Archive for mai, 2008

Whitesnake – Good To Be Bad

C'est peu dire que David Coverdale nous avait longtemps mis en bouche… Depuis 2003, le chanteur avait relancé la machine du Serpent Blanc avec un moteur plus rutilant que jamais : le line up actuel restera un des plus crédible de la longue carrière du groupe de Coverdale et personne ne conteste que Doug Aldritch ait conquis de haute lutte ses lettres de noblesses de nouveau pilier du groupe. Nous avions pu constater à de nombreuses reprises, la qualité de l'ensemble sur scène et les quelques inédits présents sur le Live in The Shadow of The Blues laissaient augurer de la qualité des nouvelles compositions ouvragées par le nouveau duo Aldritch/Coverdale. L'attente a enfin trouvé son terme avec ce nouveau vrai disque de Whitesnake succédant à… Slip On The Tongue, datant de plus de quinze ans maintenant.

Ce Good To Be Bad ne se logera globalement pas du côté de la période la plus FM de Whitesnake, sans pour autant s'inspirer clairement la première période du groupe, celle des années du hard bluesy et boogie de Moody et Mardsen. En fait si nous devions situer dans la longue histoire du combo ce dernier opus, il serait sans doute entre Slide It In et le colossal 1987. Les influences blues ne sont pas absentes loin de là ici (« A Fool In A Love ») mais elle ne sont pas centrales, et le mur de guitare construit par Aldritch ainsi que ses soli, très présents sur le disque, nous renvoient plutôt à la patte de John Sykes. 

Deux nouveautés toutefois : premièrement les influences à la Zeppelin se font sensiblement entendre, comme si l'expérience Coverdale/Page avait laissé des traces durables sur le chant de Coverdale. Puisque les titres sur lesquels cette influence est la plus perceptible sont de qualité (le vigoureux « Call On Me » ou l'excellent « Lay Down Your Love ») et qu'ils s'insèrent très bien dans le disque, l'auditeur n'affichera aucune réserve.

En outre on remarquera qu'à certains moments, Coverdale choisit définitivement la sobriété, que ce soit sur des titres doux (« 'Til The End Of Time ») ou des titres plus puissants (« Best Years » qui ouvre le disque). Le parti pris nuit parfois à l'allant de l'ensemble et s'avère inégal dans ses résultats.

Ce constat peut s'élargir en fait aux compositions en général : elles alternent l'excellent (le mélodique « All For Love »), le touchant (la superbe power ballade « All I Want All I Need » qui rappelera « Is This Love » évidemment) ou le plus plat (« Got What You Need »). Au final, on ne trouvera malheureusement pas de titres aussi majeurs qu'un « Bad Boys » ou « Ready An' Willing ». Actons-le.

Mais si l'on resitue ce disque au sein du carrière à la longueur et à la richesse incroyables, on conclura qu'il est cependant loin de nuir au tableau d'ensemble tant ses qualités sont réelles.

Baptiste (7/10)

 

SPV – Replica / 2008

Tracklist : 1. Best Years 02. Can You Hear The Wind Blow 03. Call On M 04. All I Want All I Need 05. Good To Be Bad 06. All For The Love 07. Summer Rain 08. Lay Down Your Love 09. A Fool In Love 10. Got What You Need 11. 'Til The End Of Time

 

Chroniques de Whitesnake sur le site :

Whitesnake – Live In The Still Of The Night  Whitesnake – Live In The Shadow Of The Blues 
Whitesnake – Good To Be Bad Whitesnake – Live At Donington 1990
Whitesnake – Forevermore Whitesnake – Made In Japan
Whitesnake – Made In Britain  

White Lion – Return Of The Pride

Qu'est-ce que White Lion – groupe si emblématique de la fin des années 80 –, a t-il à nous dire plus que quinze ans après son dernier opus, Man Attraction ? A priori rien de bien neuf… Cependant quelques résurrections (Journey, Magnum…) inattendues ont réussi à produire des disques de qualité et l'on ne voit pas qu'est-ce qui pourrait empêcher Mike Tramp de nous ciseler quelques compositions de la qualité de « Wait » ou « Little Fighter »… n'était le problème Vito Bratta. Le guitariste emblématique du groupe a en effet décidé – ou a t-il été contraint ? les choses ne sont pas claires – de ne pas participer à cette reformation. Le groupe est donc amputé d'un de ses principaux éléments moteurs, d'une qualité de jeu qui arrivait à relever des compositions que la voix toujours un peu passable de Mike Tramp ne pouvait systématiquement transcender.

Une remarque préliminaire : le promo proposé par Frontiers est ici truffé de voices over qui en rendent l'écoute attentive très pénible. J'espère arriver à faire abstraction, dans les lignes qui suivent, de ce handicap si fâcheux.

Revenons à Vitto Bratta : on remarquera d'emblée qu'ici, son remplaçant Jamie Law, se révèle bien en-deçà des attentes que l'on pouvait formuler. Sans être médiocre, son jeu est bien plus terne et passe-partout que celui de son prédécesseur ; cela explique peut-être que ses interventions soient plus rares mais cela ne justifie pas un tel état de fait. Comme la musique de Mike Tramp est bien et peu inventive, ce que n'importe quel auditeur un peu éveillé réalisera à l'écoute de l'interminable titre d'ouverture « Sangre Del Christo », le cocktail se montrera au final bien amer. À vrai dire, plus que les flamboyants  Pride ou Big Game, ce nouvel opus de White Lion nous renvoie vers les mornes rivages de la carrière solo de Mike Tramp. Cela ne me semble pas flatteur.

Réussir à dégrader l'image d'un groupe de qualité comme White Lion était une gageure peu glorieuse. Tramp s'y est employé avec succès. 

Baptiste (5/10)

 
 
Frontiers / 2008
 
Tracklist : 1. Sangre De Cristo 2. Dream 3. Live Your Life 4. Set Me Free 5. I Will 6. Battle At Little Big Horn 7. Never Let You Go 8. Gonna Do It My Way 9. Finally See The Light 10. Let Me Be Me 11. Take Me Home

 

ADX – Division Blindée

Adx_-_division_blindeeDifficile de se forger un avis constructif sur un promo comprenant deux titres et un medley de l’album de vingt minutes. Le retour d’ADX aurait mérité plus de considération dans son approche promotionnelle car il ne ressortira que peu de chose d’une chronique basée sur des suppositions. La réalité est tout de même que ADX est de retour et rien que cela mérite toute notre attention d’autant qu’il ne s’agit pas d’une simple redite du passé mais d’une continuité musicale dix ans après. Division blindée se veut actuel mais sa formule éprouvée tout au long d’une carrière riche et une impression évidente de retour aux années 80 laissent un léger arrière goût dont les aficionados n’auront cure. Le heavy speed thrashisant est toujours bien présent et le chant de Phil est reconnaissable entre mille. Les titres (enfin les pièces rapportées) s’enchaînent et il ne semble pas y avoir de temps mort. « A la gloire de Dieu » attaque directement dans le vif du riff, le speed est au rendez-vous et la batterie claque. Le sens mélodique est bien défini et s’intègre dans les riffs savamment dosés. Il est clairement établi sur les deux morceaux complets « A la gloire de Dieu » donc et « Division blindée » que les fans seront aux anges. Difficile de déterminer en 2008 si Division Blindée figure parmi le meilleur d’ADX, en tout cas il en prend le chemin à l’écoute de cette trop courte démonstration. Reste à savoir si ADX peut rassembler au-delà d’une frange de vieux loups du rock et s’immiscer dans la discographie des plus jeunes.

Clayman

Site:  www.a-d-x.ch

MySpace Officiel:  www.myspace.com/adxonline

Bernett Records / 2008

Tracklist : 1. Avant l'assaut 2. A la gloire de dieu 3. Les stratèges 4. Division blindée 5. Mary la sanglante 6. Lycanthropie 7. Poison d’état 8. La parodie du fou 9. Souvenirs de Gambai 10. Livide 11. Dernière morsure 12. Vestige d’un chaos