Archive for mars, 2009

Arkona_-_live_for_the_gloryDans nos contrées de l’ouest européen, Arkona, groupe russe menée par la blonde guerrière Masha est désormais sous tutelle de Napalm Records qui a réédité par chez nous le dernier album du groupe, Ot Serdtsa K Nebu.
Sinon, Arkona bénéficie des services de Sound Age Productions et son œuvre a des difficultés à nous parvenir. C’était sans compter sur les opportunistes mais clairvoyants hollandais de Vic Records qui réédite le back catalogue des moscovites.
Après Vozrozhdenie, Lepta et Vo Slavu Velikim ! C’est au tour de leur live enregistré en 2005 de se voir proposer une petite mise à jour mais sans aucune modification par rapport à sa version 2006 aussi bien dans sa version CD que DVD.

L’objet sort malgré tout avec un second CD proposant le troisième album de Nargathrond, Inevitability sorti en 2004 (sic !) composé de la même équipe qu’Arkona officiant dans le gothic rock, nous en parlerons donc dans une autre chronique, il serait vain de parler de ces deux disques très différents dans une seule et même prose.

Enfin bon tout ça pour dire également que le jeu des rééditions c’est bien le bordel.

Attelons nous à Arkona qui est devenu au fil du temps le projet de Masha accompagnée par les trois musiciens de Rossomahaar et le représentant inévitable du folk pagan russe.

L’ambiance de ce concert sent la sueur des guerriers et la vodka réconfortante de la festoirie. Masha et sa peau de bête damnent le pion à une foule serrée de mâles qui respecte la dame à la chevelure d’or.
La fête bat son plein et le folklore russe inonde par ses mélopées l’ambiance sonore car Arkona n’a rien à envier au Turisas, Korpiklaani ou autres.

La langue russe ou les dialectes slaves apportent même un semblant d’authenticité car le dépaysement est garanti. Masha a l’allure d’une tigresse haranguant ses ouailles. Ce live étant édité en DVD, cet audio est frustrant d’autant que le son est suffisamment limpide pour se rapprocher (un peu trop d’ailleurs) d’un enregistrement studio. La vidéo permet une meilleure immersion donc préférée la version filmée.
Ce concert ne souffre d’aucun temps mort et si vous ne connaissez pas Arkona vous aurez ici un bon rendu du folk/pagan des russes.

Prenez Jizn’ vo slavu comme un best of et délectez vous. Même si le groupe n'est pas encore très connu, il gagne largement à l'être pour les amateurs de musique folklorique à la fois puissante, guerrière, nostalgique et mélodique.
Sans doute l’un des plus sincère représentant du très "à la mode" folk metal vu l’engagement dans le paganisme de miss Masha « Scream ». La musique d’Arkona est une messe rituelle. Masha vit pour le paganisme, elle vit à fond sa musique.

Clayman (07/10)

www.arkona-russia.com

myspace.com/arkonarussia

Vic Records – La Baleine / 2009

Tracklist (73:24) 1. Intro (Kolomiyka) 2. Skvoz' Tuman Vekov (Through a Fog of Centuries) 3. Po Syroi Zemle (On the Crude Ground) 4. Maslenitsa 5. Chiornie Debri Voini (Black Abyss of War) 6. Tuman Jarom 7. Gnev Vremen (Anger of Times) 8. Po Zverinym Tropam… (On Animal Paths) 9. Rus (Russia) 10. Vosstanie Roda (The Rod’s Arise) 11. Oi, To Ne Vecher (Oh, not that evening) Bonus: ‘Russia’ (demo 2002): 12. Kolyada 13. Solntsevorot (Solstice) 14. Rus (Russia)

 

Inevitable_End_-_The_Severed_InceptionPendant ce temps-là (non pas à Vera Cruz), dans des contrées très lointaines, habitées uniquement par des brutes épaisses, seuls êtres capables de résister aux conditions de vie extrêmes dans ces territoires inhumains vivait un Roi réputé pour sa violence, son côté sanguinaire et qui ne prônait qu’une seule loi : l’annihilation ! Il était nommé, par ceux qui osaient le mentionner, du doux nom de Roi du Death Metal. Or vint le jour où ce Roi s’inquiétait quelque peu de la situation de son royaume, tant sa position était attaqué de toutes parts par d’autres royaumes, tels que le royaume du thrash ou celui du Black metal. Il décida donc de faire quérir son plus fidèle troubadour afin de lui faire part de ses craintes. « Qu’on aille me chercher ce lèche-cul de troubadour et il a intérêt à se rappliquer fissa sinon j’m’en vais te l’étriper et donner les restes aux cochons moi ! »

– Je suis déjà là mon bon sire
– Déjà, arrête de me lécher le cul, il est propre, j’me suis lavé dans la rivière il y a 2 mois. Ensuite, il faut que tu me trouves un groupe, quelque chose qui puisse réaffirmer notre domination, quelque chose qui scotche le cul des autres royaumes !  
– Mais sire, nos chers papys Dismember vous ont proposé une galette énorme il y a peu de temps, les sauvages canadiens de Kataklysm vous ont aussi offert une offrande top et vos brutes cannibales ont récemment sorti de quoi atomiser le royaume !
– Ouais mais suis pas encore convaincu ! T’as rien en stock ?
– Les anciennes tafioles blackeuses de Behemoth nous composent quelque chose pour le moment mais ce n’est pas encore prêt à ce que je sais !  
– A ta place, je ferais gaffe, Nergal est au château, s’il t’entend, il va t’empaler sale défroqué !  Déjà qu’on a pu les sauver du royaume des pandas, euh, du royaume du black j’voulais dire, faut pas nous les vexer ! 
– Sinon, le roi Hamster du royaume des crânes nous propose un jeune loup, Inevitable End, sorti tout droit du berceau de notre royaume, la Suède !  
– Ouais, pourquoi pas, envoie l’bousin, j’verrai bien ! 

Arrivèrent donc les brutes d’Inevitable End qui installèrent leur matos dans la salle du trône. Une fois prêt, ils commencèrent à jouer. 

– Dis moi, troubadour, c’est normal que je le voie taper sur sa caisse claire l’autre lopette de batteur mais que j’entende pas clairement, c’est quand même un comble ?!?
– Ca doit venir de la production sire, elle est franchement pas top, en plus, le farfadet devant a beau s’époumoner comme un démon, on l’entend pas très bien derrière le mur des guitares. 
– T’as raison nom d’un Corpsegrinder à quatre couilles ! C’est mou tout ça. Et les guitares, tu en penses quoi ?
– Ben à vrai dire, c’est pas si mal, c’est un peu ce qui sauve l’ensemble non ?
– Ouais parce que si on compte miser sur les compos, on n’est pas sorti hein ! Tout se ressemble, je ne sais pas dire s’ils en sont à la troisième ou cinquième compo. 
– Ouais, ce n’est pas comme les compos de l’autre tafiole panda ! 
– Bordel mais je t’ai dit de faire gaffe vulgaire bouffon ! Tu vas le regretter si tu continues ! 
– Ouais mais bon, autant penser à quelque chose de bien pendant ce spectacle très lassant ! 
– C’est pas faux ! 
– C’est lassant que vous avez pas compris sire ?
– Putain mais tu te prends pour qui ? Qu’on m’appelle Nergal ! Tu vas payer pour ta mécréance ! 
– Pitié sire, ça m’a échappé ! S’il vous plait, pas Nergal ! 
– Même pas capable de subir ton châtiment en homme ! J’aurais dû me méfier quand j’ai vu que tu étais né dans les contrées du heavy tata en spandex ! 

Nergal fut donc convié dans la salle du trône. Le roi le mit au parfum et là, Nergal sortit la fauche qu’il avait piquée aux branleurs de manches finlandais et étripa le pauvre troubadour avant d’empaler ses restes et de beugler comme un diable un truc incompréhensible sur la bible et les troubadours. 
– Une bonne chose de faite ma foi ! Bon, alors, ces petits loups suédois, ils en sont où ? Pas encore fini de se foutre de ma gueule ?? Non mais c’est quoi ces pseudos mélodies à un pauvre riff ? Jamais vu un truc pareil ! 

Heureusement pour le roi, le concert allait être de courte durée. Environ une demi-heure après avoir commencé, le beugleur se rapprocha du trône et demanda au roi : « et alors, t’en penses quoi sale brute ? Autre chose que les tafioles du royaume du black metal hein ? C’est qu’on rigole pas nous ! »

Le roi esquissa un sourire carnassier et lança : « Nergal, il y en a encore qui se moquent de ton maquillage et de tes vêtements ! »

On ne sait pas exactement ce qui se passa par après mais tout ce qu’on put entendre après le retour de Nergal dans la pièce fut un énorme silence troublé par la voix du Roi qui demandait qu’on lui amène ses papys cannibales pour se laver les conduits de ce concert déconcertant !

Supercastor (02/10)

 myspace.com/inevitableend

Relapse Record / 2009 

Tracklist  :
1. The Severed Inception 2. Dreamsight Synopsis 3. Embracing The Origin 4. Persevering Incitement 5. Collapse In Reverse 6. Distorted 7. Firstborn Of All Dead 8. Apprentice Luminous Acquaintance 9. The Art Of Corruption

 

Ethan Brosh – Out of Oblivion

ethanbroshth-oblivionCe premier album ressemble à une copie de bon élève, Brosh étant passé par la prestigieuse école de musique de Berklee, comme nombre de shredders et de ténors du prog metal.
Si ce CD, instrumental et metal comme il se doit, tient la route, il n'échappe pas à certains défauts. Et si l'amateur de descentes de manche à grande vitesse goûte la virtuosité, bien présente ici, il se montre aussi plus exigeant ces derniers temps, le niveau technique général ayant progressé continuellement dans le genre.
Dans le bon côté de la balance, on peut citer le jeu impeccable d'Ethan Brosh, et sa capacité à faire chanter ses instrus, comme sur "The Hit Man", une compo de jeunesse. Autre bonus : les invités, rien moins de George Lynch et Greg Howe, probablement croisés tous deux lors de cours de guitare, connaissant leur implication dans la pédagogie. Sans oublier Mike Mangini (présent sur trois titres), qui bétonne les rythmiques de Steve Vai entre autres (et également prof à …. devinez !?). Et cerise sur le gâteau : production Chris Tsangarides (des tonnes de groupes hard, de Y&T à Ozzy en passant par Malmsteen, Thin Lizzy et Gary Moore). Ah j'oubliais : pochette Derek Riggs (eh oui, Maiden depuis 30 ans !).
Tant de clins d'oeil à l'univers classic metal pourront agacer. Mais Brosh a plus d'un tour dans sa housse. Capable de maîtriser les tempos lents ("Last Hope", à l'époque ou le musicien commençait à douter… ou l'atmosphérique "Blast Off"), il brille en acoustique, que ce soit dans le flamenco (l'intro de "Night City") et la guitare classique, dans une transposition d'un prélude de Bach. Compositeur à l'honneur aussi pour le final, avec cette fois en électrique avec l'adaptation de la Passion selon St Matthieu, une des oeuvres sacrées de Bach les plus magistrales.
On regrettera que faute de moyens peut-être, les programmations de batterie soient majoritaires, certaines très, très basiques. De même que la production un peu plate pourtant signée d'un grand nom…
Au moins remarque-t-on qu'Ethan Brosh n'a pas cherché à faire du metal oriental comme ses compatriotes israéliens d'Orphaned Land ou Amaseffer.
Avec un talent incontestable, ce brillant musicien possède une marge de progression rassurante, notamment au vu de mélodies toujours séduisantes. A moins qu'il ne cherche avant tout à trouver un boulot dans un groupe établi, ce qui n'a rien de méprisable.

David Taugis (07/10)

myspace.com/ethanbrosh

Magna Carta / 2009

Track list (44:15) 1. The Hit Man 2. Night City 3. Downward Spiral 4. Blast Off 5. Ancient Land 6. Illusion 7. In A Sentimetal Mood 8. Blade Runner 9. Last Hope 10. Bach Prelude No 04 11. Affliction