Un groupe coincé dans les années 80 ça peut avoir du bon. C'est la base du heavy-metal après tout, c'est là qu'ont été forgées la plupart des bases de la musique que nous écoutons actuellement. Mais quand on fait du heavy type années 80 sans grande inspiration et avec un chanteur limité… ça donne un résultat limité. Avoir les cordes vocales qui partent en vrille dès qu'on monte un peu, être quasiment toujours à côté de la plaque (= note pas complètement juste) quand on passe à une note à plus d'un ton de différence etc… c'est quand même un gros moins dans ce genre musical. Avoir une voix puissante dans les mediums ne fait pas tout. Ajoutez à ça des musiciens qui n'étoffent pas assez leur technique et jouent des compositions qui manquent d'ampleur, d'ambition, se contentent d'être dans la droite lignée des clichées du heavy 80's… et vous aurez un bon gros effet soufflé.
Un album à réserver aux amateurs des trips revival, qui seront certainement ravis de trouver enfin un groupe qui revient aux vraies valeur de cette musique qu'est le heavy-metal.
Polochon (05.5/10)
Cruz Del Sur Music – Season of Mist – MurMur Promotion / 2009
Tracklist : 01. Under Cover Of Shadows 02. The Grand Horizon 03. Tides Of Fire 04. 10,000 Midnights Ago 05. Temple Of The Empty 06. My Anger 07. The Bellman 08. The Endurance 09. Lifespan
Le meilleur des deux mondes ? Quatuor de New-York déboulant avec un premier album splendide, Jolly puise à la fois à la source du prog du passé et des pointures modernes comme Porcupine Tree, Tool ou Radiohead. Sa musique intensément émotionnelle s'épanouit dans des compos mélancoliques et majestueuses, avec des arrangements discrets et subtils. La rythmique a le beau rôle (jettez donc une oreille sur le premier morceau en 7/8) et les solos jouent la discrétion. Tout au long d'écoutes successives, on se surprend à redécouvrir des sons bien cachés, des passages atmosphériques caressants, et une maturité dans les compos qui force le respect. Pas étonnant que les influences revendiquées par le groupe fassent le grand écart : Muse, Meshuggah, Depeche Mode… Sans jamais appliquer une recette réputée rentable, Jolly possède bien des atouts pour réunir des publics différents. Les qualités de ces neuf morceaux ont ce pouvoir. Une des meilleures surprises de l'année, qui en plus, vous offre une coquetterie : des notes « binaurales » (en anglais : binaural signifie destiné au système auditif) censées apporter toute sorte d'émotions positives. Principe abondamment expliqué sur la pochette, avec même les précautions médicales (pas pour les épileptiques !). Le site Myspace ci-dessous vous en dira plus… Pour l'instant, Jolly tourne régulièrement dans son fief. Les chroniques qui ne manqueront pas de saluer ce prometteur début pourraient nous l'amener en Europe. Un bien joli de cadeau de rentrée qui nous changera de la grippe…
Je suis sans doute un peu tordu mais je trouve particulièrement intéressant de chroniquer un groupe créant la controverse comme les allemands d'AXXIS. Controverse ? Effectivement je pense que dans toutes les rédactions ce combo crée un clivage très net. L'objet du débat est bien entendu la performance du chanteur, producteur et principal compositeur du groupe: Bernhard Weiß. Il possède un timbre de voix assez particulier, assez aigu qui a l'art d'énerver bon nombre d'entre nous (je dénonce, je dénonce notre dictateur poilu adoré par exemple). Personnellement cela me convient. Le précédent album