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Hamster Forever
Avr
27
Deux ans après Kingdom, Cataract remet le couvert avec Cataract, dans un contexte marqué avant tout par le départ d'un des fondateurs du groupe, le guitariste Simon. Le groupe n'a rien perdu avec l'arrivée de Tom, qui n'est pas le dernier des manchôts pour envoyer des riffs de guitare bien gras (il y a même un gain capillaire non négligeable pour le groupe !).
Pour le reste, l'album se situe dans la même veine que son prédecesseur, le groupe a d'ailleurs travaillé une nouvelle fois avec Tue Madsen, qui a comme d'habitude concocté un son massif et percutant. Malheureusement, les suisses se sont contentés de réciter leurs fondamentaux, on retrouve donc les influences thrash de la Bay Area (Slayer et Machine Head), sans oublier l'ombre d'Hatebreed. De ce point de vue, c'est encore une fois décevant d'entendre Cataract se contenter d'un minimum syndical, alors que leur potentiel pouvait laisser espérer un album plus personnel.
A défaut d'identité propre, il faut toutefois concéder que le groupe fait preuve d'une efficacité redoutable pour faire tourner les riffs à défaut de se distinguer. Revue de style thrash avec un gros son qui colle aux murs, Cataract laisse un peu sur sa faim, enfin cela dit, il y a de quoi sautiller autour de sa chaine hi fi, en effrayant les voisins, il faut juste se faire une raison, Cataract ne semble pas décidé à sauter le pas et à proposer quelque chose qui sorte des sentiers battus.
Hamster (06/10)
www.cataract-collective.com
myspace.com/cataract
Metal Blade / 2008
Tracklist (46:31) 01. The Separation Of Life And Time 02. Blackest Hour 03. Snake Skin 04. Choke Down 05. Deathwish 06. Burn At The Stake 07. Tonight We Dine In Hell 08. Breeze Of The Kings 09. Doomed Steps 10. In Ashes
Author:
davidtaugis
Avr
25
Un shredder qui fait sa révolution culturelle, voilà qui n'est pas courant. George Bellas était entré dans la famille des virtuoses du metal instrumental en 1997 avec son album Turn of the millenium. Depuis, comme beaucoup de ses confrères (Kotzen ou Moore par exemple) il avait aussi réussi à se placer dans des groupes respectés tels que Moog/Way (un UFO bis) ou Ring of Fire.
Avec ce nouvel album, la tendance esquissée avec son projet Palace Terrace se confirme : progressif au programme. Délaissant son inspiration néo-classique (en grande partie en tous cas), Bellas fait feux de tous bois pour sortir des sentiers battus de l'instru-metal.
Les structures rythmiques de Planetary Alignment ont de quoi rendre marteau n'importe quel fan de Genesis ou de Gentle Giant. C'est simple, on ne trouve quasiment pas de morceau en 4/4. La plupart des titres sont contruits sur des métriques impaires, obligeant le batteur Marco Minneman à des prouesses. Le musicien est d'ailleurs le seul à seconder George Bellas, en charge de tout le reste.
Il semble que le guitariste ait cherché d'emblée à mettre en place des rythmes complexes, ajoutant ensuite ses lignes de guitare et ses solos. Le tout encadré par un concept d'astrophysique. Pourquoi pas ? Ron Thal avait bien placé son premier opus sous le signe des maladies d'insectes…
En dehors de l'exploit purement musical, et si on doit mettre en garde les esprits conformistes, cet album s'avère très intéressant, par la richesse de ses compositions et le talent étourdissant des deux musiciens. Les dix titres fourmillent d'originalités et évitent les redites. Ils ont tout pour éblouir les musiciens et il faut bien le dire, de quoi aussi laisser de côté certains amateurs d'exercices plus calibrés. Pas toujours facile d'accès, mais incontestablement novateur, aventureux, et digne d'éloges.
David Taugis (08.5/10)
www.georgebellas.com
www.facebook.com/georgebellasmusic
myspace.com/georgebellas
Lion Music / 2008
Track list (61:05) : 1. Colors By Numbers 2. Encoded In Light 3. Subatomic Particles 4. New Worlds Discovered 5. Parallel Universe 6. Overlapping Dimensions 7. Escape Velocity 8. Gravitons 9. Planetary Alignment 10. Supersymmetry
Imaginez-vous quelques instants dans la peau du chanteur de feu Tyketto, Danny Vaughn : votre carrière solo, malgré certains efforts méritoires ne décolle pas, votre ancien groupe ne s'est réformé il y a quelques années que pour quelques concerts sporadiques mais rien de sérieux et puis il y a la rentrée scolaire, la facture d'électricité, la taxe d'habitation… les temps sont durs, surtout avec l'inflation et la crise du logement. Donc Danny Vaughn a opportunément ressuscité son projet solo parallèle plus ou moins bancal : From The Inside. Et revoilou évidement aux commandes toute la clique Frontiers : l'ineffable Fabio Grossi à la composition et à la basse, un nouveau venu aux claviers Eric Ragno et évidemment Serafino Perugino en soutien à la production. Le tout construit selon une ligne de composition calibrée : du Tyketto sans le nom, la folie en moins évidemment. Nous voici donc dans horizons AOR un peu étouffant à force d'un classicisme voulu et assumé.
Il reste pourtant une voix : celle de Vaughn est restée toujours aussi majestueuse malgré les années. On ne peut s'empêcher de quelque peu frissonner à l'entame des refrains : « Love Is No Stranger », « Moment To Moment »… il y a du bel ouvrage et de belles mélodies. Plus que nécessaire pour rendre l'écoute de ce nouveau From The Inside très écoutable, voire plaisante. Espérons que les amateurs passeront le cap de la pochette, très très bon marché.
Baptiste [7/10]
Frontiers / 2008
Tracklist : 1. Light Years 2. Making Waves 3. It's Not Love 4. Listen To Your Heart 5. Love Is No Stranger 6. 21st Century 7. Days Of Hunger 8. Visions 9. Moment To Moment 10. One More Night In Heaven 11. Push Me Off 12. Telemetry