Quoi de neuf pour Carnal forge à part une pochette très attrayante pour ce nouvel album ? Un nouveau chanteur ? Jens C. Mortensen nous a déjà prouvé ses talents en live et il est maintenant temps de passer à la phase galette. Verdict unanime, ce nouveau hurleur débouche tout aussi bien les oreilles par chaîne hifi interposé que sur scène.
Pour ce qui est du reste, rien de bien neuf du côté de chez Carnal Forge sur ce Testify For My Victims, ce qui est loin d’être une mauvaise chose ! Effectivement, le groupe conserve sa recette de death melodique made in Sweden qui fonctionne très bien, des rythmiques bien lourdes et des riffs qui vous retournent le cerveau avec tout ce qu’il faut de mélodie pour envahir votre mémoire pour quelques temps, assez de bonnes idées pour tenir un siège dans votre poste. Que du bonheur !
Le groupe débarque avec un morceau titre pas plus recherché que ça, dans la continuité de ce que nous connaissions déjà, pour poser des ambiances plus complexes à coup d’effets bien mesurés (ne jamais avoir la main trop lourde sur ces petites choses, ça peut vite vous être fatal) dès le titre Burning Eden et ensuite continuer dans cette voie. 
On en redemande et ça tombe bien, le groupe sait comment en remettre une couche sans devenir lassant, aidé par les performances d’un nouveau chanteur qui sait mettre de nombreuses variations dans son chant pour coller au plus près de l’ambiance du morceau. Les parties de guitares et de chants s’entremêlent ainsi pour notre plus grand plaisir dans des compositions qui sont très recherchées, tout en restant assez accessibles pour aller droit au but dès la première écoute.
Une belle réussite donc pour Carnal forge qui nous prouve une fois de plus après un dernier "Ante Mori" particulièrement recherché au niveau du chant que ce groupe est depuis quelques temps une valeur sûre de cette scène et compte bien le rester !

www.carnalforge.se

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Candlelight – Innovative Promotion / 2007 

Tracklist (48:16) : 01.Testify for my victims 02. Burning eden 03. Numb (the dead) 04. Godsend gods end 05.End game 06. Questions pertaining the ownership of my mind 07. Freedom by mutilation 08. Subhuman 09. No longer bleeding 10. Biological waste matter 11. Lost legion 12. Ante mori

Cela fait maintenant des années que Graveworm nous livrent un black metal de très grande qualité, et quelques albums que leur niveau n’a cessé d’évoluer pour notre plus grand plaisir. Poussés par leurs racines teutonnes et le heavy qui coule dans leurs veines, ils n’ont eu de cesse de donner une touche plus mélodique et résolument différente de ce que l’on peut entendre chez leur cousin norvégiens à leurs disques.
Collateral Defect ne déroge pas à cette évolution très marquée, et c’est après une intro quelque peu particulière (carrément chiante pour être franc) que le premier titre nous envoie déjà toute sa puissance dans les tympans. 

Peu de chances d’êtres déçus tant le groupe sait se renouveler à chacun de ses titres et toujours offrir quelque chose de passionnant. Les mélodies sont vraiment très présentes et (c’est toujours pratique) bien pensées. Le duo formé par les guitares et le synthé est ainsi titanesque et permet à chaque titre de proposer quelque chose de nouveau qui vous scotchera quelques minutes de plus à ce skeud jusqu’à l’outro finale (dans la même veine que l’intro malheureusement).
Mention spéciale aux parties de claviers, qui nous offrent de très bons moments dans des titres comme Touch of Hate ou encore I Need a Hero.
Loin de ce déluge de mélodies, mais pas en reste au niveau de la qualité, viennent se placer des lignes de chant particulièrement réussies qui donnent un rythme immédiat à chacune des compositions avec une alternance de growls et de chant black gérée à la perfection. Ce chant arrive ainsi à suivre le rythme imposé par la densité des compositions tout en soulignant l’importance d’une base rythmique pas dégueulasse du tout.

Le groupe ne rechigne pas sur les petites idées bien trouvées pour apporter plus de contraste au disque, en proposant par exemple un refrain digne du heavy metal, et très certainement une future machine de guerre en live, dans le titre Suicide Code. On parlerait presque de ratage beaucoup trop téléphoné si le résultat n’était pas si convaincant sur nos cervicales.
Toujours dans le même ordre d’idées, le titre Fragile Side débute avec une alternance entre le chant black et un chant clair qui loin de faire faiblir le rythme, crée une emphase impressionnante sur la violence du chant habituel du groupe. De plus, ce chant clair se transforme vite en un chant hardcore bien foutu qui permet, en alternance avec des passages instrumentaux beaucoup plus calmes, de nous faire découvrir une tout autre facette du groupe.

C’est donc une vraie petite réussite que nous pond ici Graveworm, un condensé de ce que le groupe savait faire de mieux et de nouveautés impressionnantes dans leur efficacité. Le côté concis du disque permet également de ne pas lasser l’auditeur pour le laisser profiter de tous les moments intéressants proposés. Et, chose importante, le disque est pourvu d’une production très réussie qui permet à toutes les facettes du groupe de se confronter dans une détonation de bons moments sans aucun problème au niveau du son qui se veut clair et précis tout au long des dix titres.
Reste une intro dont on aurait pu se passer, mais le reste du travail fourni par ces allemands/italiens est si impressionnant qu’on leur pardonnera bien vite ce petit faux pas. À écouter absolument.

Necrogunslinger (09/10)

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Massacre Records – Innovative Promotion / 2007

Tracklist (x41:07) : 01.Reflections 02.Bloodwork 03.Touch of hate 04.Suicide Code 05.The Day I Die 06.Fragile Side 07.I Need a Hero 08.Out of Clouds 09.Scars of sorrow 10.Memories

On sait les tragédies et les troubles que Great White a connus récemment (un incendie lors d'un concert a coûté la vie à un de ses guitaristes et à de nombreux fans et le chanteur Jack Russel a connu des problèmes d'addiction à l'alcool et à la cocaïne) et revoir finalement le groupe en forme paraît assez inattendu. Évidemment le groupe de Hard rock bluesy n'est plus tout à fait le même que celui qui accumulait les hits dans les années 80', mais la foi semble toujours là. Le son s'est débarrassé de tout oripeau passéiste, accentuant déjà des influences très perceptibles (Led Zeppelin en premier lieu). 
Au milieu de nombreux titres vigoureux qui se veulent positifs (« Back To The Rythm », « Here Goes On My Head Again »), la mélancolie trace son chemin au milieu du disque à travers certaines chansons plus calmes mais émouvantes, nimbées d'une tristesse nullement artificielle. Ainsi « Play On » ou dans un registre plus dynamique, l'acoustique « I'm Alive », font appel aux influences traditionnelles du combo pour le meilleur et si les paroles n'évoquent pas forcément les douloureux évènements passés, le poids de ce dernier semble bien perceptible.
Un disque courageux, parfois intime et toujours attachant. 

Baptiste [7/10]

Frontiers / 2007

Tracklist : 1. Back To The Rythm 2. Here Goes My Head Again 3. Take Me Down 4. Play On 5. Was It The Night ?  6. I'm Alive 7. Still Hungry  8. Standin' On The Edge 9. How Far Is Heaven ?  10. Neighborhood 11. 30 Days In The Hole 12. Just Yesterday