A la vue des photos du groupe disponible sur le site internet (cf lien ci-dessous) je me suis fait deux réflexions : les 4 musiciens de BLACK TIDE semblent être franchement très jeunes (genre 20 ans de moyenne à tout casser) et le look affiché nous renvoie directement au métal des années 80 (patch, badges et T-shirt « And Justice For All » en prime). Renseignements pris, les américains ont formé le groupe en 2003 en Floride. Après une brillante performance sur scène en 2006, ils sont signés chez Interscope. Ce deal va rapidement se concrétiser à travers la sortie d’un premier single éponyme puis de cet album enregistré en 2007 et édité en 2008. BLACK TIDE va alors enchaîner les tournées (Ozzfest 2007) et les festivals (Download Festival 2008).
Dès le premier titre « Shockwave » les spécificités entrevues ci-dessus se confirment. BLACK TIDE propose un heavy-metal classique, très ancré années 80. Titres courts mais très rythmés, mélodies et refrains imparables. Avec « Shout », tout auditeur normalement constitué tape rapidement du pied et chante à tue-tête le refrain.
Les chansons s’enchainent avec fluidité, c’est un vrai plaisir. « Warriors of Time » est un titre sympathique avec son intro à la guitare sèche, ses chœurs (HAMMERFALL n’est pas loin) et ses harmonies à la guitare bien reconnaissables. Cette chanson est assez symbolique du cocktail BLACK TIDE. Les influences du groupe sont évidentes et assumées (IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST, METALLICA). D’ailleurs le groupe propose une reprise de « Hit the Lights », du mythique « Kill’em all » de METALLICA.
Côté technique, un vrai sans faute. Les musiciens sont très pros malgré leur jeune âge et les solos en particulier sont très très honorables. Gabriel Garcia le chanteur propose également une performance de bon niveau. Il manque cependant parfois de puissance mais il a le temps de progresser dans ce domaine. La production du disque assurée par Johnny K (Disturbed, Machine Head) est bonne. Pour une fois le buzz créé autour d’un nouveau groupe me parait justifié. Les américains ne révolutionnent pas le petit monde de la musique mais ils réussissent à être métal et entraînants à la fois. Well done !
PS : un petit regret personnel, je trouve la pochette du disque franchement laide. BLACK TIDE devrait là aussi suivre l’exemple et ses glorieux ainés et nous proposer quelque chose de plus agréable (mention spéciale pour le personnage découpant la tête d’un autre à la tronçonneuse au premier plan, c’est classe…)
Oshyrya (08.5/10)
www.blacktidemusic.com
myspace.com/blacktide
Interscope Records – Replica / 2008
Tracklist (48:38 mn) : 1. Shockwave 2. Shout 3. Warriors of Time 4. Give Me a Chance 5. Let Me 6. Show Me the Way 7. Enterprise 8. Live Fast Die Young 9. Hit the Lights 10. Black Abyss 11. Light from Above
On ne peut pas dire que les suédois de BAD HABIT soient les musiciens les plus prolifiques de la scène AOR européenne. La première apparition discographique du groupe remonte quand même à 1987 et la sortie chez CBS d’un premier mini-album Young & Innocent. Depuis, ils sortent un album tous les 3 à 5 ans, sans faire de bruit, sans faire de tournée en Europe. Voici un groupe bien discret.
On peut penser que l’AOR ne nourrit pas son homme et que chaque membre travaille pour pouvoir continuer à assouvir cette passion. Hal Marabel (guitares et claviers) reste sans conteste le leader du groupe mais il est entouré de très bons musiciens. Malgré les années, le line-up reste stable. Toute la presse salue le talent du chanteur Bax Fehling et le batteur, Jaime Salazar n’est pas inconnu des fans des Flower Kings.
Ce nouvel album Above & Beyond est intéressant à plus d’un titre. BAD HABIT a su proposer au fil des années des produits de bonne qualité. Le précédent opus [hear-say], daté de 2005, introduisait en effet de nouveaux éléments : guitares plus lourdes, agressives et rythmiques un poil accélérées.
Cette voie semble avoir été abandonnée et le son BAD HABIT redevient plus traditionnel. L’accent est avant tout mis sur les mélodies et l’efficacité des différentes chansons. Les titres dépassent rarement les 4 minutes et sont construits de façon très classique : couplets, refrains puis solo à la fin etc. Ces refrains justement sont bien souvent imparables et s’incrustent immédiatement dans la mémoire. On reste même parfois sur sa faim, certains titres auraient pu être un peu plus développés (« I Don’t Want You » ou « Just a Heartbeat Away »).
La production assurée par le bien connu Jonas Reingold (Flower Kings lui aussi) est de bonne facture, rien à signaler. Pour conclure, un bon disque AOR mais sans grande originalité ni prise de risque.
Oshyrya (07.5/10)
AOR Heaven – Murmur Promotion / 2009
Tracklist (48:38 mn) : 1. I Don't Want You 2. Just a Heartbeat Away 3. Don't Want to Say Goodbye 4. Let Me Be The One 5. A Lot To Learn 6. I Believe 7. Above And Beyond 8. My Confession 9. Let Me Tell You 10. Surrender 11. Calling Your Name 12. Never Gonna Give You Up 13. I Need Someone
D’après mes petites recherches, la formule « The New Black », en plus d’être le titre du cinquième album de STRAPPING YOUNG LAD sorti en 2006, exprime en anglais la popularité soudaine ou la versatilité d’une idée aux dépends de la popularité d’une autre idée (cf article wikipedia).
Mais pour revenir à nos moutons, selon la légende, le groupe est né lors d’une soirée de beuverie mémorable entre Christof Leim (guitariste – Sinner) et Fabian Schwarz (guitare – Runamok) lors d’un festival d’été. Ils parlent musique et, afin d’assouvir ces nouvelles aspirations artistiques, décident de lancer un nouveau groupe proposant un rock lourd et puissant. Dès la phase de pré-production de cet album éponyme, un grand buzz se crée autour de THE NEW BLACK puisque les principaux magazines métal allemands fondent de grands espoirs dans le groupe Les teutons ont, en effet, placé la barre très haut en annonçant des influences comme THIN LIZZY, PANTERA et BLACK LABEL SOCIETY. Un programme bien casse-gueule quand même.
Alors pari réussi ?
Bof. Pas de tromperie sur la marchandise, THE NEW BLACK propose effectivement un rock bien couillu mais avouons-le assez formaté et prévisible. La majorité des chansons proposées ne me paraissent pas assez travaillées, les musiciens offrent tous une très bonne performance mais le manque d’originalité est criant. Les mélodies et les lignes de chant sont assez simples mais pas toujours très efficaces (« Everlasting » ou « Superman without a Town »). Certains titres relèvent cependant le niveau. J’ai bien aimé « Why I Burn » et sa grosse rythmique ou encore “Ballad of Broken Angels” et son feeling bluesy.
Ce disque laisse finalement un goût d’inachevé. AFM Records mentionne NICKELBACK sur son site en parlant de THE NEW BLACK. Mais contrairement aux américains, les teutons n’ont pas trouvé la recette pour proposer à (presque) tous les coups des chansons millimétrées s’incrustant en quelques seconds dans le crâne de l’auditeur. On espère voir le groupe progresser à l’occasion de son prochain album.
Oshyrya (06/10)
www.thenewblackofficial.de/en
www.facebook.com/thenewblackofficial
AFM Records / 2009
Tracklist (54:52) : 1. Everlasting 2. Why I Burn 3. Coming Home 4. More Than A Man 5. Simplify 6. 50 Ways To Love Your Liver 7. Ballad Of Broken Angels 8. Not Me 9. Superman Without A Town
10. The Man Who Saw The Universe 11. Welcome To Point Black 12. Wound