Church of Misery – House of the Unholy
Posted by SheolNov 5
Pour son quatrième full length, Church of Misery ne change pas de fusil d’épaule et poursuis son petit -mais prolifique- bonhomme de chemin en puisant son influence dans les seventies, dans les serial killers, et à la source même de ce qui a fait du Rock un style immensément riche, incroyablement fécond et durable : le groove, l’énergie, mais aussi la simplicité dans la forme.
Malgré une productivité ahurissante, les japonais ne semblent pas en manque d’inspiration. Jugez en par vous-même : depuis 1998, 3 albums studios, 5 EP, 6 splits, 3 DVD, un best of et un live…autant dire que les gars de Church of Misery sont productifs. Impressionnant quand même ! Et la flamme est toujours vivace, j’en veux pour preuve cet excellent quatrième album studio.
Que les choses soient claires : il n’y a absolument rien d’innovant dans la musique de Church of Misery, rien d’original non plus –si ce n’est leur intérêt quasi viscéral et morbide pour les serial killers- mais ce groupe dégage une profonde sincérité, utilise une recette infaillible, et met son inspiration au service d’une musique qui donne littéralement l’impression de sortir des tripes, d’être vécue à fond, sans fioritures, sans faux semblants : l’esprit du Rock, du vrai, dans sa version Stoner/Doom brute de décoffrage, grasse, lourde et cradingue. Un son qu’on croirait tout droit sorti d’un obscur studio perdu au fin fond des States, et non en provenance du soleil levant, influences obliges, c’est vers les Black Sabbath et consorts qu’il faut se tourner pour comprendre.
« House of the unholy » ne se placera pas sur les podiums des référendums 2009, il ne révolutionnera pas le style, il passera même certainement inaperçu… so what ?? Il transmet une putain d’énergie, des émotions, un état d’esprit. Il s’agit du genre d’album qu’on prend un pied fou à écouter à fond en buvant des bières, entouré de potes, noyé dans une fumée aux relents d’illégalité. Pour détourner un terme du langage Black Metal, je dirais que ces japonais sont des « trve », dans le sens noble du terme, et les groupes qui vivent leur passion de cette façon, qui la transmettent aussi de cette façon, avec autant de vérité et de sincérité, et …de couilles, je dis respect !
Rien de nouveau sous le soleil-levant- donc, juste un putain d’album de Stoner/Doom qui nous prend par les sentiments, par sa sincérité, son côté « straight fuck» qui s’en fout de faire une fausse note, de chanter faux ou de ne pas avoir une production aseptisée. Un groupe qui a une âme, celle du Rock. Simple, efficace, groovy, puant la sueur, la bière, la clope et les jurons: en un mot, jouissif.
Sheol (08.5/10)
Rise Above – La baleine / 2009
Tracklist (48:15) :
1. El padrino (Adolfo De Jesu Constanzo) 2. Shotgun Boogie (James Oliver Huberty) 3. The grey man (Albert Fish)
4. Blood sucking Freak ( Richard Trenton Chase) 5. Master heartache 6. Born to raise Hell (Richard Speck) 7.Badlands (Charles Starkweather & Caril Fugate)
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