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Hamster Forever
Juin
3
Il faut bien l'avouer, depuis 2005 j'avais perdu de vue l'un des pionniers du Metalcore du New Jersey. Le 5eme album est sorti depuis quelques mois, sans grand retentissement en Europe. God Forbid n'a pas toujours dépassé le succès d'estime dans nos contrées, alors qu'il est solidement établi en Amérique du Nord à la suite de longues tournées intensives. Musicalement cet album est sans surprise, on retrouve la même recette mêlant riffs agressifs et quelques passages mélodiques, sans le concept qui habillait "
IV Constitution Of Treason", les refrains entêtants que distillait le groupe dans son meilleur album à ce jour (Gone Forever) sont restés aux oubliettes à une trop rare exception près, mais on peut retrouver quelques vocalises mélodiques plus présentes qu'auparavant. Néanmoins, il y a tout de même un titre qui renoue avec Gone Forever : Walk Alone et son intro mélodique que n'aurait pas renié un Mike Amott (Arch Enemy), est un parfait équilibre entre mélodies et thrash brutal qui colle aux murs.
Il n'en demeure pas moins que le groupe conserve une réelle capacité à tabasser les conduits auditifs. Efficace, le groupe l'est plus que jamais, c'est certain, et les années de tournées ont sans doute renforcé cet aspect, mais on à un poil l'impression de tourner en rond, comme si God Forbid était à la recherche d'un Graal sur lequel il n'a toujours pas remis la main. Gone Forever semble toujours un horizon indépassable, mais cela n'empêche pas le groupe de délivrer quelques compos bien senties ou Byron Davis esquinte furieusement ses cordes vocales. Les frères Coyle ne sont pas en reste pour balancer des riffs de guitare bien sentis. Mais au fond ça tourne un peu en rond… le groupe n'est pas encore parvenu à dépasser ses limites.
Century Media / 2009
Tracklist (55 minutes) 01. The Discovery 02. The Rain 03. Empire of the Gun 04. War of Attrition 05. The New Clear 06. Shallow 07. Walk Alone 08. Bat the Angels 09. Earthsblood 10. Gaia (The Vultures)
Formés en 1999 les allemands de Lay Down Rotten on sorti 5 albums de 2003 à aujourd’hui, celui-ci compris soit presque un par année ! J’ai toujours une certaine tendance à me méfier des groupes qui sortent un album tous les ans car en général on s’en lasse vite et souvent l’inspiration vient à faire défaut assez rapidement. Et une fois de plus ce sentiment se vérifie avec ce nouvel album des allemands, que j’ai bien du mal à écouter d’une traite et dont je me suis lassé dès la…première écoute.
Pourtant Gospel of the wretched est un album en tout points honnête nous proposant trois quart d’heure d’un Death Mélodique de bonne facture, avec des guest de luxe comme Dan Swäno, que l’on ne présente plus et qui s’occupe aussi ici du mixage et du mastering, Martin Van Drunen (Hail of bullets, Asphyx, Pestilence) et Marc Grewe (Morgoth). Mais la recette ne prend pas vraiment malgré des qualités indéniables : du bon growl bien gras et guttural, du riff sympas, une section rythmique carrée et assez puissante ainsi qu’une dimension mélodique qui se déploie notamment au cours de bons solis et une bonne production puissante et claire assurant un son couillu. On ne peut pas dire que le groupe ne soit pas inspiré, et certains passages font même bouger la tête en cadence (Cf. « Hours of infinity »). Mais cela ne suffira pas à me charmer : quand ça veut pas, ça veut pas. Et pourtant le groupe ne tombe pas dans la facilité en proposant des morceaux aux structures assez complexes, avec des breaks ici et là et parfois de bons passages qui amène un peu de fraicheur à l’ensemble et qui font croire que finalement je me trompe, je ne m’ennuie pas, mais non, même pas, j’ai beau essayer de multiplier les écoutes pour trouver le truc qui ferait de cet album un album intéressant, je n’y arrive pas, aucun passage ne me reste à l’esprit et je garde cette impression de m’emmerder et d’avoir déjà entendu ça ici et là.
Gospel of the Wretched ira donc rejoindre ces albums qui sont d’un bon niveau, qui n’ont pas de gros défaut apparent mais qui finalement ne sortent pas du lot et ont le défaut d’entrer par une oreille et de sortir de suite après par l’autre sans s’arrêter. Hé oui parfois ça arrive, on a envie mais on peut pas, on appelle ça « la panne » ! Quand ça veut pas… ça veut pas !
[6/10] Sheol
Metal Blade Records / 2009
Tracklist (44:04) :
01. Gospel of the Wretched 02. Thy won’t be Done 03. Hours of Infifity 04. Altering the Whore 05. Conditioning the Weak 06. He Who Shows ate
07. Beyond Damnation 08. When All Becomes Nothing 09. Where Spirits Lie Dead
Ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas là d’un nouvel album de The Ocean, mais bien d’une réédition du Fluxion album sorti à l’origine en 2004. Quelques points à éclaircir avant d’entrer dans le vif du sujet : sorti donc en 2004 sur le label Make My Day Records, les morceaux de « Fluxion » furent enregistrés durant la même session que ceux qui figureront sur l’album suivant sorti en 2005, j’ai nommé « Aeolian ». A l’origine ces deux albums étaient censés sortir ensemble sous la forme d’un double album, l’un –Fluxion- concernant les morceaux les plus « orchestraux » et l’autre –Aeolian- les plus « métalliques », mais finalement ce double album ne verra pas le jour à cause de différends avec le label. « Fluxion » sortira donc courant 2004 et « Aeolian » le suivra l’année d’après. N’étant pas réellement satisfait du résultat final et de certains aspects de Fluxion, et de plus ce dernier ayant été « out of print » pendant presque trois ans, le groupe dirigé par Robin Staps décida de lui donner une nouvelle jeunesse en retravaillant les points sur lesquels il y avait un certain mécontentement. Pour ce faire, c’est en cet an de grâce 2009 que la galette se voit rééditée sur le tout nouveau label de Robin Staps : Pelagic Records.
Au menu de cette réédition des morceaux agrémentés de nouvelles lignes de chant par Mike Pilat, un album remixé, remasterisé et pour couronner le tout un nouvel artwork bien plus réussi que l’original, avec un livret magnifique. Le nouveau travail apporte en effet plus de profondeur aux compositions, et le très bon chant de Mike Pilat une puissance qu’elles n’avaient pas auparavant. Cette réédition procure en tout cas une occasion de se pencher à nouveau sur ce très bon album que pour ma part je n’écoutais plus que très rarement. Fluxion étant déjà au départ un album très intéressant de la part d’un groupe qui n’en était alors qu’au stade embryonnaire de son évolution, cette réédition judicieuse permettra aux fans d’apprécier un peu plus un album qui mérite qu’on y jette une oreille attentive, et permettra par la même occasion de mesurer le chemin parcouru depuis Fluxion pour en arriver au dernier album en date de The Ocean, « Precambrian ». Un chemin exemplaire qui révèle un groupe -parlons plutôt de « collectif »- inventif, prolixe et extrêmement soigneux sur ses sorties, quel que soit l’angle sous lequel l’auditeur se place. Voilà une réédition plus qu’intéressante donc, et tout à fait justifiée en cela qu’elle donne un bon lifting à un album revêtant une importance non négligeable dans la carrière du groupe.
Sheol (07.5/10)
Site Officiel : www.theoceancollective.com
Myspace Officiel : www.myspace.com/theoceancollective
Pelagic Records – Season of Mist / 2009
Tracklist (57mn) : 01. Nazca 02. The human stain 03. Comfort zones 04. Fluxion 05. Equinox 06. Loopholes 07. Dead on the whole 08. Isla del sol 09. The greatest bane