Author:
necrotaupeslinger
Août
23
Les polonais savent faire du blackened death, tout le monde le sait. Les polonais savent être carrés mieux que quiconque, quand ils le veulent bien et qu’ils n’ont pas trop abusé de leur si appétissant alcool national. Et les polonais ont parmi leurs rangs des géants comme Vader et Behemoth. Puisque nous avons à faire ici à un groupe de blackened death de la catégorie de la dernière formation citée, autant s’affranchir de la comparaison entre le monstre sacré et Cryptic Tales tout de suite, afin d’en être débarrassés et de pouvoir continuer cette article plus sereinement.
Alors non Cryptic Tales ne sont pas Behemoth, oui l’approche du chant est légèrement similaire, mais plus proche dans le découpage syllabique et dans le feeling du regretté Jon Nödtveidt (Dissection), oui la production est lourde aussi, mais non VII n’est pas Evangelion. Voilà qui est fait.
Les petits gars de Cryptic Tales font donc du blackened death élevé à la bouffe suédoise, avec ce bon vieux feeling polonais qui reste tout de même une constante. On retrouve du Behemoth et du Dissection dans le chant donc, mais aussi du Emperor dans l’approche d’ambiance, du Hypocrisy dans les guitares… Rien de bien dégoûtant en tout cas !
Mais voilà, si ce groupe arrive à nous faire secouer un peu la tête et que quelques mélodies gardent leur côté enivrant bienvenue, si l’apocalypse s’immisce dans quelques titres et si le tout se targue en plus d’un son bien foutu, il manque à tout ça un mouvement musculaire primordial chez l’auditeur : le haussement de sourcil.
En effet rien ne surprend, rien ne vient nous prendre aux tripes ici. On admet volontiers la réussite de l’alchimie provoquée dès Purgatory, et on accepte avec plaisir un aspect black ambient qui se voit bien mieux géré à partir du titre Set The Unholy Icons Free (clavier plus subtile, rythmique plus appuyée) mais on ne se retrouve jamais à crier au génie, ou même à adhérer sans refrènement à ce que nous proposent Cryptic Tales.
Non, on ne peut pas se laisser séduire au long terme par cette voix un peu trop monotone qui ne souffre pourtant pas de tares irréparables. Non, on ne peut pas accepter les guitares qui épuisent bien trop la même mélodie avant de nous surprendre dans un éclair de génie comme dans Valley of The Dolls II. Non, on ne peut pas accepter les influences mal digérées de Cradle of Filth qui plombent des claviers bien trop téléphonés…
Alors on se retrouve au final avec un album qu’on ne peut qu’apprécier, il ne fait rien de mal le pauvre… Mais qu’on ne relancera jamais avec un immense sourire pour le faire découvrir aux oreilles avides d’autres amateurs. On se laissera sagement secouer par cette galette qui ne fait rien de foncièrement mauvais, sans ne jamais rien faire de particulièrement bien non plus.
Necrogunslinger (06/10)
www.cryptictales.pl
www.facebook.com/CrypticTales666
Empire Records / 2008
Tracklist (59;17) : 01.Purgatory 02.Towards modern darkness 03. Valley of the dolls II 04. Set the unholy icons free 05.In immortality 06. Like in the darkest stormy nights 07.VII Dogmata of mercy
Derrière cette pochette au thème se voulant surréaliste et derrière ce titre à prétention subversive, se cache pourtant du classique. Du classique à la manière du label napolitain Frontiers s'entend et non selon Earache ou Nuclear Blast. Crash The System est donc bel et bien un projet et non un groupe formé par… deux seconds couteaux du hard mélodique à savoir Sören Kronqvist et Daniel Flores. Hommes multitâches, à fois à la composition, à la producttion voire aux instruments, nos deux compères ont dû toutefois faire appel à quelques chanteurs habitués aux productions de Frontiers.
Il est cependant fâcheux que la production ne mette pas assez en valeur la diversité vocale de ces chanteurs et que fréquemment l'on n'arrive pas à bien distinguer les parties chantées de Göran Edman de celles de Mats Leven ; mais globalement le chant est très satisfaisant sur ce The Crowning. Il est vrai que le genre pratiqué – un hard mélodique teinté d'AOR mais aussi de métal symphonique un peu à la Royal Hunt – impliquait un gros effort au niveau des arrangements mais surtout des mélodies vocales. Les amateurs de beaux refrains et de mélodies fines et accrocheuses seront à vrai dire comblés : ici ils sont légions, à l'instar de ce que l'on peut entendre sur « All Because Of You », de « Love Is In Your Eyes », du superbe « Rolling Stone » ou surtout du très entraînant « Mysterious » qui auraient en d'autres temps mérité de nombreux passages radio. Sur ce dernier titre le chant de Göran Edman est particulièrement prenant, en rappelant un peu d'ailleurs Street Talk.
Revenons sur la production, principal point faible d'un projet généralement bien construit : elle me semble très datée. La compression, la réverb' et le son de batterie bien digital étouffent la musique de Crash The System et lui font perdre beaucoup d'allant. Ce qui aurait tolérable au milieu des années 80 (pensons au succès d'Hysteria de Def Leppard) est surtout de nos jours synonyme de froideur. Si les titres décollent bien dans l'ensemble (malgré une certaine poussivité à la fin d'un disque il est vrai assez fourni en chansons), cette dimension sonore répugnera à beaucoup. Et c'est bien triste car malgré le caractère à première vue artificiel du projet, il tient bien la route et atteint parfaitement son but.
Baptiste (08/10)
myspace.com/crashthesystemproject
Frontiers / 2009
Tracklist (44:50) : 01. Fight Fire With Fire 02. All Because of You 03. I Still Believe In Love 04. Love Is In Your Eyes 05. Take a Chance 06. Enough Of Your Lovin' 07. Mysterious 08. Angel Of My Heart 09. Rolling Stone 10. Don't Tell Me No Lies 11. Broken Glass 12. Higher and Higher 13. Without Chances
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blitzkrieg
Août
22
Aujourd’hui du hardcore… Oui, mais pas n’importe lequel. Coalesce, ce combo du Kansas fondé en 1994, connu pour ses productions de qualité ainsi que pour ses split à répétition. Le trio nous revient cette année avec un nouvel album « Ox ». On nous avait laissé un peu sur notre faim en 2007 avec le très court Salt and Passage qui annoncait déjà le retour d’un formidable Coalesce. “Ox” est d’une durée déjà plus longue puisque la galette comporte 14 titres pour environ 35 minutes, ce qui est raisonnable pour du HxC.
Alors, Coalesce c’est quoi ? Et bien c’est une grande liberté et un poil de nouveauté.
Une grande liberté musicale, le groupe a réussi a garder un son qui lui est propre, bourré d’effets, avec une voix toujours d’une grande qualité, mais parcourant des influences très variées. On sentira pèle mèle des touches Noisy, Punk Hardcore, Folk, des passges assez groovy, etc …On trouvera également au sein du disque quelques accalmies, via des interludes qui ne seront certes pas necessaries, (l’album s’avère être bien moins frontal et rapide que du HxC classique) mais seront toujours très bien construites. La musique est lourde mais jamais source d’ennui grace justement à ces compositions d’une grande variété.
Cet album respire vraiment le Rock n’ Roll old school, mais ce, à la sauce hardcore ce qui fait vraiment l’identité de Coalesce. Rappelez vous il y a quelques années lorsqu’ils nous ont pondu un album de reprises de Led Zeppelin… Le recette fonctionne, la sauce prend, le tout sans jamais écoeurer. Cette année a été forte en reformations, mais rares sont celles qui pourront se vanter d’avoir livré à leurs fans un des albums de l’année.
Blitzkrieg (08/10)
www.facebook.com/Coalesce
Relapse records / 2009
Tracklist (:) : 1. The Plot Against My Love 2. The Comedian In Question 3. Wild Ox Moan 4. Designed To Break A Man 5. Where Satires Sour 6. The Villain We Won't Deny 7. The Purveyor Of Novelty And Nonsense 8. In My Wake, For My Own 9. New Voids In One's Resolve 10. We Have Lost Our Will 11. Questions To Root Out Fools 12. By What We Refuse 13. Dead Is Dead 14. There Is A Word Hidden In The Ground