Avant de planter le décor, mettons y pour une fois d'abord les acteurs. Il s'agit en fait ici des Punish Yourself, légerement remanié puisque leur tour-manager les a rejoint à la basse, et Laurent, un ami, au saxophone. Quand il a été annoncé à la rédac' de Metalchro qu'un tel album sortait, j'ai directement demandé à le chroniquer, pensant avoir a faire a un album rock typé 70's comme il y en a des tas, de bonne chanson rock, avec un solo de guitare, un couplet, un refrain, un autre couplet… Et bien, que nenni ! Punish Yourself est un groupe completement barré et le side project des membres du groupe l'est tout autant ! J'ai été très surpris la premiere fois que je l'ai écouté, agréablement surpris même d'ailleurs. Le groupe mélange ici une tonne d'influences allant du simple rock, au punk, à la musique psychédélique (très présente), le free jazz barré (très présent aussi), la musique hippie…
Psychédélisme à tous les étages
Il faut avoir les oreilles solidement accrochée pour apprécier l'album d'un bout à l'autre, et avoir le champ musical très large au risque de ne rien comprendre et n'y voir qu'une soupe sans fond de bruit et de n'importe quoi musical. Et ça serait vraiment dommage tant 1969 nous a pondu un petit bijou ! Les références à l'époque qui marque la fin du rêve hippie et le début du rock qui tache sont légions, rien que dans le titre des chansons : « Vietnamsexbomb », « Altamont ». L'esprit psychédélique est présent partout. Je n'irais pas jusqu'a vous conviez la prise d'LSD ou de THC pour profiter a fond de …But 666 is Alright, mais l'envie presse… A vous de voir.
Ce qui marquera les plus jeunes oreilles ou celle uniquement entrainée à écouter du blast beat et de la double pédale à du 200 à la noire, sera très certainement le saxo, surtout sur un moceau aussi dingue que Altamont. Ceux qui ont les poils qui s'hérissent à chaque fois que leurs oreilles tombe sur du free jazz n'ont qu'a bien se tenir ou se préparer à passer au morceau suivant. A coté de ça, 1969 Was Fine propose aussi des chansons plus classique comme « Living In The City » ou « Right To Riot ». On ne cite pas Marilyn Manson comme influence dans la présentation du groupe envoyée à la presse, mais pourtant elle est bien présente, ou plutôt la plus grosse influence de Manson : David Bowie. Un morceau comme « La Muerte Hotel » aurait très bien pu prendre place sur un Mechanichal Animal et son coté mi-Pink Floyd mi-Bowie (donc), tant au niveau de la voix que de la musique.
Un cocktail d'influences barré
Difficile de ne pas faire encore un parrallèle encore avec Punish Yourself car 1969 Was Fine n'oublie pas non plus le coté electro de sa musique en mélangeant assez habillement du Skinny Puppy et du Joy division, comme « Psychosnake » (dont je suis déja fan !), chanson bien rock, avec une basse plombante et des paroles délirante « cause I'm a Psychosnake Driving a Devil's Car ». On retrouve les influences post-punk sur « Bloodstone », et on pourrais presque trouver un exemple différent pour chaque morceau ! La prod quant à elle est ce qu'elle devait être : ni vraiment moderne ou mainstream ni totalement old school, elle garde ce coté rétro sans être une pâle carricature du genre. So … Well Done Dudes !
Voici un album ou il y a donc à boire et à manger, ça part un peu dans tout les sens et on sent que les mecs ont voulu faire un truc différent de ce qu'ils faisent d'habitude en y mettant tout ce qu'ils aiment. Il sent bon l'éclate entre pote, d'ailleurs le groupe tourne en ce moment et d'après ce que j'ai lu ça vaux le déplacement ! A bon entendeur… But 666 was Alright est hétéroclite, certes, mais tout le monde y trouvera son bonheur sur l'un ou l'autre morceau. Et si ce n'est pas le cas, allez vous acheter une paire d'oreilles !
Poney (08/10)
Myspace Officiel : www.myspace.com/1969wasfine
Season Of Mist / 2009
Tracklist : 01. Vietnamsexbomb 02. Living in the City 03. Spiders 375 Necromancer 04. Bloodstone 05. La muerte hotel 06. Right To Riot (2k6 song) 07. Freewheelin' 08. A Psychosnake 09. Altamont Baby 10. Doctor Boom 11. Altamont Baby (alternative mix)
Mis à part une compilation sortie en 2005, il s’agit ici du premier album d’Absu depuis 2001. Huit ans, c’est long mais au vu de la qualité de la galette, on peut estimer que l’attente était justifiée. Officiant dans un style auto-proclamé de « mythological occult metal », Absu (nom qui vient du sumérien signifiant « abysse ») nous propose en fait un metal très riche, à prédominance black mais avec des éléments death, thrash et même un certain côté punk par moments et des sonorités psychédéliques. Oui, vous l’aurez deviné, un groupe qui puise dans la mythologie sumérienne qui propose du bon black, il y en a un autre, Meleschech (ce n’est pas d’ailleurs pas étonnant de voir Ashmedi venir faire le guest singer sur Absu). Ce n’est en outre pas le seul artiste à venir faire un guest : on retrouve aussi Blasphemer (Ex-Mayhem/Ava Inferi), Equitant (Ex-Absu/Equitant), David Harbour (Ex-King Diamond), Michael Harris (Darkology), Mindwalker (The Firstborn), Nornagest (Enthroned) ou encore Vorskaath (Zemial), bref, du beau monde au service d’une bonne galette comme nos grands-pères du metal savaient en faire.
Voilà un groupe qui ne chôme pas, depuis ses débuts à l'orée des années 90, Isole aligne pas moins de 4 démos, et désormais 4 albums ! Un an après