Alghazanth-wreathAlghazanth est un groupe relativement méconnu en France, moi-même je dois avouer qu’avant cette chronique je n’en avais jamais entendu parler. Pour la petite histoire ce groupe formé en 1995 nous vient de Finlande, et a compté dans ses rangs des ex-Behexen, Horna et Sotajumala. Wreath of Thevetat est tout de même leur cinquième album. Pour avoir un peu écouté des titres des albums précédents (oui je suis sérieux je fais bien mes devoirs) j’avoue que je ne comprend pas trop comment, lors de mes tribulations sur la toile, j’ai pu passer à côté d’un groupe aussi sympa…

Cela étant, le groupe ne fait pas partie de la grande famille MySpace, ceci explique peut être cela (en effet, ça fait pas “trve” d’avoir une famille…) leur devise à ce sujet se résumant à un fier « Fuck off MySpace ». Heureusement quelques titres sont en écoute sur leur site officiel si vous voulez vous faire une idée plus claire de la chose.

Alghazanth évolue donc dans un registre Black sympho bien couillu et est le fier géniteur d’une musique agressive, énergique et intense. L’album bénéficie d’une grosse production et s’appuie sur un line-up qui maîtrise son sujet ; notamment un bon batteur, un chanteur qui envoie dans un registre agréable, avec ce qu’il faut d’agressivité (Goat Tormentor de son joli nom, ex-Swallow the sun en l’occurrence, intégré au groupe en 2005) et des claviers omniprésents mais savamment dosés, ingrédient essentiel à la base symphonique, qui apportent une touche épique sympathique. Les passages rapides sont nombreux, mais le groupe sait ralentir le tempo (Cf. « Future made flesh ») pour nous proposer des passages plus calmes. Et quelques lignes acoustiques viennent même un peu –juste un peu- pondérer le tout comme sur « The Kings to come » ou « As nothing consumes everything ». Agréables et bienvenues ces lignes car chaque titre est tout de même un gros morceau qu’il faut pouvoir digérer. 

En guise de conclusion je dirais que Wreath of Thevetat est un album efficace et convaincant, même s’il reste bien ancré dans les poncifs du genre et que par conséquent il ne brille pas par son originalité, c’est là mon seul reproche. Quoiqu’il en soit, si ce cinquième opus les sorts de l’ombre dans notre contrée, ce sera amplement mérité. En bref, une bonne surprise, que je conseille aux fans d’un black sympho dense et puissant. A découvrir !

Sheol (07.5/10)

 www.alghazanth.com

Woodcut Records – Templar Prod / 2008 
 
Tracklist (48,21 mn) :
01. Moving Mountains 02. The Kings to Come 03. The Phosphorescent 04. On Blackening Soil 05. Rain of Stars 06. Twice-Born 07. Future Made Flesh 08. As Nothing Consumes Everything