Isole, groupe culte en provenance de Suède, n'en est pas à son coup d'essai : depuis 1990, on peut compter à son actif 4 démos, et deux albums sortis chez I Hate Records. Isole devrait en toute logique bénéficier d'un regain de notoriété avec ce troisième album qui sortira via le label Napalm Records. Changement de label au menu, mais pas de variation dans le style pratiqué (la longueur des compos oscille entre 6 et 11 minutes, un signe qui ne trompe pas pour les doomsters), lent, lourd, un poil épique avec un soupçon mélodique. Les influences  n'ont pas varié non plus, Candlemass, My Dying Bride ou Solitude Aeternus, et quelques soupçons de riffs de guitares thrash. Pour l'essentiel les vocalises assurées par les deux guitaristes se situent dans un créneau mélodique, les passages grognés sont plutôt rares. 
La production assurée par le groupe est au poil. L'exécution irréprochable. Bien produit, bien exécuté, bien arrangé, cet album n'a qu'un seul défaut en somme, Isole ne révolutionne pas le genre et ne propose pas de composition qui sorte vraiment du lot, ce qui est en soi un peu dommage dans la mesure ou les suédois sont loin d'être des nouveaux venus. Rien d'original mais bien ficelé, cela pourrait néanmoins suffire aux amateurs du genre pas trop exigeants.

Hamster (07/10)

http://forevermore.se

www.facebook.com/Isoleofficial

Napalm Records / 2008

Tracklist (57:40) 01. By Blood 02. From Clouded Sky 03. Imprisoned In Sorrow 04. Bliss Of Solitude 05. Aska 06. Dying 07. Shadowstone

Artery, groupe d’Angoulême, sort son premier album autoproduit après une démo trois titres en 2006, titres repris sur ce skeud comportant neuf morceaux. Artery a l’art de mélanger les saveurs, un peu de heavy, un zest de death, un soupçon de power et beaucoup de thrash avec toujours une énergie bien réelle et des instrumentations séduisantes.
J’émettrais quelques réserves concernant le chant parfois trop criard, à force de vouloir exprimer l’agressivité, le tout tombe à plat et devient irritant alors que derrière la sauce prend à tel point que l’oreille reste bien accrochée aux successions de rythmiques puissantes et de solos non moins excellents avec bien évidemment des références audibles mais ne nous arrêtons pas sur ce fait.
Artery a les armes pour épater la galerie même si pour cela je me répète les vocalises sont assez agaçantes voire déstabilisante même si ce grain de voix assez différent de ce qui se pratique pourrait faire office d’élément de distinction.
La prod ne rend pas justice au travail accompli (question de moyens sans aucun doute) et la présentation (police de caractère, artwork…) reflète un trop grand amateurisme alors que certaines démos de groupe offre un produit fini de qualité supérieure, il est facile d’être déçu par certaines choses reçues et c’est mon cas.

Le plus important nous en conviendrons demeure la musique et de ce côté je vous l’ai dit, il y a visiblement encore du travail pour arriver à un produit totalement savoureux mais il y a matière à soutenir Artery.

Clayman

myspace.com/artery

Autoproduction / 2007

Tracklist (45:17) 01. Hurricane 02. For Eternity 03. Searching For Truth 04. Wake Up 05. Immortal 06. An Ordinary Man 07. Artery 08. What Tomorrow Will Be 09. The Mummy

Chroniquer un Cd de Ascension Of The Watchers, estampillé folk ambiant, quand on est amateur de Thrash, de Black/Death, ou tout simplement de Heavy ; me paraissait être utopique. Doux euphémisme, car je me voyais dès la première écoute, sans idées, et surtout sans envies…
Un petit détail sur le cover attira cependant mon attention : « Feat Burton C.BELL ». Serait-il question du chanteur de Fear Factory ?
Curieux, mais défiant, j’insérais la galette et…Je ne le regrette pas !!!
 Cet album reprend les 5 titres d’un E.P de 2005 « Iconoclast », diffusé à la vente sur le seul site  web d’AOTW, auxquels s’en ajoutent 6 nouveaux. La première mouture avait été enregistrée, mixée, et produite au fin fond de la Pennsylvanie rurale, Los Angeles ayant été désertée pour se ressourcer. Ce projet où Burton C.Bell et John Bechdel (claviériste de Fear Factory, Killing Joke..) souhaitaient s’essayer à une introspection musicale plus personnelle, datait de 2001, lorsque Fear Factory était sur la corde raide. Le groupe repartant de l’avant, les deux compères remisèrent leur dessein.
Jusqu’à aujourd’hui, où il voit enfin le jour…  Et heureusement, car tout est beau dans cet album.
Peu de rapports avec la musique de F.F, si ce ne sont un timbre de voix et une légère similitude avec certaines plages calmes clôturant leurs albums .Ni blast, ni  rythmique bétonnée ; l’ensemble est un hymne à la nature, une incitation à la spiritualité, à la perception des sens.
La qualité de la production, et la limpidité du chant mis en valeur par des compositions sur mesure, vont droit au but : celui d’émouvoir. Des volutes de claviers évanescents, une guitare claire ou acoustique, l’utilisation d’une boite à rythmes entre autres ; vous procurent 70 minutes de plaisir où l’ambiance de chaque titre est spéciale (battements de cœur, hurlements de loups –ou coyotes ?-, pluie qui tombe, bruit du train..).
On passe ainsi de la grandiloquence de la prière « Evading », à un formidable « Like falling snow » en français, en revisitant même le « Sounds of silence » de Simon & Garfunkel. Un chant un tantinet agressif sur « Residual presence » et l’album se clôture sur un titre sans percussion de près de 16 minutes « Quintessence »…
…Car c’est le but ultime à atteindre de ce Cd, qui vous vide de votre énergie et vous subjugue. On écoute, apprécie et se laisse porter…A la rêverie, au voyage, à la transe. Cela tient parfois de la « New wave pop rock acidulée (et parsemée de samples) des années 80. 
Mais l’exacerbation de l’acuité est réelle.

Metalpsychokiller (08.5/10)

13th Planet Records – Underclass / 2008
Tracklist : 01. Ascendant 02. Evading 03. Residual Presence 04. Canon For My Beloved 05. Moonshine 06. Mars Becoming 07. On The River 08. Violent Morning 09. Like Falling Snow 10. Sounds Of Silence 11. Quintessence