Archive for avril, 2008

CrossX – Question Authority

CrossX-questionLes trois dernières galettes hardcore/metalcore que j’avais chroniqué m’avaient comme on dit fait saturer de ce genre de métal. Pas que ces hardcore-shouts typiques ne me déplaisent ; mais lorsque ceux-ci sont apposés sans discontinuer sur des riffs basiques, linéaires et répétitifs, la sauce me parait bien indigeste. La production peut être énorme, le batteur marteler comme un forgeron effréné, la basse être incisive et le hurleur s’égosillé ; encore faut-il que les compositions en soient réellement, et non pas qu’elles ne soient qu’un support au défoulement itératif nous faisant passer de la Track 1 à la 7 ou 9 sans s’en apercevoir ; si ce n’est en baissant le son car le mal de tête nous guette.

Autant dire que j’appréhendais la découverte auditive de ce « Question Authority » avec un à priori défavorable. Car le quatuor allemand fondé en 1998 et déjà auteur de « Negative Words » en 2001, et « Emolution » en 2005, se définit lui-même comme étant de cette mouvance hardcore/metalcore.

Ceci à juste titre. Mais CROSSX possède de nombreux atouts les démarquant du magma boueux dans lequel sont empêtrés les combos du genre. Ainsi, le chant de Nico est une alternance quasi perpétuelle de cris typiques et de répliques en chant clair, ou en chœurs. Les compos classiques ne breakent pas dans tous les sens, nous faisant perdre le fil perpétuellement, et permettent de valoriser son timbre sur des refrains précis et des lignes mélodiques entêtantes. De gros riffs guitaristiques variés et énergiques en symbiose parfaite avec les vocalises rendent l’ensemble volumineux mais paradoxalement léger et aérien.

Le tout est entrainant et dansant, poussant au headbanging ou au mosh-pits en Live, l’énergie du combo devant y être décuplée. La prod est correcte, même si une propension à péter les caissons de basse se fait sentir lorsque l’on pousse les watts et on ressent parfois certaines consonances quasi punk ou à la Sum41. La qualité des 13 titres est appréciable et certaines plages sont mêmes excellentes telles « question Authority » et sa vidéo sympa, un « father » poignant ou le ressentir est « puant », un G.N.W.P. genre d’hymne à la  Ramones saucé Discharge ou un « Break Me » au Root énorme.

En conclusion, une galette bien ficelée, sympa et rafraichissante me réconciliant avec un hardcore/metalcore ayant une sale tendance à tendre vers le nombrilisme et la surenchère. Plus vite, plus fort, plus éraillé, ne signifie pas forcément plus appréciable. CROSSX, a pour sa part trouvé le juste milieu, le bon dosage dont se délecter.

Metalpsychokiller (07.5/10)

www.crossx.de

Metal Blade / 2008

Tracklist : 01. Intro 02. Ping 03. Closer 04. Question Authority 05. Sorry 06. Junk Masters 07. Father 08. Break Me 09. Truth 10. Qualify 11. Hypocrite 12. G.N.W.P 13. Rise

 

 

Bloodjinn-This_Machine_Runs_On_EmptyNous allons rire un bon coup avec le nom du groupe, voilà ça soulage, ça fait du bien (oui Blood est un mot qui existe et Djinn ausssi d'ailleurs 🙂
Parlons de la musique des américains maintenant car ceux ci sont tout de même présents depuis 1999 sur la scène. Le metalcore de ces mecs de caroline du nord bastonne.  Oui c’est régulier dans le genre, mais là ça bastonne sévère, je dirais même plus, ça avoine grave ou au pire ça atomise "vegra".
La section rythmique est absolument tonitruante et les guitares savent se faire alertes avec des solos bien sentis. A part cela, les six cordes sont relativement peu inspirées et régurgitent la même sauce au long de ces dix mets. Il y a du chant également, si si je vous assure. Bon ok plutôt des vociférations gueulardes ultra hargneuses mais à la longue ça lasse. Il n’y a aucune variation dans le timbre de Joel Collins, la linéarité dans son expression écorchée est un gros spot rouge sur la tronche d’un ado, ça le fait pas. L’instrumentation est efficace mais Bloodjinn ne sont pas les seuls dans le genre, ça dépote de toute façon dans le metalcore ricain donc à l’ouest rien de nouveau.

Efficacité garantie. Ecoute probable de ce troisième album, une, voire deux fois, et ensuite direction les étagères à skeuds pour se perdre au milieu de plein de petits camarades.

Clayman (05.5/10)

www.bloodjinn.com

myspace.com/bloodjinn

Listenable Records / 2008

Tracklist (46:39): 01. In The First Degree 02. Break The Silence 03. Mirrored Human 04. Truth Within 05. Moment Of Clarity 06. This Machine Runs On Empty 07. The Unloved 08. Maker 09. Inhale/Exhale 10. See Through

 

Danko Jones – Never Too Loud

danko_jones_ntlJe ne sais pas si vous avez la même impression que moi, mais j'ai vraiment la conviction qu'on vit une époque pourrie, jusqu'à la moelle. J'étais pourtant sûr et certain que j'avais réussi une bonne fois pour toutes à échapper à cet espèce de dingue… voilà le topo, j'avais fini par gagner au poker ( et sans tricher !) une magnifique péniche amarrée au bord de la Seine, suffisamment grande pour héberger mes quelques milliers de vinyles, ma réserve de whisky et quelques bricoles de mon cousin qui bricole des trucs dans le genre chauffe eau en toute illégalité (je vous ai déjà parlé du business florissant de cet idiot de la famille ? C'est tout bonnement incroyable, avec tout ce qu'il extorque en tant que "plombier" il pourrait s'offrir le Groenland et se convertir dans la revente en gros de glaçons !).
Enfin bon, j'étais à peine installé avec ma ménagerie (mes 7 chats, mes deux ratiers du Bengale, et le perroquet) qu'un beau matin, l'autre alcoolique de facteur vient déposer un colis et percevoir sa petite récompense (moi j'entretiens le service public avec du carburant à plus de 40°, c'est un minimum). 
Un bon gars du nord cela dit lui, un peu perturbé depuis qu'il a été privé, pour de sombres histoires de mutations auxquelles je n'ai strictement rien compris, de ses tournées matinales au fin fond du trou du cul du Pas de Calais, qui lui permettaient de se bourrer la gueule comme personne et sans jamais tomber de vélo  ! C'est quand même dingue ça, me dites pas que ça n'existe pas le dieu de l'ivresse, non mais rendez vous compte, pas un seul accident de vélo alors qu'il n'est jamais descendu en dessous de 4 grammes de sang dans son alcool.
Et figurez vous que dans ce colis, il y avait un CD, dans une pochette cartonnée, encore un motif d'énervement d'ailleurs ! J'avais pourtant signifié à ce foutu hamster qui n'a pas un poil sur le caillou que si je devais de mon vivant chroniquer encore un disque pour son torchon, ce serait forcément un vinyle !
Dans mon malheur, l'ordure velue en chef, cet immonde chat roux que je n'ai toujours pas réussi à refourguer à un cirque, à reniflé le paquet en grognant… plutôt bon signe, et si je le convertissais en chat de garde lui, va falloir que j'y pense ! Mais quand même ça n'explique pas comment le hamster à réussi à retrouver ma trace… c'est devenu flippant à ce point là ! Je me demande si je vais le dénoncer à quelques services spéciaux, imaginez, suffirait que ce rédac chef farfelu recrute Ben Laden dans son équipe et on retrouverait sa trace vite fait, et Bush serait réélu grand gourou des texans sans bourrer les urnes. Bon resterait à bricoler la constitution pour empêcher mamie Clinton et le nouveau Martin Luther King de râler parce que Georges Walker Bush se présenterait pour la troisième fois mais je suis sûr que c'est jouable… En tout cas, l'autre cinglé, il m'épate, pourtant je n'ai toujours pas ce gagdet qu'est internet, et vous n'allez pas me convaincre ! Moi je peux écrire avec ma Remington dans les chiottes alors que votre internet de mes deux vous pouvez toujours vous aligner pour le consulter sur vos trônes !
Bref, il fallait donc, pour rendre service une fois de plus, que j'abandonne mon article sur les mérites comparés des rateliers d'armes à feu pour la chasse à l'oppossum de Charlton Heston et Ted Nugent (comment ça il n'est pas mort ? Il n'a pas été empalé par une horde de sangliers ?).
Là je vois déjà quelques raleurs en train de se dire qu'ils peuvent toujours courir pour avoir mon avis dans les 2 minutes. Moi je suis comme le bon vieux Lester, un chroniqueur diesel (mais dont le carburant serait du Jack Daniel, pas la pisse d'ane de soit disante Fameuse Grouse des Ecossais, toute façon les écossais et le sky c'est très surfait, comme le rugby, ils ont des chardons dans les mains, je peux pas m'expliquer autrement qu'ils jouent comme des chèvres, parce que j'ai peut être pas l'internet mais j'ai la télé ! Quoique, je parle un peu vite, l'autre gras double de matou rouquin m'a encore plié en deux l'antenne rateau, ce crétin doit croire que c'est un hamac pour félin inventé par un designer timbré…). 
Mais je m'égare, je m'égare, et j'oublie encore de vous parler du disque ! Bon, je vais tâcher d'être franc et honnête. Je vois d'ici les labels pleurer entre deux gémissements sur la baisse des ventes de disques, la crise du marché et le trop grand nombre de sorties, sans parler du grand Satan l'internet qui entrave leur liberté de refourguer de la camelote en paix… Mais sérieusement, en signant des groupes de l'acabit de ce qui tourne sur ma platine, pas étonnant que le chaland ne se fasse pas avoir !
Je n'ai rien contre ce monsieur Jones à priori, mais ce qui défile ne vas pas empêcher le long râle d'agonie de l'industrie du disque, pour le rock, ça fait jamais que 30 ans qu'il a claqué, bouffi comme un Elvis qui aurait bouffé ses cachets direct d'une traite comme un paquet de smarties (cherchez pas cette drogue n'existe plus vous êtes nés trop tard, c'est la vie).
Bon, contrairement a un dark machin méchant vilain pas bo, c'est sûr la production est propre, tellement propre qu'on peut se voir dedans. Aseptisé comme c'est pas permis ce truc, comme un camembert pasteurisé en gros. C'est une vrai compile de reprises ce machin, du AC / DC, du Thin Lizzy et j'en passe, et puis à la limite ça me rendrait indulgent, c'est bien beau d'avoir été bercé par de la grande musique, mais quel est l'intérêt de reproduire les mêmes regaines à peu de choses près ?
C'est quand même incroyable que ce groupe de gala pour soirées champêtres, qui fait du rock qui dégouline sur les bords soit signé et ait un succès fou, je peux comprendre que ce soit dur le Canada, vu que la lumière du jour chez eux c'est aussi rare qu'au Groenland…. Pendez moi si je me trompe, mais ça doit certainement passer à la radio ce genre d'artiste, juste assez rock pour qu'on y colle une étiquette de rebelle de supermarché, et bien propre sur lui pour satisfaire le consommateur en mal de sensation. Sauf que voilà mes petits lapins, écoutez un Black Sabbath, et vous verrez que ça tient mieux la route que le repiquage d'un riff du groupe suscité et qui tourne en boucle (Forest for The Trees). Pas original, formaté, ça ne vaut donc pas mieux que le silence. Et je vous épargnerais mon point de vue sur les tributes albums, faut que j'aille jeter une bouée de sauvetage à mon chat roux qui menace de se jeter dans la Seine si je n'arrête pas cette galette…
Hamster par pitié, une fois dans ton existence essaie de me filer un bon disque, je vais finir par croire que tu m'en veux à mort à force !

Vlad L'empaleur (-3/10)

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Bad Taste Records – Replica / 2008

Tracklist :01. Code Of The Road 02. City Streets 03. Still In High School 04. Take Me Home 05. Lets Get Undressed 06. King Of Magazines 07. Forest For The Trees 08. Your Tears, My Smile 09. Something Better 10. Ravenous 11. Never Too Loud