Dark_Age_-_Minus_ExitusDark Age avait disparu depuis 2004, Minus Exitus aurait dû tomber dans les bacs fin 2006 mais voilà les aléas d’un groupe font qu’il se sera passé quatre ans entre les espoirs d’un grand laissé par l’album éponyme et ce cinquième album.  
Je vous le dis franchement, si je m’étais arrêté sur mes premières écoutes de Minus Exitus, je me serais lâché sévèrement sur cet album de façon négative mais voilà, le temps faisant son œuvre c’est avec un plaisir non feint que Dark Age inonde nos esgourdes et ravit aussi bien les fans de death/thrash que de death mélodique à la suédoise et de death, disons plus moderne, où les voix claires sont omniprésentes (nous y reviendrons).
 
La précision et la concision de l’ensemble laisse pantois, les riffs sont détonants, rentre dedans et pourtant possède un sens mélodique indéfectible, l’approche n’est pas immédiate comme un Dark Tranquillity ou vous prenez en pleine face l’agressivité et les mélodies imparables.  Minus Exitus mérite et doit bénéficier de plusieurs écoutes pour bien cerner la finesse et la grande tenue des compositions. Vous vous rendrez compte ainsi que Dark Age, même s’il pratique sur plusieurs plans et dans des sphères déjà éprouvées, possède une réelle personnalité faisant des allemands un groupe méritant tellement il est difficile de sortir des carcans de nos jours.

Dark Age n’hésite pas à expérimenter à varier les plaisirs même si la base est évidemment énergique. Les breaks sont toujours savoureux, les variations de rythmes et les arrangements confinent à ses onze morceaux (laissons de côté l’interlude de douze secondes de blanc de côté) une redoutable identité et un plaisir décuplé (Cold).
Je serais moins circonspect quand au chant clair assez décalé avec le reste même s’il marque les refrains de son empreinte et offre une accessibilité, à l’ensemble, facilitée. Cela sent un peu trop la facilité justement.

Minus Exitus est un album qui se mérite et au final il s’avère excellent à défaut d’être totalement succulent.
Dark Age affirme et confirme son propre champ d’investigation du death et ne serait ce que pour cela, il continuera de bénéficier même quatre ans après d’une aura certaine auprès du public. Le travail et une forte identité paient, Dark Age en récolte les fruits petit à petit.

Clayman (7.5/10)

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Remedy Records – Underclass / 2008

Tracklist(50:17): 01. Minus Exitus 02. Black September 03. Outside the Inside 04. The Dying Art of Recreation 05. Exit Wounds 06. Seven 07. Interlude 08. No Way Home 09. Cold 10. Instrumental 11. Life for Blood 12. The Echoes Discipline