Archive for mars, 2008

Averse_Sefira_AdventCe quatrième et nouvel album d’Averse Sefira ne fait pas dans la dentelle; d’entrée de jeu les choses sont claires, c’est du sérieux, les américains ne sont pas là pour faire griller des chamallows sur un feu de camp en poussant des cris de pucelle. Il faut dire qu’après des années à s’être fait la main dans l’underground black et avoir écumé les routes aux côtés de groupes comme 1349, le groupe maîtrise son sujet et semble aujourd’hui prêt à écraser quiconque se mettra en travers de son chemin. Et ce n’est pas le premier morceau « Descension » qui me contredira ; une batterie dévastatrice, des guitares agressives parfois dissonantes, et des vocaux haineux  qui collent à merveille avec l’esprit de l’album. Averse Sefira donne dans un black couillu, solide et sans concession, agressif sans être « bourrin pour rien », pas de violence sonore gratuite, mais pas de blabla pour autant. Le groupe ne tente pas de faire dans la mélodie et d’adoucir le tout pour un rendu qui serait plus comestible aux néophytes ; pas de clavier, aucun ornement superflu ; hormis les quelques secondes de samples sur « Cognition of rebirth » et « Vomitorium angelis », guitare, batterie et vocaux sont les éléments principaux de cet album agréablement homogène (dommage par contre que la basse soit sous mixée). La prod tout droit sortie du Necromorbus est calibrée pile poil pour qu’Advent Parallax fasse l’effet d’une bonne mandale ; puissante avec un petit côté cradingue mais pas trop, juste comme il faut pour un résultat 100% prends-toi-ça-dans-la-tronche.  

Advent Parallax est un gros pavé composé de huit longs morceaux (un peu plus de six minutes en moyenne) laissant à la musique tout son temps pour se déployer, avec certains passages rappelant l’excellent « Si Monumentum requires, circumspice » de Deathspell Omega. Et le groupe à bien calculé son coup parce que malgré leur longueur les morceaux ne deviennent jamais chiants à écouter. Une grosse surprise donc que cet Advent Parallax, qui devrait combler ceux qui prennent leur pied en écoutant des album comme « Si monumentum requires, circumspice » de Deathspell Omega ou comme le « Slaughtersun » de Dawn. Ceux là apprécieront certainement Advent Parallax à sa juste valeur et sauront reconnaître en lui un groupe de qualité.  

Pour finir, je dirais simplement que quelques écoutes auront suffit à conforter mon opinion ; on tient là un gros morceau, et je suis prêt à parier que cet album aura une bonne place dans la collection des amateurs du style. Sans faire preuve d’une originalité exceptionnelle, Averse Sefira arrive à nous sortir un album plus que convaincant et on en demande pas plus ; pas forcément besoin d’être original quand on est bon.

Sheol (08/10)

www.aversesefira.com

myspace.com/aversesefira

Candlelight – Innovative Promotion / 2008

Tracklist (57:20) : 1. Descension 2.Seance in a warrior’s memory 3.Viral kinesis 4.Cognition of rebirth 5.Serpent recoil 6.A shower of idols 7.Refraction of an unexploded singularity 8.Vomitorium angelis.

 

Obituary – Xecutioner’s Return

Obituary_Xecutioners_returnChroniquer le dernier album d’une des légendes du death metal n’est pas chose aisée, surtout quand ce groupe annonce clairement la couleur avant même d’avoir joué la première note, en promettant un retour aux sources, du temps où il s’appelait encore Xecutioners. Malheureusement, le résultat n’est vraiment pas à la hauteur des attentes.

Premier gros point négatif du groupe : Obituary manque cruellement d’originalité et nous propose un énième album de death bien gras prévisible à souhait. Les nostalgiques de l’époque Slowly We Rot sont certainement ravis des nouvelles compositions, mais soyons réalistes : Obituary ne prend aucun risque, à l’instar de Cannibal Corpse, mais ce dernier parvient tout de même encore à nous surprendre par son sens du riff qui tue et par son imagination débordante.

Deuxième problème : l’arrivée de Ralph Santolla, soliste en freelance au cv bien fourni. Honnêtement, pourquoi avoir recouru à ses services alors que la marque de fabrique d’Obituary est justement un death metal gras, poisseux et BASIQUE ? Certes, ses soli apportent un peu de vie aux compos, et les premiers morceaux sont entraînants, mais le tout retombe très rapidement comme un soufflé mal préparé. Ralph avait fait des merveilles au sein de Deicide, mais il n’est pas parvenu à relancer la bande de Tampa.

Xecutioner’s Return est, à mes yeux, une nouvelle déception. Petit à petit, nous assistons à la lente agonie d’une ancienne gloire du death metal, d’un de ces groupes qui étaient parvenus à révolutionner le genre. Slowly they rot…

Mister Patate (04/10)

www.obituary.cc

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Candlelight Records / 2007

Tracklist : 1. Face Your God 2. Lasting Presence 3. Evil Ways 4. Drop Dead 5. Bloodshot 6. Seal Your Fate 7. Feel the Pain 8. Contrast the Dead 9. Second Chance 10. Lies 11. In Your Head 12. Executioner Returns (bonus track)

 

Belphegor – Bondage Goat Zombie

Belphegor_-_Bondage_Goat_ZombiePour son quinzième anniversaire, Belphegor revient avec une septième offrande furieusement blasphématoire. Sexe, satanisme et sadisme… rien ne nous sera épargné sur ce Bondage Goat Zombie appelé à succéder à Pestapokalypse VI qui, selon moi, était jusqu’à présent leur meilleur album.

Une fois de plus, force est de constater que Belphegor est parvenu à faire évoluer ses morceaux, notamment en ralentissant légèrement le rythme et en ajoutant quelques passages plus mélodiques, tout en conservant un « son Belphegor » reconnaissable entre mille. Mais, mélodies ou pas, Belphegor reste, sur certains morceaux, une machine de guerre vicieuse à souhait, éructant ses textes avec force et conviction sur fond de riffs endiablés. Belphegor s’est certes adouci avec les années, mais tout en conservant encore une partie de cette fougue qui caractérisait ses premiers albums.

Bondage Goat Zombie risque dès lors d’être un album controversé auprès des fans de la première heure, qui regretteront cette approche plus mélodique et moins extrême, mais le « nouveau » son de Belphegor leur permettra certainement de toucher un public plus large. 

À noter que Nuclear Blast a mis les petits plats dans les grands pour cette nouvelle sortie, avec une édition ultralimitée proposant l’album en digipack avec dvd bonus dans un… casque de l’armée en métal ! Mais où vont-ils chercher toutes ces idées ?

Mister Patate (07.5/10)

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Nuclear Blast / 2008

Tracklist (39:45) : 1. Bondage Goat Zombie 2. Stigma Diabolicum 3. Armaggedon’s Raid 4. Justine: Soaked in Blood 5. Sexdictator Lucifer 6. Shred for Sathan 7. Chronicles of Crime 8. The Sukkubus Lustrate 9. Der Rutenmarsch