Archive for mars, 2008

Misanthrope – IrremeDIABLE

Misanthrope_-_IrremediableAprès Visionnaire, Libertine Humiliations et Misanthrope Immortel, mon niveau d’appréciation de Misanthrope avait fortement décliné, pas transcendé par Sadistic Sex Daemon et pas totalement convaincu par Metal Hurlant. Trois ans plus tard et un concept album sur Charles Baudelaire rajouté à la discographie, mon opinion s’en ressent, celle-ci revenant au beau fixe séduite par cet opus. Reconnaissable entre mille, la musique de Misanthrope possède bien un caractère unique et il est vrai qu’il serait parfois aisé de varier les listes des morceaux sur chaque album sans vraiment trouver le ou les intrus.

Les détails revêtent donc une importance primordiale avec le don de me faire apprécier un album plus qu’un autre sans vraiment pouvoir donner un avis tranché, en tout point, sur mes préférences. Il suffit d’être touché par un riff, un refrain, une chose parfois impalpable mais qui assure une écoute plus attentive, une étincelle dans le subconscient. IrremeDIABLE possède ces touches d’éclat. Il faut dire que l’équipe actuelle se retrouve pour officier sur un troisième album en commun et la cohésion est totale. Le chant est toujours aussi marquant dans son expression, il est d’ailleurs l’objet du délit pour certains, une irrémédiable (tiens !) nécessité pour d’autre sans lequel Misanthrope ne serait plus Misanthrope. Il est vrai que sans S.A.S, le groupe aurait une autre saveur, plus commune, moins expressive.

Les propos délictueux n’auraient plus lieu d’être mais ils sont un mal nécessaire de la vindicte des uns tandis que les autres défendent à bras le corps, les parisiens. IrréméDIABLE possède à nouveau des expressions vocales plaintives au grand dam de certains. Elles apportent pourtant une densité supplémentaire à l’ensemble et d’autant plus sur ce concept album. Pour ma part, elles possèdent le don de me caresser dans le mauvais sens du poil sur « Plaisirs Saphiques », ballade érotique indispensable au récit mais stressante pour votre serviteur. Inutile de rajouter aux sempiternelles guitares ciselées, basse vrombissante ou batterie qui blaste, IrreméDIABLE est tout simplement plus violents tout en ayant une touche mélodique plus incisive. Il manque juste à cet album un hymne mémorisable faisant également défaut aux deux albums précédents du même acabit que « Bâtisseurs de Cathédrales » ou « L’Écumes des Chouans », à force d’évoquer ces morceaux il y a fort à parier que le groupe sature sévère. Pourtant à bien y réfléchir, IrréméDIABLE en tant que concept album a-t-il besoin d’un titre sortant du lot ou doit-il bénéficier d’une tenue constante (ce qu’il possède) ? A vous de vous faire votre opinion.

Ah ! J’oubliais, les détails qui tuent et font de cet opus une valeur sûre et l’une des plus belles réussites de Misanthrope. Détails bien évidemment personnels chacun ressentant les choses à son niveau. Les débuts de « Les Retourneurs de Pierres » vous saisissent à la gorge, vous aurez du mal à vous en dessaisir avec en prime un riff bien mélodique insidieux. Le piano sur « Prodigalité » vous filera des frissons, le riff d’intro de « Le Dandy de Bohème » va vous laminer sur place. Le bon gros côté thrash de « Le Maudit et son Spleen » va s’insinuer dans vos cervelles tandis que les orchestrations de Névrose finiront de vous achever et son refrain fera la joie du public en live.

Envers et contre tout Misanthrope demeure un représentant classieux du metal français depuis quinze ans et ce n’est pas sur IrremeDIABLE que les choses changent. Ils perpétuent un style fort, une identité propre et des compositions toujours aussi finement intelligentes. Un plaisir certain s’immisce chez moi, je ne pensais pas retrouver le groupe au firmament de sa carrière après des déceptions un tantinet désagréable. N’oubliez pas que le contenant a son importance chez Misanthrope, l’édition limitée digibook se voit rehaussée d’un DVD avec le clip de « Névrose », l'entière prise de vue du concert donné le 21 Novembre 2006 à Achères (Yvelines, 78) ainsi que différents extraits de la tournée qui suivit la sortie de Metal Hurlant au cours de l'année 2006,et ce, à travers l'Europe.

Clayman (08/10)

 

Site Officiel : www.misanthrope-metal.com

MySpace Officiel : www.myspace.com/misanthropeofficial

Facebook : https://www.facebook.com/misanthrope.official

Holy Records / 2008

Tracklist (70:24): 01. Les Retourneurs De Pierres 02. Phénakistiscope 03. Les Limbes 04. Le Passager Du Hasard 05. L'Infini Violence Des Abîmes 06. Prodigalité 07. Le Dandy De Bohème 08. Fantasia Artificielle 09. Le Maudit Et Son Spleen 10. Plaisirs Saphiques 11. Névrose 12. 1857 13. Ixion 14. L'Oracle De La Déchéance 15. LXXXIV L'IrréméDIABLE

 

Tiamat – Amanethes

It’s been a long time but we are here again…
 
Il est difficile de débuter un album de façon plus adéquate que par ces mots : en effet, cinq longues années se sont écoulées depuis Prey, et l’annonce de l’arrivée de Tiamat au sein de l’écurie Nuclear Blast nous permettait d’espérer leur retour avec un nouvel album. Certes, la sortie de leur DVD (The Church of Tiamat) et de leur best of (Commandments) avait rendu l’attente moins pénible, mais l’attente fut longue, très longue. Amanethes arrive enfin, et elle n’aura pas été vaine…
 
Dès la première écoute, le constat est évident : le son de Tiamat est plus puissant, à des lieues de l’époque « A Deeper Kind of Slumber », et un morceau tel que « The Temple of the Crescent Moon » passera certainement parfaitement l’épreuve du live. La voix de Johan Edlund est quant à elle devenue tantôt plus grave et plus profonde, tantôt plus rugueuse pour mieux coller aux compositions. « Raining Dead Angels » et « Via Dolorosa », par exemple, en sont deux parfaits exemples, avec un Johan torturé pour deux des morceaux les plus sombres de cet album.
 
Avec Amanethes, Tiamat étale outrageusement son talent, alternant les morceaux énergiques à des ballades tantôt aériennes, tantôt sombres, telles que « Meliae », « Summertime is Gone » ou l’enchanteur diptyque « Misantropolis – Amanitis » qui aurait parfaitement pu figurer sur Wildhoney, que de nombreux fans considèrent encore aujourd’hui comme le meilleur album de Tiamat.
 
Au final, Tiamat est parvenu, avec ce dernier album, à effectuer un retour remarqué sur l’avant de la scène, en nous proposant un chef d’œuvre harmonieux et équilibré. La qualité de cet opus est telle qu’il serait même impossible de citer une chanson décevante, tant l’ensemble est homogène. Amanethes est la synthèse parfaite de tout ce que Tiamat a fait de mieux au long de sa brillante carrière. L’attente a été longue pour cet album, espérons que nous ne devrons pas attendre aussi longtemps pour les revoir en live !
 
Mister Patate (8,5/10)
 
 
 
Nuclear Blast / 2008
 
Tracklist (62:11) : 1. The Temple of the Crescent Moon 2. Equinox of the Gods 3. Until the Hellhounds Sleep Again 4. Will They Come ? 5. Lucienne 6. Summertime is Gone 7. Katarraktis Apo Aima 8. Raining Dead Angels 9. Misantropolis 10. Amanitis 11. Meliae 12. Via Dolorosa 13. Circles 14. Amanes

 

Aqme – Hérésie

Aqme_-HeresieMerci de poser votre cerveau de metalleux à l’entrée merci 😉 Quoique !!! 😀

Lynchage à tous les niveaux, ce fût ma seule position exprimée lors de ma chronique de La Fin des Temps. En la relisant avant d’écrire ses lignes il est vrai que je n’y étais pas allé de main morte quant à la descente en règle de l’album. Je ne changerais pourtant pas d’un iota cette chronique.

Passons à l’évocation d’Hérésie.
Tout commence déjà mieux puisque les trois premiers morceaux (mettons de côté l’intro éponyme) énergiques à souhait font la part belle au chant hurlé, le solo sur Uniformes est assez ravageur.

Ensuite le rythme se fait plus posé, la basse revêt toujours autant d’importance et le chant clair prend le dessus et là on frôle l’hécatombe tellement c’est mièvre et sans réelle envergure, Karma Et Nicotine est une faute de goût. Non une ballade n’est pas obligatoire. Quant à Romance Mathématique cela ne vaut pas mieux.

Une constante demeure sur Hérésie, les parties agressives au chant rageur tiennent la route et le bas blesse dès que sont abordées des parties plus douces ou tout simplement dès qu’intervient le chant clair irritant et instable.

Aqme est fait pour des titres lourds qui dépotent et non pas pour du rock suave et terne, preuve en est fait sur cet opus. Enfin quelque chose qui a de la gueule. Si Aqme avait eu la bonne idée d’accompagner la puissance dominatrice générale avec des compos lourdes et complexes dans la veine de Ainsi soit-il et Rien au monde, Hérésie aurait eu mon assentiment total.

Hérésie est virulent, énergique et c’est en live qu’il faudra découvrir cet album quoique sur ce disque, l’énergie se ressent sans souci même si douze morceaux pour trois quart d'heure sont vite essoufflant sachant que tout n’est pas .
L’album le plus au taquet du groupe donc le plus susceptible de vous plaire, fan de gros son qui tâche.

Clayman (06/10)

www.aqme.com

myspace.com/aqme

At(h)ome – Wagram / 2008

Tracklist (47:47): 01. Hérésie 02. Uniformes 03. Lourd sacrifice 04. Un goût amer 05. Karma & nicotine 06. Les enfers 07. En saga om livet 08. Romance mathématique 09. Casser/détruire 10. 312 11. A.M : un jour de pluie 12. Triskaïdékaphobie