Archive for février, 2008

Black Comedy – Instigator

Black_Comedy-InstigatorLe line up rapide des norvégiens de Black Comedy vous apprendra d’une part que le batteur Tjodalv et le bassiste Memnock officient ensemble depuis longtemps (Susperia et Old Man’s Child). Et d’autre part que ce second album-après Crawl To Exceed en 2001-est produit et masterisé par Marius Strand (le guitariste) et Bjorn M Borg (le claviériste).S Bardoletto (second guitariste) et évidemment l’aboyeur rageur de service Jon E Bergan complètent le groupe.

Le concept futuriste du designer Vidar Hofmo Bjolgerud sur le cover annonce la tendance de cet Instigator. Un dessein se voulant résolument avant-gardiste, novateur où la finalité à atteindre est l’expression d’un métal moderne. L’idée n’est pas nouvelle en soi, puisque d’autres groupes tel The Kovenant s’y étaient déjà essayés. Les précurseurs restant à mon sens les britanniques de Killing Joke.

Les douze plages de la Tracklist sont ainsi un melting pot de nombreux styles de métal (sauf Black). Mais pour affiner tout de même un peu, la tendance est thrash/métalcore. Aussi bien par les vocalises brutales, que par les riffs massifs des grattes ou l’utilisation volumineuse de la double. Cette diversité est réellement bien intégrée dans les compositions de Black Comedy et l’énorme production sonore en rajoute à la maturité technique que l’on ressent.

Car les liants de cet opus sont bien sûr les harcèlements rageurs du crieur et les refrains synthétiques à la Linkin Park (Favorite hateobject) ; mais plus encore les sonorités électro indus des claviers. Ceux-ci omniprésents, se déclinent à toutes les harmonies, des plus avangardistes (The emergence, Prime specimen, Civil paranoia) aux plus surprenantes voir rétros à la Yazoo (Sum of all shit, inhale the sulfur). La constante étant cependant la puissance et le mélodique.

Il est à préciser d’ailleurs, que les intros, les outros ou bien encore les breaks ont des lignes organiques particulièrement ciselées…En volutes, en nappes, incisives, évanescentes ; la quintessence synthétique est atteinte sans coup férir.

En résumé, tout est excellent dans cet « Electro Mix Metal » dont le côté novateur est à la fois agréable et surprenant de par son originalité. L’ensemble se laisse écouter avec curiosité au départ puis beaucoup de plaisir. Mais il manque à mon sens, le je ne sais quoi qui pourrait porter à l’addiction…

Metalpsychokiller (08/10)

www.facebook.com/blackcomedymetal

myspace.com/blackcomedymetal

Season Of Mist / 2008

Tracklist : 01. The Emergence (Intro) 02. Favourite Hateobject 03. War Incognito 04. Sum Of All Shit 05. Prime Specimen 06. Civil Paranoia 07. At One With Decadence 08. Lord Of Locust 09. Inhale The Sulphur 10. Crawl To Exceed 11. Subtle Conversion (Sic Transit Gloria Mundi) 12. Story Of The God, The Beast And The Fools Between

 

Alestorm_-_Captain_Morgan_RevengeNous sommes écossais et nous avons décidé de nous inspirer du monde des pirates pour nos textes et notre imagerie un peu comme Running Wild mais l’effet festif et beuverie en plus.
Notre style se porte vers le heavy avec un côté celtique et enjoué sans oublier un sens épique, nous voulions inventer quelque chose mais en fait nous nous sommes aperçu que Turisas faisait déjà dans le créneau, nous avons empreinté certaines de leurs sonorités mais là où l’idée est géniale c’est que avons désigné notre musique comme du « scottish pirate metal » et ça personne avant nous n’avait osé.

Attention nous ne sommes pas des rigolos, certes on prend du bon temps mais on sait jouer. Nous avons placé des solos sympathiques, notre chanteur a une voix usée à force de fumer clope sur clope (en tout cas c’est tout comme) mais ça va super bien à notre zique. On ne se contente pas de balancer la sauce nos morceaux sont diversifiés dans les tempos. La constante, il est vrai, demeure dans le fait que cela va encore mieux avec une pinte de bière enfermé dans un pub, entouré d’amis imbibés, bras dessus bras dessous surtout pour Nancy The Tavern Wench.
Je me demande même si vous ne pourriez pas trouver, mais là c’est à vous de voir, un esprit à la Skyclad ici ou là. Sur le débit de paroles de Death Before The Mast par exemple.
Oui vous n’avez pas tord, Terror Of The High Seas possède un esprit thrash c’est certain et nous ne le renions pas..

Enfin bon, nous c’est Alestorm et on est hyper cool. On ne se prend pas la tête, on joue, ça pulse et c’est là l’essentiel.

Clayman (06.5/10)

 www.alestorm.net 

 myspace.com/alestorm

Napalm Records / 2008

Tracklist (41:31) :
01. Over The Seas 02. Captain Morgans Revenge 03. The Huntmaster 04. Nancy The Tavern Wench 05. Death Before The Mast 06. Terror Of The High Seas 07. Set Sail And Conquer 08. Of Treasure 09. Wenches & Mead 10. Flower Of Scotland

 

Dark Fortress – Eidolon

darfortress_eidolonCette fois je ne me ferais pas avoir !!! Bon alors admettons que le groupe ait goûté aux délices de l'inspiration divine, ce qui leur a permis de sortir un album énorme en 2006. Parce qu'après tout, à défaut de les accuser d'usage intensif de produits dopants, on pouvait alors se demander s'ils n'avaient pas tout simplement signé un pacte avec le diable ? 
Bref, et si "Seance" n'avait été avant tout qu'un coup de bol dans la discographie d'un groupe qui ne s'était guère distingué depuis 1994 ? Et s'ils étaient capable de replacer la barre aussi haut ? 

Voyons voir, du côté du line up, quelques changements sont intervenus, le vocaliste Azathoth s'est barré en mai 2007, remplacé par un certain Morean (vous n'ètes pas plus avancés là, n'est ce pas ?), tandis qu'à la guitare, V. Santura de Celtic Frost fait désormais partie du groupe.
En dépit de cette arrivée, le groupe n'a pas sombré dans le doom dépressif, quant au vocaliste, il s'est impliqué à fond dans l'élaboration d'un concept qui sert de fil conducteur à "Eidolon".
Les trois premières chansons décrivent le passage dans une autre dimension, vue sous plusieurs angles, les trois suivantes ont pour trame l'initiation d'une âme déshumanisée et la dernière partie à pour sujet la renaissance "de l'autre côté du miroir". Voilà pour le délire, on peut admettre que ça change des sempiternelles invocations de Satan et de ses amis, n'empêche je tiens à rappeler que l'abus de substances hallucinogènes peut nuire à la santé !

Et la musique ? Hé bien oui, Dark Fortress s'est montré capable de reproduire le cauchemar sonore de "Seance". "Eidolon" n'a rien à envier à son prédécesseur, c'est aussi glauque, sombre et une fois de plus les allemands ne se sont pas contentés de frapper comme des sourds sur l'auditoire. Cela dit "The Silver Gate", qui ouvre l'album est une vraie déferlante, du black metal bien senti aux riffs de guitares acérés, la section rythmique achève de coller aux murs comme il se doit, le tout agrémenté par des claviers qui sonnent juste. On retrouve par la suite la même furie ("Cohorror", "The Unflesh", "No Longer Human"), du lourd et lent tendance pachyderme ("Baphomet" avec le vocaliste de Celtic Frost en prime, "Analepsy"), un poil de punk ("Edge Of Night"). On retrouve l'influence de Satyricon dans certains passages mid tempos, et surtout le groupe à su recréer une atmosphère sombre qui atteint son paroxysme dans le morceau final "Antiversum". Enfin, la production est au poil. Dark Fortress confirme son potentiel : si vous avez aimé "Seance", le ton un poil plus brut de "Eidolon" ne devrait pas vous déplaire.

 Hamster (08,5/10)

www.darkfortress.org

www.facebook.com/officialdarkfortress

Century Media / 2008

Tracklist (52:17) 01. The Silver Gate 02. Cohorror 03. Baphomet (Avec Tom G. Fischer / Celtic Frost) 04. The Unflesh 05. Analepsy 06. Edge of Night 07. No Longer Human 08. Catacrusis 09. Antiversum