Archive for juin, 2009

Manimal – The Darkest Room

Manimal_-_The_Darkest_RoomPeu se souviennent de Heed, groupe monté par deux anciens Lost Horizon dont le chanteur Daniel Heiman, avec son power metal / metal  mélodique de tout premier plan, sortait un album, The Call, en 2006. Heed n’existe déjà plus et Manimal semble tout droit sorti de la cuisse de Heed.

 Manimal est pourtant un tout jeune groupe originaire de la même contrée suédoise (ne pas confondre donc avec le groupe toulousain, musicalement bien différent). The Darkest Room est un album dynamique dans lequel il n’est pas possible de s’ennuyer même lors du plus lent et sombre "Spinegrinder" gorgé d’inspiration Dio-esque. Je vous avouerais que le heavy, power, speed a des difficultés désormais à me titiller là où cela fait du
 bien. "Dreamers and Fools" est à l’image de ce heavy qui ne réveille en moi qu’une consternante lassitude, certes le morceau est speed maisvoilà ma bonne dame, rien d’autre que du rapide ennuyeux. Ca tabasse, le chanteur se la fait bien aigue, 3’34 du même acabit sans réel envergure comme il y
 en a tant (aucun exemple à mettre en avant pour ménager les susceptibilités).

 Il y a bien d’autres choses sur The Darkest Room et encore heureux sinon hop au pilori. Là où Manimal s’enorgueillit (les musiciens ne le savent pas) de me faire frétiller n’est clairement pas sur les deux derniers morceaux donc mais sur les sept précédents. Alors il faut l’avouer Manimal ne va pas révolutionner quoi que ce soit.

On extirpe une larme de Judas Priest, un peu d’Helloween, du Kamelot (le côté sombre), une pincée d’Evergrey (si, si) et puis en avant la machine sans oublier un peu de Stratovarius, allons-y gaiement. Manimal assène des coups de boutoir musicaux gorgés d’influences mais en saupoudrant son heavy de variation lui permettant de ne pas se contenter de copier les ténors du genre. Là où certains se contenteraient de nous faire sortir un "ouais c’est pas trop mal mais sans plus", Manimal réussit à conserver son intérêt, son entrain pour nous faire headbanguer sans vergogne.  Dans le très connu et déjà écouté, il demeure certains pour garder la fougue des grands jours et vous faire régurgiter vos insanités au sujet de leur style, pour, avec des armes bien affûtées, une énergie débordante et un gros paquet de feeling vous filer la trique en un quart de seconde.

Clayman (08/10)

www.manimal.se

AFM Records / 2009

Tracklist (38:48) 01. Shadows 02. The Darkest Room 03. Living Dead 04. I Am 05. Ordinary Man 06. Human Nature 07. Spinegrinder 08. Dreamers And Fools 09. The Life We Lived

 

 

Nightrage – Wearing A Martyr’s Crown

nightrage-wmcOn peut saluer la détermination de Marios Iliopoulos à poursuivre l'aventure mouvementée de Nightrage, vu sa capacité à réunir à chaque fois un line up qui permette au groupe de casser la baraque. Depuis 2007 avec l'album A New Disease Is Born, Marios à cessé de faire appel à des caids de la scène metal pour faire appel à des musiciens de tous horizons pas forcément les plus renommés, mais dont le talent n'est pas en reste.
Les nouveaux qui arrivent à bord :  aux vocalises Antony Hämäläinen (Burn Your Halo). Une nouvelle section rythmique composée d'Anders Hammer -basse- (Dragonland), et du batteur Johan Nunez (Suicide of Demons). Et ces gars là font vite leurs preuves, on se prend la monstrueuse section rythmique en pleine poire , et au chant Antony n'a rien à envier à ses illustres prédécesseurs au micro (Strimmel est quand même parti pour une carrière dans la pop avec le batteur Svenningson).
Quant à la musique, on s'en tient aux fondamentaux du death metal mélodique "à la suédoise", alternances dans les rythmes (on tabasse, et on calme le jeu pour ramasser les restes), grandes envolées mélodiques et gros riffs qui tâchent et collent aux murs. Et la section rythmique qui cogne. L'album laisse une place de choix à la brutalité assénée à toute vitesse, toutefois une instrumentale surgit après cette déferlante pour finir en douceur. Reste le son au poil, conçu au studio Fredman qu'on ne présente plus. Au final on à affaire à un groupe dont l'instabilité va devenir légendaire, mais qui conserve un haut niveau et une grande richesse dans les compos. Nightrage est toujours là, s'affirmant comme le gardien du temple d'un genre dont les leaders suédois s'éloignent peu à peu. Et puis l'album met une bonne platrée à tous les groupes metalcore plus ou moins subtils. Une valeur sûre et un parcours toujours sans faute.

Hamster (09/10)

www.nightrage.com

www.facebook.com/nightrage

Lifeforce Records / 2009

Tracklist (env. 52 minutes) 01. Shed the Blood 02. Collision of Fate 03. A Grim Struggle 04. Wearing a Martyr's Crown 05. Among Wolves 06. Abandon 07. Futile Tears 08. Wounded Angels 09. Mocking Modesty 10. Failure of All Human Emotions 11. Sting of Remorse

 

 

The Arrs – Heros / Assassin

Après une démo et deux albums, les parisiens de The Arrs reviennent avec un troisième opus « Héros / Assassin », encore une fois résolument metalcore. On était curieux de voir quelle serait la suite de l’aventure du combo, qui avait précédemment signé leur album le plus pointu avec un très bon « Trinité ».

On nous avait annoncé un album sombre, et bien de ce côté là on ne nous a pas menti, et cela passe par la pochette Mysthico-Grecquo-Antique, jusqu'à la structure même de l’album, qui commence sur une intro jouée aux cordes afin de nous amener en douceur sur le ring.
Un ring c’est bien le cas, les nouvelles compositions sont toujours extrêmement rapides et remplies de hargne. Le groupe sait jouer, les guitares sonnent The Arrs, un son reconnaissable entre mille, la batterie à gagnée en assurance avec une place plus importante accordée à la double pédale et devient un des moteurs des rafales de coups de point nous assaillant. La basse devient elle aussi plus maitrisée, sonnant de façon bien plus ronde, trouvant ainsi sa place au sein de cette machine de guerre.  
A noter une grosse évolution au niveau du chant, Nico débite sa haine d’une façon incomparable, sur des textes une nouvelle foi extrêmement bien écrits. Le changement vient cette foi d’une place plus grande accordée au chant clair, que l’on avait retrouvé que sur un seul titre du précédent opus. The Arrs à fait le choix de placer une phrase chantée dans chaque refrain, et ce en anglais, à chaque foi.
J’ai toujours apprécié la démarche du groupe qui a fait, il y a maintenant 10 ans, le choix d’assumer un chant en Français. Les choses n’ont certes pas changé, mais je ne comprends pas vraiment l’intérêt de chanter une seule phrase en anglais sur chaque piste. Enfin, ceci n’est qu’un détail, l’essentiel est que le chant clair ne vienne pas salir les compositions. Il apporte effectivement la petite touche qui nous permet de constater à quel point le reste sort des tripes et offre sur certains titres une occasion de placer un bon petit break (« Sacrifice »).
The Arrs se sort du ring avec une nouvelle victoire. Le combat a été mené avec force, les coups portés ont été variés. La technique de combat a sensiblement évoluée, tout en restant dans le style du combo. Les parisiens s’installent sur la scène metalcore française, et je serai prêt à parier qu’ils ne vont pas en descendre tout de suite. Rendez-vous en live, ca va faire très mal.
 
Blitzkrieg (07.5/10)
 
Site Officiel : www.thearrs.com
 
Myspace Officiel : www.myspace.com/thearrs
 
Season of Mist / 2009
 
Tracklist :
01. L'empire, La Femme, La Mort 02. Cannibale 03. Nihil Est In Homine 04. Héros Assassin 05. Sacrifice 06. Martyres 07. Sombre Univers 08. Vengeance 09. L'emprise 10. Seul Contre Tous 11. Le Ciel Des Uns Est L'enfer Des Autres 12. Ma Miséricorde