Archive for juin, 2007

Always – A Tribute To Bon Jovi

always-tribute_to_bonjoviLes albums hommage, après quelques réussites rares, sont vite devenus un exercice strictement pécuniaire, effectué à la va-vite et dénué de la moindre once d'imagination. En général la platitude globale et les maladresse d'interprétations y sont compensées par la mise en avant de quelques noms un tant soit peu fameux et ainsi aptes à dissimuler la médiocrité d'ensemble.

Pour ce nouveau « tribute » dédié à Bon Jovi, les constantes signalées plus haut se retrouvent dès les premières notes de « Livin' On A Prayer » : toute la bonne volonté du front-man de Lilian Axe, Derrick Lefevre, n'arrive à relever une reprise totalement convenue et sans pertinence de l'hymne du groupe. Les versions des « Lay Your Hands On Me » de Jani Lane (ex-Warrant) ou de « Born To Be My Baby » de Corabi (Kiss) sont grosso modo de la même facture. Et lorsque le tribute se veut plus ambitieux, quand Jizzy Pearl tente une version punkisante de « Bad Medecine » ou que Jasy Andrews massacre de de sa voix de tête « I'll Be There For You », l'exercice vire à la catastrophe. À oublier au plus vite.

Baptiste (03/10)

 

NL distribution / 2007

Tracklist :
1. Derrick Lefevre: Livin´ On A Prayer 2. Jast Andrews: I´ll Be There For You 3. Richard Kendrick: Blaze Of Glory 4. Tony Janflone, Jr.: Wanted Dead Or Alive 5. Jani Lane: Lay Your Hands On Me 6. One Bad Son: Billy Get Your Guns 7. Corey Craven: You Give Love A Bad Name 8. John Corabi: Born To Be My Baby 9. Jason Andrews: Stick To Your Guns 10. Jizzy Pearl: Bad Medicine 11. Colie Brice: Always 12. The Issues: It´s My Life 13. Andrew Walker : Never Say Goodbye 14. Colie Brice: Runaway

 

Novembers Doom – The Novella Reservoir

novembersdoom-novellaPour les amateurs de Doom / Death, le groupe ricain originaire de Chicago est non seulement culte mais fait office de figure de proue Outre Atlantique, notamment depuis la disparition de Morgion. Depuis 1989, le groupe a livré une bonne pelletée d'albums à la gloire du doom death, qui ratiboise tout sur son passage, lourd, forcément lent, et terriblement efficace, sortant peu à peu le groupe de l'anonymat relatif. The Pale Haunt Departure était à ce jour leur album le plus abouti , une démonstration de force, ou rien n'était laissé au hasard, production énorme, artwork au poil, et compos faisant passer My Dying Bride pour une bande de clowns gothiques désoeuvrés (pas trop difficile diront les mauvaises langues d'ailleurs…). 
Alors forcément, ce sixième disque était attendu, et après l'avoir enfourné dans la platine CD, surprise, le pachyderme affectionnant la lenteur s'est lancé dans un concours de death musclé et rapide tel qu'affectionne Opeth, influence d'autant plus notoire que le chant semble similaire… Novembers Doom n'est plus, cela va sans dire, le voici courant après Katatonia et Opeth, on a affaire à un Novembers Death, qui ne va pas enthousiasmer les fans de doom.
En revanche les amateurs de death associé à des envolées mélodiques inspirés devraient y trouver leur compte, à condition toutefois d'éviter l'écoute de la ballade "Twilight Innocence" qu'on croirait volée à Tiamat dernière période…. Cela dit reconnaissons que la production reste un point fort du groupe (avec au mixage Dan Swano et James Murphy au mastering, difficile de faire un boulot insipide) et qu'il tabasse encore méchamment, (Dominate The Human Strain est un vrai rouleau compresseur). Au rayon doom, le groupe a fait les soldes, il ne subsiste que deux titres pouvant conserver cette appellation, They Were Left To Die et Leaving This. Les amateurs de doom se sentiront sans doute floués, les autres pourront découvrir un album plus accessible et varié, solide et accrocheur.

Hamster (07/10)

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The End Records / 2007 

Tracklist (46:01) 01. Rain 02. The Novella Reservoir 03. Drown The Inland Mere 04. Twilight Innocence 05. The Voice Of Failure 06. They Were Left To Die 07. Dominate The Human Strain 08. Leaving This

 

Taux de remplissage : Un Élysée Montmartre bien plein
Son : Bon surtout pour Kreator
Lights : Bienvenus
Ambiance : Excellente
Moment fort : Nombreux mais aucun l'emportant sur les autres

Mon dernier concert de Kreator datant de la tournée Outcast, c'est avec une certaine impatience que j'attendais de voir de nouveau sur scène un groupe qui avait marqué ma jeunesse de métalleux, à une époque ou Extreme Aggression ou Coma Of Souls avaient assis le gang de Mille Petrozza comme la référence internationale en terme de thrash metal germanique. Le groupe a retrouvé, après un long passage à vide – selon moi plus commercial que musical –, un succès amplement mérité et, au sommet de la gloire, a choisi de soutenir un groupe qui reste une référence du metal extrême : Celtic Frost.

Pour soutenir l'album d'une reformation saluée par tous, Monotheist, le combo suisse s'offrait l'opportunité de pouvoir s'adresser à un public large et plutôt bien disposé. Au final, l'accueil de ce dernier s'avèrera poli mais non réellement enthousiaste. Il est vrai qu'avec ce nouveau disque, la musique de Celtic Frost a pris un tour plus sombre et pesant, bien au-delà de ce que nous proposaient les si novateurs Into Pandemonium et To Megatherion. Malgré les ambiances morbides soutenues par un son caverneux, l'ensemble tendit à devenir quelque peu lassant sur scène, et ce que bien que le groupe eût fait des efforts méritoires pour installer un cadre réellement inquiétant : maquillages, propos désabusés d'un athéisme un peu suranné de Tom Gabriel Warrior et grande tenture noire représentant le symbole si fameux de Celtic Frost. À vrai dire mon attention ne s'éveilla que sur quelques vieux titres : « Mesmerized » ou « Sorrows Of The Moon »… 

Setlist Celtic Frost :
01. Totengott (Intro)
02. Procreation (Of the Wicked)
03. Visions of Mortality
04. Circle of the Tyrants
05. The Usurper
06. Ain Elohim
07. Necromantical Screams
08. Dawn of Meggido
09. Mesmerized
10. Sorrows of the Moon
11. Dethroned Emperor
12. Morbid Tales
13. Into the Crypt of Rays
14. Synagoga Satanae
 
 
 

Les choses prenaient une tournure autrement plus dynamique pour Kreator qui reçut d'emblée un accueil enthousiaste, enthousiasme qui ne décrut pas durant toute la soirée. Valeur scénique sûre plus rodée que jamais, à grand renfort de moyens visuels comme la diffusion d'images et de clips et profitant d'excellentes conditions sonores, Kreator proposa un show extrêmement bien ficelé et enthousiasmant, les points forts reposant évidemment sur le toujours aussi remarquable batteur Ventor et le charismatique Mille Petrozza.
Malgré ma satisfaction de revoir le groupe au sommet de son art, j'ai cependant une réserve à formuler : qui connaît bien le groupe ou qui a tout simplement suivi ses derniers enregistrement de concert (Live Kreation, Enemy of God revised) constatera le caractère de plus en plus similaire des shows des Allemands. Outre les répliques et les exhortations toujours identiques de Petrozza ­ (sur « Flag Of Hate » cela devient complètement redondant) ­ la setlist ne changea que très peu : ici seul « Europe After The Rain » introduisit un peu de nouveauté. Par aileurs Endorama resta complètement oublié et on constatera qu'un certain nombre de morceaux extrêmement intéressants (« When The Sun Burns Red », « Love Us Or Hate Us ») n'apparaissent toujours durant les concerts. Pourtant Kreator a une carrière et une discographie assez riche pour varier ad libitum ses set-list. En fait le groupe d'Essen ne devrait pas avoir peur d'un peu bousculer ses fans, ces derniers lui en seraient assurément finalement gré !

Setlist Kreator :
01. The Patriarch (intro)
02. Violent Revolution
03. Pleasure To Kill
04. Enemy Of God
05. People of The Lie
06. Europe After The Rain
07. Suicide Solution
08. Extreme Aggresion
09. Phobia
10. Betrayer
11. Voices Of The Dead
12. Reconquering The Throne
-=-=- Rappel -=-=-
13. Impossible Brutality
14. Flag Of Hate/Tormentor

Baptiste (Photos par Murder-One)