Archive for février, 2009

Marduk – La Grande Danse Macabre

26646Deux ans, jour pour jour, après la sortie du deuxième volet de sa trilogie, Marduk revient clôturer ce cycle avec La Grande Danse Macabre, une ode à la Mort. Après un premier volet tout en nuances et en structures complexes et un deuxième opus radicalement dévastateur, bien malin qui aurait pu prédire la voie qu’emprunterait le groupe pour refermer cette boucle…

Plutôt que d’opter pour une de ces deux formules, Marduk fait un choix à première vue judicieux, en combinant le « raffinement » de Nightwing et la rage de Panzer Division Marduk, tout en y ajoutant une production plus lisse, plus propre. Toutefois, cette solution, bien qu’elle semble la plus raisonnable, n’est certainement pas la meilleure.

En effet, la coexistence de ces deux genres donne un aspect décousu à un album où quelques brûlots dans la plus pure veine de Panzer Division, tels que « Azrael » ou « Jesus Christ… Sodomized » côtoient de longues plages mid-tempo inspirées par Nightwing (sans pour autant arriver à un niveau de qualité comparable à cet album), et ce sans pour autant que l’on puisse trouver une certaine cohérence à l’ensemble. Les morceaux véritablement inspirés sont rares, et il faut attendre la fin de l’album pour découvrir, à mes yeux, le morceau le plus atypique de Marduk, à savoir « Summers End », hymne à l’arrivée de l’automne, annonciateur d’une des étapes du cycle des saisons, à savoir la « mort » de la nature.

Avec cet album, Marduk conclut une trilogie lancée tambour battant sur un mode mineur, presque décevant. On sent un groupe moins inspiré, qui essaie tout de même de se renouveler et de sortir de son image de machine à blast véhiculée par ses méfaits antérieurs mais sans pour autant renouer avec la recette qui leur avait permis, avec Heaven Shall Burn… et Nightwing, d’atteindre des sommets…

Mister Patate (06/10)

Site Officiel
Myspace Officiel 

Blooddawn Productions / 2001
Tracklist (xx:xx) 1. Ars Moriendi 2. Azrael 3. Pompa Funebris 1600 4. Obedience Unto Death 5. Bonds Of Unholy Matrimony 6. La Grande Danse Macabre 7. Death Sex Ejaculation 8. Funeral Bitch 9. Summers End 10. Jesus Christ… Sodomized 11. Samhain*

hammerfall-lpNo Sacrifice, No Victory, septième album studio des pionniers du True Métal, a la particularité d'avoir été enregistré avec deux nouveaux membres. Car si le groupe jusqu'à alors connaissait une stabilité remarquable dans ce domaine, il a du compter avec les démissions successives de Magnus Rosen (basse) en quête de possibilité d'expression, et du guitariste Stefan Elmgren parti piloter des avions de ligne. La réintégration du bassiste d'origine Fredrik Larsson s'est faite de façon très fluide, ce dernier ayant depuis déjà donné de nombreux concerts avec le groupe. Pour ce qui est du six-cordiste, la surprise a été plus importante car c'est chez leurs compatriotes de The Poodles que les Hammerfall ont été le débaucher. Son jeu glam / Rock saura-t-il s'adapter à celui des templiers?

Globalement mid-tempo, même si des titres comme « Legion » ou « One Of A Kind » passent brillamment la vitesse supérieure, cet album s'inscrit dans la continuité de ce qu'Hammerfall est devenu avec le temps, l'accent étant très nettement appuyé sur les mélodies et les choeurs. Ces derniers très réussis, notamment sur « Punish And Enslave », sont les premiers bénéficiaires de la production toujours signée Charlie Bauerfeind et une nouvelle fois exempte de tout reproche.

L'enregistrement des parties de guitare de Pontus Norgren est une vraie satisfaction, l'intéressé s'étant parfaitement fondu dans le moule. Ses soli notamment prouvent qu'il n'a absolument rien à envier à son prédécesseur. C'est bien simple celui qui ignore ce remplacement ne peut que difficilement le déceler, tant le mimétisme est élevé. Il lui reste néanmoins à franchir l'épreuve du live (même si il a déjà joué avec Hammerfall au Heavy MTL Festival de Montréal l'année dernière), mais nous serons fixés sur ce point dans quelques jours, lors des deux étapes Françaises.

Au niveau des compositions, il faut avouer que « No Sacrifice, No Victory » renferme quelques titres plus faibles comme « Life Is Now » et son refrain aux paroles éculées, ou encore la rituelle ballade assénée par le biais de « Between Two Worlds », et ce sans qu'elle ne se montre plus convaincante que les précédentes. L'instrumental « Something For The Ages » est très réussi même si il se révèle très proche de « Reign Of The Hammer » du dernier album « Threshold ». Pour le reste le disque contient des chansons solides et bien construites qui perpétuent la tradition mélodique des Suédois.

No Sacrifice, No Victory est un disque correct de Heavy Metal, mais il aurait mérité d'être plus énergique, le groupe semblant désormais s'enfermer dans des structures relativement stéréotypées, qui a de rare exceptions misent moins sur la vitesse ou la technique pure pour privilégier l'aspect mélodique des compositions et les arrangements

Murder One (06/10)

www.hammerfall.net

www.facebook.com/hammerfall

Nuclear Blast / 2009

Tracklist (49:49) : 01. Any Means Necessary 02. Life Is Now 03. Punish And Enslave 04. Legion 05. Between Two Worlds 06. Hallowed Be My Name 07. Something For The Ages 08. No Sacrifice, No Victory 09. Bring The Hammer Down 10. One Of A Kind 11. My Sharona (reprise deThe Knack)

 

Ektomorf – What Doesn’t Kill Me

L’industrie du disque s’essouffle, les ventes reculent inexorablement au profit du téléchargement illégal, et les artistes sont donc confrontés à un véritable dilemme : comment vendre leurs albums ? Certains optent pour l’originalité, l’innovation, le changement… D’autres, par contre, s’inspirent outrageusement de leurs pairs et reprennent presque intégralement les caractéristiques qui ont fait le succès de leurs « collègues ».

Prenez Ektomorf, par exemple, un véritable cas d’école, un exemple si frappant qu’il en frôle la correctionnelle. Chaque morceau semble tout droit sorti de chutes de studio de Soulfly : chant à la tessiture relativement proche de celle de Max Cavalera, mêmes riffs éculés déjà entendus des centaines de fois sur les albums de Soulfly, mêmes morceaux courts et percutants et, pour couronner le tout, l’indispensable petit intermède tribal (à la fin de Scream). Ajoutez un guest pseudo-rappeur sur Sick Of It All, mélangez le tout, et voici la version hongroise de Soulfly, le goût est presque identique, seule la sauce Brasil a été remplacée par une sauce goulash plus typique…

Certes, le niveau des compos étant assez proche de celui de Soulfly, cet album devrait ravir les fans du genre, mais il est tout de même difficile de ne pas ressentir une légère sensation d’agacement à l’écoute de cet album qui n’apporte strictement rien au genre : What Doesn’t Kill Me n’est ni plus ni moins qu’une copie-carbone de Soulfly, sans la moindre prise de risque ou la moindre innovation. Espérons que Zlotan et ses amis parviendront un jour à s’affranchir de ces influences pour enfin nous proposer un album au tempérament et au style propres…

Mister Patate (04/10)
 
Site Officiel : www.ektomorf.com

Myspace Officiel : www.myspace.com/ektomorf
 
AFM Records / 2009

Tracklist  (40:28) :
1. Rat War 2. Nothing Left 3. What Doesn't Kill Me… 4. Revenge To All 5. Love And Live 6. Can See You 7. I Got It All 8. New Life 9. Sick Of It All 10. It's Up To You 11. Envy 12. Scream 13. Breed The Fire