Groupe venant de Townsend (Massachusetts/ Usa), formé à l’été 2001 par Chad Fisher et Joe Kurland, Armory se proclame influencé par les groupes Heavy et Power européens des années 80, et souhaitant intégrer aux compositions dues à cet héritage, des éléments Thrash ou Prog. Les 10 titres originaux furent ainsi écrits puis enregistrés par le duo avec pour chanteur, Adam Kurland, le frère au timbre de voix si cristallin. Le bassiste Thomas Preziosi, au style à la Steve Harris, les rejoint par la suite, alors que tous quatre étaient ados dans le même lycée avec la passion commune du Heavy. Histoire de potes et de famille, puisque c’est l’ainé des frères Kurland, Jason, qui écrivit les lyrics teintés d’Epic et de Fantasy. En 2004, ils réenregistrent les plages et sortent un album autoproduit intitulé «The dawn of enlightenment» qui, quoique bien accueilli souffre de deux défauts majeurs: une qualité de son médiocre, et l’absence de promotion.
Armory décide alors d’enrôler un producteur/ingénieur du son local, Peter Rutcho. Les claviers programmés sont alors remplacés par des lignes organiques réelles puisque finalement Rutcho intègre le groupe officiellement. En parallèle, les lignes vocales sont revisitées. Deux titres bonus sont rajoutés, un cover de Maiden «Flight of Icarus», et Dr Wily (du jeu Méga Man 2 de Nintendo). Pour compléter le line up et conserver deux guitaristes en concert, Armory propose à un vieux pote Tom Viera, de s’asseoir derrière les futs. Où il restera lui aussi…
Comme déjà dit précédemment, Armory est un groupe de heavy/power mélodic traditionnel mais ayant intégré des touches prog ou trash. Leurs compos sont basées sur une assise basse/batterie heavy bien en place, des vocalises peaufinées ou le timbre de voix d’Adam excelle, des variations de tempos restant le plus souvent speed, des soli ou des duels guitaristiques et surtout des atmosphères harmoniques subtiles. Cela sonne comme de l’Iron Maiden, Helloween, Edguy, Hammenfall ou Gamma Ray voir Angra ou Rhapsody par moments.
Plus de 70 minutes modelées encore et encore durant 7 ans et accouchant au final d’un album superbe. Tous les titres sont de haute tenue, sans temps mort ou plages de remplissage. Après une intro aux claviers symphoniques épiques et annonçant «la tempête», l’orage éclate et remporte d’emblée la partie par un ébouriffant «Faith in Steel» très Manowar.
Les lignes emphatiques des claviers assurent un côté épique aux compos très développées ou tous les éléments sont ciselés. Les atmosphères et ambiances sont prenantes, les tempos varient du middle au speed, les breaks ou ruptures sont soignées, les riffs incisifs … En fait, tous les éléments propres à ce genre Métal sont passés en revue avec succès. La constante de cet «Enlightenment» restant la subtilité harmonique, le timbre de voix cristallin d’Adam Kurland, quand bien même ce dernier parait moins à l’aise sur les interludes, plus lents et plus graves – entame de «Forever Triumphant» et les duos ou dégoulinés guitaristiques à l’image de «Forged in dragon flames».
Un peu dans, la lignée des allemands de Crystallion, sans le côté conceptuel, Armory a placé la barre très haut pour un premier album qui a été, il est vrai, revu et corrigé maintes et maintes fois pendant sept années. Reste à confirmer ou infirmer cette excellente impression initiale! Second opus en 2015?
Metalpsychokiller (08.5/10)
Autoproduction / 28-12-2007
Tracklist : 1. The Tempest (1:57) 2. Faith In Steel (5:54) 3. Riding The Cosmic Winds (7:33) 4. Forever Triumphant (5:13) 5. Heart Of Dreams (7:53) 6. Warrior Forlorn (5:08) 7. Forged In Dragon Flames (4:22) 8. The Eyes Of Time (6:37) 9. Mystic Star (5:27) 10. The Dawn Of Enlightenment (13:46) Bonus Tracks: 11. Flight Of Icarus (3:50) 12. Dr. Wily (1:54)