« – Alors, mon fidèle ministre, qu’avons-nous aujourd’hui en séance de doléances ?
– Tout d’abord, Sire, une nouvelle candidature pour le poste de fou du roi…
– Je ne suis pas d’humeur à rire, nous traiterons cela plus tard.
– Ensuite, une lettre d’insultes de Glen Benton, candidat à la présidence du Dominion de DeathMetal.
– Vous lui transmettrez bien sûr également mes amitiés…
– Et enfin, le cas de vos deux « espions » en terres de Grind…
– Mes espions ? Quels espions ? Non, quand même pas ces deux jouvenceaux auxquels j’avais dit « allez voir comment ça se passe chez les Barbares et revenez quand vous arriverez à me surprendre » ?
– Oui-da, votre Altesse, ceux-là mêmes, et ils sont persuadés qu’ils pourront vous surprendre ! ».
Et en effet, le Roi fut fort surpris par la vue de ce duo contre nature, composé d’un jeune homme souriant et affable et de son acolyte, grognant et gesticulant, l’écume aux lèvres…
« – Alors, revoilà donc ces deux braves gentilshommes, de retour des contrées hostiles du Grind. Comment s’est passé votre séjour chez ces barbares ?
– GRMBMLFDLFR OWOUHA !
– Mais qu’a-t-il donc ? Une grave affection de la mâchoire ?
– Non Messire », lui répondit l’autre, « il vous expliquait justement que ce séjour a été pour lui une plongée au plus profond de lui-même, une véritable renaissance. Il en a même décidé d’abandonner les croyances de notre royaume pour épouser celles des barbares du Grind, d’où cette élocution assez hasardeuse et ce dialecte, ma foi assez pittoresque.
– Comment ? Rejeter nos croyances ? Et j’imagine que vos chants et contes s’inspirent désormais également de ces barbares ?
– GRMBL JARP !
– En effet, Messire, mais que voulez-vous, mon compère ici présent est tombé amoureux de la fille d’un chef de clan, et l’a même épousée lors d’une cérémonie déchirante…
– Déchirante ? C’était si triste ?
– Non, non, bien au contraire, il lui a arraché un téton avec ses dents, en marque d’amour, pour lui prouver qu’il l’aimerait, même si elle n’avait pas de tétons…
– Soit, passons sur ces coutumes excentriques et venons-en à l’essentiel : contez-moi vos exploits ! ».
Et nos deux compères proposèrent au Roi un récit troublé, mouvementé, apocalyptique et largement inspiré des coutumes et inspirations Grind sans pour autant renier cet héritage Black de leurs premiers exploits. Ce puissant vacarme, agrémenté de quelques chants clairs et de moult hurlements, ne sembla pourtant pas déranger le grand monarque, qui leur demanda davantage de détails sur leurs péripéties, au grand dam de son fidèle ministre aux goûts bien plus orthodoxes, qui réagit avec véhémence à la fin de leur récit :
Il était une fois, lors d’une séance de doléances au château du Roi du BlackMetal…
« – Alors, mon fidèle ministre, qu’avons-nous aujourd’hui en séance de doléances ?
– Tout d’abord, Sire, une nouvelle candidature pour le poste de fou du roi…
– Je ne suis pas d’humeur à rire, nous traiterons cela plus tard.
– Ensuite, une lettre d’insultes de Glen Benton, candidat à la présidence du Dominion de DeathMetal.
– Vous lui transmettrez bien sûr également mes amitiés…
– Et enfin, le cas de vos deux « espions » en terres de Grind…
– Mes espions ? Quels espions ? Non, quand même pas ces deux jouvenceaux auxquels j’avais dit « allez voir comment ça se passe chez les Barbares et revenez quand vous arriverez à me surprendre » ?
– Oui-da, votre Altesse, ceux-là mêmes, et ils sont persuadés qu’ils pourront vous surprendre ! ».
Et en effet, le Roi fut fort surpris par la vue de ce duo contre nature, composé d’un jeune homme souriant et affable et de son acolyte, grognant et gesticulant, l’écume aux lèvres…
« – Alors, revoilà donc ces deux braves gentilshommes, de retour des contrées hostiles du Grind. Comment s’est passé votre séjour chez ces barbares ?
– GRMBMLFDLFR OWOUHA !
– Mais qu’a-t-il donc ? Une grave affection de la mâchoire ?
– Non Messire », lui répondit l’autre, « il vous expliquait justement que ce séjour a été pour lui une plongée au plus profond de lui-même, une véritable renaissance. Il en a même décidé d’abandonner les croyances de notre royaume pour épouser celles des barbares du Grind, d’où cette élocution assez hasardeuse et ce dialecte, ma foi assez pittoresque.
– Comment ? Rejeter nos croyances ? Et j’imagine que vos chants et contes s’inspirent désormais également de ces barbares ?
– GRMBL JARP !
– En effet, Messire, mais que voulez-vous, mon compère ici présent est tombé amoureux de la fille d’un chef de clan, et l’a même épousée lors d’une cérémonie déchirante…
– Déchirante ? C’était si triste ?
– Non, non, bien au contraire, il lui a arraché un téton avec ses dents, en marque d’amour, pour lui prouver qu’il l’aimerait, même si elle n’avait pas de tétons…
– Soit, passons sur ces coutumes excentriques et venons-en à l’essentiel : contez-moi vos exploits ! ».
Et nos deux compères proposèrent au Roi un récit troublé, mouvementé, apocalyptique et largement inspiré des coutumes et inspirations Grind sans pour autant renier cet héritage Black de leurs premiers exploits. Ce puissant vacarme, agrémenté de quelques chants clairs et de moult hurlements, ne sembla pourtant pas déranger le grand monarque, qui leur demanda davantage de détails sur leurs péripéties, au grand dam de son fidèle ministre aux goûts bien plus orthodoxes, qui réagit avec véhémence à la fin de leur récit :
« – Messire, ce sont des sauvages, dangereux pour notre réputation et notre image. Nous ferions peut-être mieux de les enfermer dans le plus profond des cachots et d’en perdre la clé…
– Que nenni, mon fidèle ministre, ce sont justement des jouvenceaux comme eux qui apportent ce petit grain de folie, ce vent de renouveau qui dépoussière nos vieilles habitudes, et un peu de sang neuf parmi nos rangs ! Sans eux, notre Royaume aurait tôt fait de péricliter… Longue vie aux gentilshommes d’Anaal Nathrakh ! »