Archive for juillet, 2009

Il est donc entendu que depuis sa reformation, depuis plus exactement Brand New Morning, Magnum ne recherchera pas la nouveauté : exit les velléités US (Goodnight L.A.) ou plus subtilement FM (Vigilante) et retour à une inspiration mêlant habilement hard mélodique, AOR, heavy metal voire touches progressives à la manière, évidemment de On A Storyteller's Night. Le prédécesseur de Into The Valley Of The MoonkingPrincess Alice And The Broken Arrow s'orientait déjà dans une telle direction et scellait d'ailleurs de manière très significative le retour à un artwork conçu par Rodney Matthews ; l'ensemble était heureux et ne faisait pas du tout pâle figure par rapport à la grande référence du groupe que reste On A Storyteller's…

En fait il y aurait peu d'autre chose à dire de ce dernier opus de Magnum que ce qui avait été dit à propos de Princess : la qualité de la musique et du chant de Bob Catley sont toujours étonnement au rendez-vous malgré les trois décennies que le groupe a traversées. Plus : la fraîcheur induite par le subtil mélange des genres est toujours belle et bien présente même si les esprits ronchons remarqueront ici parfois de temps à autre une baisse d'inspiration (« In My Mind's Eye » et son solo un peu convenu). Les aficionados décèleront avec délice les références à d'autres anciennes compositions de Magnum : le vigoureux « All My Bridge » évoquera évidemment « Changes » ou « Just Like An Arrow » et « The Moonking » plutôt « Les Morts Dansant ». Mais la force de Magnum est incontestablement de marcher sur ses propres traces sans qu'une nostalgie écrasante n'assomme l'auditeur. Ici les références à un passé méritant prennent la forme d'un cachet un peu suranné tout à fait plaisant.

 

Baptiste (7,5/10)

 

SPV – Replica / 2009

Tracklist (58:27) : 1. Intro (1:30) 2. Cry To Yourself (4:40) 3. All My Bridges (4:41) 4. Take Me To The Edge (4:17) 5. The Moonking (6:16) 6. No One Knows His Name (4:32) 7. In My Mind's Eye (5:42) 8. Time To Cross That River (5:17) 9. If I Ever Lose My Mind (4:19) 10. A Face In The Crowd (6:24) 11. Feels Like Treason (3:32) 12. Blood On Your Barbed Wire Thorns (6:57)

Cannibal Corpse – The Wretched Spawn

Amis poètes bonjour! Revoici nos amis ricains de CANNIBAL CORPSE avec leur nouvelle pièce de barbaque sous l'aisselle. Deux ans après le très moyen Gore obssessed, il s'agissait de relever le niveau avec cette offrande à l'artwork soigné signé Jamie Locke, avec qui le groupe travaille depuis plusieurs galettes maintenant. Mention spéciale à l'édition limitée contenant un DVD bonus intéressant qui permettra aux fans de découvrir le groupe en pleine séance d'enregistrement (proprement hallucinant) et en plein délassement entre les sessions studio (Tir aux clays, 4 X 4, Corpsegrinder au barbecue et une séquence hilarante montrant Jack Owen en plein effort country !).
 
Et la musique dans tout ça ? Et bien ça démarre très fort avec un " Severed Head Stoning " de moins de deux minutes en forme de GROS coup de boule, sur lequel la vélocité du groupe est aux abois. Et c'est parti pour une foire d'empoigne géante de quasi 45 minutes. Trois quarts d'heure où l'intensité ne baissera jamais, même sur les titres les plus lents comme le pesant " Decency Dified " dont le leitmotiv est particulièrement entêtant, même remarque pour le titre éponyme dont le riff principal est titanesque, sensation d'écrasement garantie ! Aucun doute, CANNIBAL CORPSE a retrouvé la très grande forme et des titres comme " Frantic Disembowelment " ou " Blunt Force Castration " feront certainement partie des exocets balancés par le groupe sur scène lors des No Mercy Festivals courant avril. La chose qui frappe à l'écoute de ce The wretched spawn est que l'on peut certainement diviser l'album en deux parties, soit d'un côté les titres rapides aux riffs supersoniques caractéristiques du groupe, et de l'autre les titres lents, vicieux et rampants tels l'Ovni " Festering in the Crypt " très sombre et ambiancé.
 
En résumé, The Wretched Spawn contentera tous ceux qui, comme moi, avaient été déçus par Gore Obssessed et replace donc dans la tête du peloton ce groupe culte qui, quoi qu'il arrive, reviendra tabasser son public bientôt près de chez vous…
 
(09/10) Thortyir
 
 
 
Metal blade Records – 2004
Track listing (44:27) 01. Severed head stoning 02. Psychotic precision 03. Decency defied 04. Frantic disembowelment 05. The wretched spawn 06. Cyanide assassin 07. Festering in the crypt 08. Nothing left to mutilate 09. Blunt force castration 10. Rotted body landslide 11. Slain 12. Bent backwards and broken 13. They deserve to die
 

Metalway – 26 et 27/06/2009

Bien que parcourant l'Europe de long en large tous les ans depuis plus de quinze ans, je n'avais jamais mis les pieds en terres ibériques. Pourtant régulièrement les affiches des festivals sont particulièrement alléchantes, mais toujours un concours de circonstances ou une autre programmation avait finit par m’en détourner et 2009 sera donc l'exception qui confirme la règle ! Le Metalway se tient en banlieue de Saragosse, ville importante en plein développement située à mi-chemin de Madrid et Barcelone, à quelques deux cent kilomètres de la France. Bien que cette année le temps soit particulièrement clément avec seulement 34° sur le site, l'aridité est frappante, aux alentours tout n'est que poussière et végétation desséchée.

Ce festival de taille raisonnable (huit mille personnes par jour à vue de nez) et implanté sur un sol en goudron bien chaud, mais heureusement deux grandes tentes (dont l'une face à la scène) avec buvettes intégrées sont présentes et permettent de s'abriter quelque peu des affres du soleil. La scène est relativement grande avec une sono puissante, un light show correct et deux écrans vidéo d'ancienne technologie mais à la présence fort appréciable.

Au niveau de la programmation, le festival est très attractif même si étonnamment il se déroule sur deux week-ends consécutifs (vendredi et samedi) avec un warm-up le premier jeudi. Bien qu’essentiellement Heavy, l'affiche compte quelques intrus avec notamment Amon Amarth, Immortal et Destruction. Pour cause de Hellfest Metalchroniques ne sera présent que le deuxième week-end.

Comme dans toute manifestation de ce type à échelle humaine, la récupération des places, pass photo, etc… se fait avec facilité et de la plus détendue des façons. Même si très peu des gens de l'organisation sont anglophones, l'ensemble est fort bien rodé donnant perpétuellement un sentiment de sérénité. Dans le même esprit la fouille à l’entrée du site est particulièrement fluide, le personnel faisant en outre preuve d’une gentillesse remarquable.

Jour 1 :

Nous assistons aux dernières secondes de Black Stone Cherry qui joue devant un parterre extrêmement clairsemé, et sans soulever d'enthousiasme particulier.

Prong enchaîne et reçoit un accueil plus démonstratif, même si il y a toujours aussi peu de monde… Pourtant les Américains font preuve d'abnégation et jouent comme si le public était massif. Ne les ayant jamais vus, je reste pendant un bon moment, mais le sentiment de répétition est fort et l’ennui me gagnant…

Les photos de Prong.

… j’en profite pour aller faire un tour au Metal Market. Il est constitué majoritairement de stands de vêtements et d’accessoires à prix attractifs. Mais en y regardant d’un peu plus près on se rend compte que la plupart des articles vendus sont des contrefaçons. Quelques stands de disques valent le détour, mais les disques bons marchés concernent essentiellement des groupes totalement inconnus.

Plus tard Epica rameute un poil plus de public, et suscite plus d'intérêt et de réactions. Les Espagnols sont vraiment adeptes de groupes mélodiques. Le concert sera très similaire à celui donné au Hellfest, et vraiment à réserver aux amateurs des groupes de ce style. A noter que Simone Simons est toujours aussi mal fagotée, à croire qu'elle a des origines britanniques…
Les photos d'Epica.
Setlist :
– Indigo
– The Obsessive Devotion
– Sensorium
– Chasing The Dragon
– Quietus
– Fools Of Damnation
– Cry For The Moon
– Sancta Terra
– Consign To Oblivion

Place à la finesse d'Amon Amarth qui prend possession de la scène sous un soleil de plomb. Le contraste de ces vikings à la peau si blanche, de noir vêtus et la luminosité d'une violence extrême est saisissant, donnant l'impression des films dans lesquels les vampires sont désintégrés par les rayons du soleil. Le public est plus nombreux et l'accueil est vraiment bon, le meilleur de la journée jusque là. Prenant un plaisir communicatif sur scène, les Suédois sont bien rodés à ce genre d’exercice et remportent la mise alors que de prime abord leur tache semblait bien délicate.
Les photos d'Amon Amarth.
Setlist :
– Twilight of the Thunder God
– Free Will Sacrifice
– Asator
– Varyags of Miklagaard
– Runes To My Memory
– Guardians of Asgaard
– Live for the Kill
– Fate Of Norns
– The Pursuit of Vikings
– Cry of the Black Birds
– Death in Fire

Grosse curiosité pour moi : Tesla. Ce groupe s'était fait une belle petite réputation à la fin des années quatre-vingt et au début des années quatre-vingt dix, et je n'avais jamais eu l'occasion de les voir en live. Nettement plus orienté US que ce à quoi je m'attendais, les Américains délivrerons un set intéressant qui fait part belle à la mélodie. Jeff Keith (chant) est très convaincant et remplit totalement son rôle de frontman, ce que le public ne manque pas de saluer.
Les photos de Tesla.
Setlist :
– Forever More
– I Wanna Live
– Modern Day Cowboy
– Hang Tough
– Heaven's Trail (No Way Out)
– Gettin' Better
– Song & Emotion
– Signs
– Into the Now
– Cumin' Atcha Live
– Rock Me to the Top

Pour être franc, je n'aime pas Nightwish, ni tous les groupes du style, c'est donc par pure conscience professionnelle que je vais voir Tarja. Pour vous prouver à quel point je suis éloigné de ce qui touche à son groupe, je confesse que ma principale surprise viendra de la présence derrière les fûts de Mike Terrana, qui pratique le même jeu que dans les diverses formations qu'il a traversé, montrant toujours aussi peu de capacité d'adaptation et proposant de inévitablement son solo fétiche. Au point de vue prestation technique, on est très éloigné du groupe soudé, l'ensemble donnant plutôt l'impression de musiciens amalgamés pour servir la vedette.  Les compositions sont particulièrement insipides et c'est uniquement la jolie voix de Tarja Turunen qui m’incitera à prêter une oreille plus attentive.
Les photos de Tarja.
Setlist :
– Enough
– My Little Phoenix
– Wishmaster (Nightwish)
– Ciàran's Well
– Minor Heaven
– Lost Northern Star
– I Walk Alone
– Nemo (Nightwish)
– Poison (Alice Cooper)
– Sing for Me
– Over the hills and far away
– Die Alive

Apocalyptica sonne l'heure de la pause repas. Ayant malgré tout assisté à la fin du set, je ne comprends toujours pas l'intérêt que l'on peut trouver à ce groupe, ni sa place aussi haut sur l'affiche d'ailleurs.
Setlist :
– Wherever I May Roam
– Refuse / Resist
– Grace
– Fight Fire With Fire
– I'm Not Jesus
– Life Burns!
– One
– Last Hope
– Seek and Destroy
– Inquisition Symphony
-=-=- Rappels -=-=-
– I Don't Care
– Enter Sandman
– hall of the mountain king

Queensrÿche avait été l'une des vraies déceptions du Hellfest, et c'est donc vraiment à reculons que je me suis décidé d'aller assister à leur concert. L'impression générale qui se dégagera sera assez proche, le groupe n'ayant décidément ni l'envie, ni l'énergie d’en imposer. Seul Geoff Tate affichera un léger mieux, sont chant étant  plus convainquant, même si il aura franchement tendance à faiblir sur la fin. Ce groupe est usé et ne vit que sur sa réputation, sans remise en question sévère ses jours sont comptés!
Les photos de Queensrÿche.
Setlist :
– Neue Regel
– The Whisper
– Screaming In Digital
– Walk In The Shadows
– Man Down!
– A Dead Man's Words
– Best I Can
– Jet City Woman
– Empire
– Take hold of the flame

La nuit est bien noire, place au « legendary Twisted Sister », qui effectue l'un de ses derniers concerts avec ses musiciens grimés comme à leurs glorieuses années. Ce concert vient célébrer le vingt-cinquième anniversaire de l'album « Stay Hungry » dont la réédition est imminente, et à cet effet, cet album majeur dans la discographie du groupe sera interprété dans son intégralité, de quoi ravir n'importe quel fan. Les Espagnols sont conquis et bien que très peu anglophones, chantent à tue-tête d'un bout à l'autre du set. Dee Snider est très en voix, et tous les musiciens arborent un immense sourire, signe évident du plaisir qu'ils prennent sur scène. Mark Animal Mendozza maltraite sa basse comme jamais (ses cordes en feront les frais) et Eddie Ojeda sert d'interprète de choc. Le son qui est allé crescendo tout au long de la journée est maintenant fort et clair. Le seul bémol viendra de JayJay French qui continue à distiller de piètres soli qui en plus n'ont rien à voir avec ceux enregistrés sur disques. Une heure de Twisted Sister passe toujours à la vitesse de l'éclair, ça sera d'autant plus vrai que nous seront privés de « You Can’t Stop Rock’n Roll » qui ne put être interprété, les deux guitares devenant muette sur le final de « S.M.F. ».
Les photos de Twisted Sister.
Setlist :
– Stay Hungry
– We're Not Gonna Take It
– Burn In Hell
– Horror-Teria
– Street Justice
– I Wanna Rock
– The Price
– Don't Let Me Down
– The Beast
– S.M.F.

Déjà minuit, et après que nos corps aient bien emmagasiné la chaleur de la journée, le vent qui était salutaire au moment de la grosse chaleur se révèle vraiment froid et pénible. On ne va pas se laisser abattre pour si peu, place à Motörhead et la désormais classique introduction de Monsieur Lemmy : « We are Motörhead and we play Rock'n Roll ». Mis à part le démarrage en fanfare avec « Iron Fist », la setlist est très similaire à celle jouée l'année dernière. C'est avec toujours autant de plaisir que l'on revoit le trio qui va de festival en festival tous les étés. Le niveau d’interprétation est également toujours très élevé, d'autant que le son même si il est un peu brouillon, permet de pleinement profiter de tous les instruments. Comme d'habitude les éclairages sont légers, Phil Campbell n'émergeant de l'obscurité que pour quelques soli très libres dans l’esprit. Sur « Killed by Death » le groupe est rejoint par un Dee Snider déchaîné qui n'aura de cesse de haranguer le public qui répond à l'unisson. Y-a pas à dire, Motörhead a toujours autant la classe et n'est jamais décevant.
Les photos de Motörhead.
Setlist :
– Iron Fist
– Stay Clean
– Be My Baby
– Rock Out
– Metropolis
– Over The Top
– One Night Stand
– The Thousand Names Of God
– Another Perfect Day
– In The Name Of Tragedy + Drum Solo
– Just 'Cos You Got The Power
– Going To Brazil
– Killed By Death (featuring Dee Snider)
– Ace Of Spades
– Overkill

Comme en 2004 à Wacken, étonnamment une bonne partie des festivaliers quitte le site avant même le début de Warlock, qui pourtant ne devrait laisser indifférent aucun fan de Heavy-Metal. Le minimum serait de prêter attention au début du set pour se faire une idée de ce que faisait Doro avant sa carrière solo. Après l'intro tirée du film Terminator 2, le groupe ouvre par l'enchaînement imparable « Earthshaker Rock » / « I Rule The Ruins ». Le concert fera la part belle à l’abum « Triumph and Agony » (1987) dont quatre titres seront joués, mais malheureusement « Kiss of Death » sera ignoré. Les autres disques du groupes sont équitablement représentés, mais il convient de souligner la présence dans la setlist de l’excellent « Midnite In China ». La paire guitaristique Tommy Bolan / Nico Arvanitis apparaissant particulièrement à l'aise malgré les années d'inactivité commune. Par contre que sont devenus Frank Rittel (basse) et Michael Eurich (batterie)? Sans ces deux membres historiques (et même si derrière les futs nous retrouvons l’excellent Bobby Rondinelli qui avait rejoint Warlock en 1987) cette reformation a quand même du plomb dans l’aile, et par moment on a quand même l’impression d’assister à un concert solo de la chanteuse. Doro est toujours aussi en voix et charmeuse, parfaitement à même de transmettre sa joie communicative. La seule faute de goût viendra de la reprise de Judas Priest venu conclure le set de façon incongrue alors qu'il restait bien des possibilités à puiser dans le répertoire du groupe. Même si le parti pris de positionner Warlock en tête d'affiche semblait audacieux, la rareté des prestations données par le groupe depuis plus de vingt ans ne pouvait donner tort aux organisateurs, qui sans verser dans la nostalgie de mauvais aloi ont su donner une place de choix à cette formation qui a indéniablement marqué son époque.
Les photos de Warlock.
Setlist :
– Intro
– Earthshaker Rock
– I Rule The Ruins
– Fight For Rock
– Burning The Witches
– All Night
– Midnite In China
– Fur Immer
– True As Steel
– East Meets West
– Metal Racer
– All We Are
– Hellbound
– Breaking The Law (Judas Priest)

Chaleur, froid et fin haute en couleur d'une journée qui a eu du mal à se lancer, tels sont les qualificatifs à retenir de ce premir jour !

 

Jour 2 :

Ce deuxième jour s’annonce bien moins venteux et donc plus chaud que la veille. Les groupes suscitant mon intérêt sont également moins nombreux et ce n’est donc qu’en tout début d’après-midi que nous arrivons sur le site qui frôle les 35°C. Il y a à peu près autant de monde que la veille, et étonnamment pas mal de festivaliers ont acheté des billets à la journée qui coûtaient quasiment aussi chers que ceux pour le week-end complet. Il y à vraiment de quoi penser que certains ne sont là que pour un groupe ou deux, ce qui explique le peu de fréquentation avant les têtes d’affiche.

Je n’ai plus vu Primal Fear depuis quasiment deux ans, et même si les deux derniers disques sont bien piteux, le groupe a réussi à préserver son intérêt sur scène, pour peu que l’on soit adepte du style. En dépit d’importants problèmes de micro chant, la prestation des Allemands, qui auront le bon goût de majoritairement axer leur set-list autour de classiques pêchus, sera très appréciée, le public étant conquis malgré le soleil de plomb. La particularité des Espagnols est qu’entre les morceaux, quand ils apprécient un groupe, à la manière des sud-américains, ils entonnent un chant du genre employé par les supporters de football. La nouvelle paire de guitaristes n’est assurément pas à la hauteur de la précédente, et même si elle est au point techniquement, elle ne dégage par la même puissance, ni le même charisme. Le groupe très heureux de cet accueil ajoutera même « Chainbreaker » qui n’était pas prévu.
Les photos de Primal Fear.
Setlist :
– Intro
– Under The Radar
– Batalions Of Hate
– Killbound
– Nuclear Fire
– Six Times Dead (16.6)
– Angel In Black
– Fighting The Darkness
– Riding The Eagle
– Final Embrace
-=-=- Rappels -=-=-=
– Metal Is Forever
– Chainbreaker

De façon incongrue Destruction a été programmé sur la petite scène située dans le ballroom où se seront succédé au cours du week-end DJ, groupes locaux ou de reprises. Qu’à cela ne tienne la tente est blindée, rendant la température étouffante. Les Allemands qui depuis le temps ont appris à jouer dans toutes les conditions atomisent le ballroom avec une setlist imparable, d’autant que si les lights sont minimalistes, le son est très bon et fort. En plus du Heavy, les Espagnols sont indéniablement fans de Thrash old-school ! La bande à Schmier aura su profiter de sa proximité avec le public et passer outre la superficie modeste de la scène pour se concentrer sur l’essentiel : sa musique et son énergie !
Les photos de Destruction.
Setlist :
– Intro
– Soul Collector
– Bestial Invasion
– D.E.V.O.L.U.T.I.O.N.
– Eternal Ban
– Life Without Sense
– Urge (The Greed Of Gain)
– Intro 2
– Thrash Til Death
– Metal Discharge
– Medley : The Damned / Cracked Brain / Reject Emotions
– The Butcher Strikes Back
– Intro 3
– Curse The Gods
– Nailed To The Cross
– Mad Butcher
– Intro 4
– Total Desaster
– Outro

Pretty Maids a commencé à jouer sur la grande scène depuis un bon moment quand nous quittons Destruction. Le groupe semble bien fade et n’éveille pas plus d’intérêt chez moi qu’une bière chaude… J’aimais bien ce qu’ils faisaient il y a plus de vingt cinq ans, mais que ça a mal vieilli… Le chant est très correct malgré le poids des ans, mais c’est vraiment le manque de puissance qui vient pénaliser la formation… Peut-être s’agissait-il d’un jour sans, alors il conviendra, en raison de leur glorieux passé de leur redonner une chance de convaincre…
Setlist :
– Future world
– Lethal Heroes
– Wake Up to the Real World
– Walk away
– Yellow Rain
– Back to Back
– Rodeo
– Please Don't Leave Me
– Love Games
-=-=- Rappel -=-=-
– Red hot and heavy

Stratovarius n’avait pas particulièrement brillé au Hellfest, et le concert du Metalway sera en tout point identique, mis à part que le public fera montre d’un soutient sans faille d’un bout à l’autre du set. Le groupe empile ses hits, mais c’est surtout visuellement que le problème se situe : ce groupe n’en est plus un ! Les musiciens font leur job chacun dans leur coin, avec une mention spéciale pour Timo Kotipelto (chant) qui tire la couverture à lui bien comme il faut. Sans réel intérêt donc, sauf si l’on a des origines ibériques !
Setlist :
– Hunting high and low
– Speed of light
– Kiss of judas
– Deep Unknown
– Higher We Go
– Eagleheart
– A Million Light Years Away
– Winter Skies
– Black diamond

Je ne suis pas spécialiste de Black Metal, mais les ayant uniquement vu en train de suer leur maquillage sous le soleil de Wacken, j’étais curieux de voir ce que donnait Immortal dans des vraies conditions. Je ne serai vraiment pas déçu et alors que je prévoyais de ne regarder que les premières minutes, j’ai finalement assisté à la totalité du show qui s’est révélé puissant et surtout bien plus technique que ce à quoi je m’attendais. Maîtrisant parfaitement l’espace et bien servis par un light show et une pyrotechnie massive, les Norvégiens recevront les vivas d’une majorité du public, dont une bonne partie n’était manifestement là que pour eux. Il faut bien reconnaître que comme la veille Immortal et Destruction font vraiment figures d’ovni sur l’affiche. Mais vous l’aurez compris Immortal m’aura bluffé en délivrant une heure de brutalité parfaitement maîtrisée et de surcroît audible. Je précise pour les sceptiques que je n’étais ni saoul, ni sous l’effet de substances illicites !
Les photos d'Immortal.
Setlist :
– Intro
– The Sun No Longer Rises
– Solarfall
– Sons Of Northern Darkness
– Tyrants
– One By One
– Damned In Black
– Unholy Forces Of Evil
– Beyond The North Waves
– Battles In The North

Comme pour le Hellfest, un mouvement de foule précède le show de Manowar. Les fans du groupe arrivant sur le site, croisant les infidèles (NDR : la tournée des festivals de Manowar est baptisée « Death to Infidels Tour ») qui quittent prestement les lieux. L’installation est relativement longue quand retentit dans la sono un avertissement de Joey DiMaio : « This is not a test! This is a warning! Whimps and posers leave the ground!!! You have two and a half minutes to evacuate and leave!!! False metal people leave the camp ground, leave the festival ground! Metal warriors march to the front of the field!!!! Take the stage! Now is the moment of True Metal! ». Au moins on sait à quoi s’attendre ! Les Kings of Metal délivrent un excellent concert dont la setlist visite la quasi-totalité de la discographie du groupe. Durant tout le début du concert les enchaînements se font sans temps morts, rajoutant à l’impression de parfaite maîtrise du sujet que dégage le groupe. Comme c’est souvent le cas, Joey DiMaio fera monter un fan sur scène pour jouer avec le groupe sur « The Gods Made Heavy Metal ». Le fan Espagnol sera très bon, impressionnant le groupe qui le fera amplement participer, notamment lors du final. En guise de récompense il se verra offrir la guitare avec laquelle il venait de jouer. Etonnamment, et comme en France d’ailleurs, aucun morceau du nouveau maxi « Thunder In The Sky », qui n’est en vente physique que sur les festivals où joue Manowar, ne sera interprété alors qu’un titre a été enregistré en Espagnol : « Padre ». Connaissant le groupe j’aurai parié n’importe quoi qu’ils le joueraient… Joey DiMaio ne tombera pas dans ses travers et fera fort peu de discours démagos, se concentrant sur l’essentiel et l’efficace : la musique. Alors c’est sûr même avec deux heures de shows il manque toujours quelques hymnes à l’appel, mais le fait que le concert s’achève sur un somptueux « The Crown And The Ring (Lament Of The Kings) » chanté live alors que d’habitude c’est une bande qui remplit ce rôle vient clore magnifiquement les hostilités. Le chant impressionnant d’Eric Adams raisonne sur tout le site pendant qu’un feu d’artifice massif marbre le ciel, laissant les yeux plein d’étoiles.
Les photos de Manowar.
Setlist :
– Intro
– Manowar
– Blood Of My Enemies
– Hand Of Doom
– Brothers Of Metal Pt.1
– Call To Arms
– Heart Of Steel
– Sleipnir
– Loki God Of Fire
– Kings Of Metal
– Bass Solo
– The Gods Made Heavy Metal
– Fast Taker
– Warriors Of The World (United)
– Kill With Power
– Hail And Kill
– Battle Hymn
– The Crown And The Ring (Lament Of The Kings)
 
Ce Metalway 2009 s’achève de la meilleure des façons. Au risque de me répéter, ce festival de taille raisonnable a tout pour plaire, ses seuls réels défauts sont les conditions climatiques et sa programmation sur deux week-ends. Pour le reste il est largement en mesure de concurrencer n’importe quel évènement de ce type. L’affiche étant toujours très belle, il y a fort à parier que nous seront à nouveau de la partie l’année prochaine !

Murder-One