Revenge comme un disque totalement indispensable. Il n'en demeure pas moins d'une qualité plus qu'honorable. 

Baptiste [8/10]

 

Frontiers / 2007

Tracklist : 1. The Revenge 2. Obsessed 3. Victory 4. Master of Sorrow 5. Will You Follow 6. Just A Dream 7. Her Spell 8. Gone Too Far 9. Wake Up Call 10. Under The Waves 11. Who Can You Trust 12. When Time Doesn't Heal

Deafening Silence – Backlash

Deafening_Silence_-_backlashPour commencer, un effort et pas des moindres à signaler, les lorrains de Deafening ont fait un effort sur le design, la cover de Edge of Life, leur premier album, étant prompt à faire fuir n’importe quel quidam voulant arpenter le rayon metal à la recherche d’une petite découverte à se mettre dans le mange CD.

De ce côté le ridicule est évité, de l’autre, le renouvellement est inexistant malgré le changement de chanteur.
L’intro Dawn of the Deaf annonce les choses en grand à coup de samples symphoniques majestueux et de roulement de batterie épique mais le bât blesse dès l’entame de The Straight Line.
Bien difficile de ne pas froncer les sourcils à l’écoute des vocalises aigues, à cette batterie envahissante et à la démarche heavyesque maintes et maintes fois rabachée par tant de groupes depuis les eighties qu’il est bien difficile de croire en Deafening Silence comme un groupe actuel d’autant que la prod sonne datée. Tout le monde ne possède pas des moyens financiers conséquents donc nous passerons sur cet état de fait.

Même si de prime abord ce second album n’a que peu d’atout singeant les Iron Maiden ou Helloween avec bien peu d’argument à ajouter, il faut reconnaître que certains passages sont terriblement efficaces comme le gros break de The Straight Line ou les cavalcades épiques. Certains solos et quelques riffs bien mélodiques rajoutent à la nécessité d’être attentif au déroulement de Backlash.

Sympathique sans jamais être transcendant, Deafening Silence a encore du chemin à faire pour être concluant dans son ensemble puisque ici ou là ressortent de très bons moments malheureusement trop rares.

Clayman (05/10)

deafeningsilence.fr

Brennus Music / 2007

Tracklist (53:50) 1. Dawn of the deaf 2. The straight line 3. Hellbitch 4. Too young to die 5. Backlash 6. The seal of the damned 7. Judgement day 8. When will the black day end 9. Nothing remains 10. Groundbreaker 11. Metallic meltdown 12. Promised land