En général, pour faire une chronique, je fais d'abord un track-by-track en prenant quelques notes pour chaque chanson: j'essaie de condenser dans la chronique mon impression générale sur l'album ainsi que ces petits détails notés au vol. Sauf que là, de la première à la dernière chanson, c'est un mélange de : « pour brailler / headbanguer / taper du pied / lever le poing et mouliner-mouliner ». Parfois de manière un peu moins réussie que le reste, ça peut devenir lassant sur la longueur à la rigueur (à partir de Steel Town et pendant deux-trois chansons pour ma part), mais dans l'ensemble c'est très bien et surtout ça défoule. Pour résumer, pour écouter cet album, commencez par éteindre vos neurones actifs, déposez-les dans un coin (le plus loin possible sera le mieux), appuyez ensuite sur « play »… et défoulez-vous!
Vos voisins ne risquent pas apprécier tout ce boucan, mais ça ne sera sans doute pas la première fois (ou la dernière). Alors certes on ne peut pas dire que cet album regorge d'originalité. Mais j'oserais dire que ça n'est pas ce qu'on demande à ce genre de groupe (y a-t-il des gens pour se plaindre du fait qu'AC/DC nous ressorte le même album ou presque depuis près de 40 ans?). Je pourrais dire qu'il y a beaucoup de petites erreurs (des trucs un chouia pas dans le temps, des notes pas ultra propres, etc.) mais en toute honnêteté il faut sans doute être un taré de la précision (genre moi…) pour s'en rendre compte. En toute honnêteté bis, c'est en fait un point positif : vous aurez l'impression que le groupe joue dans votre salon si vous fermez les yeux, et surtout ça permet de rendre ce côté brut que tout groupe de rock devrait avoir… or, aux dernières nouvelles, le hard-rock et le metal figurent parmi les nombreux dérivés du rock, même si beaucoup de groupes, de producteurs, de responsables de maisons de disques etc. semblent l'avoir oublié (*éternue, très fort*). C'est pour ça que, dès ma première écoute, j'ai eu l'impression de retourner dans les années 60 pour ce côté brut et non réfléchi, comme si le groupe avait enregistré en jouant les morceaux ensemble, pas chaque musicien l'un après l'autre. Et c'est une très bonne chose : depuis quand du rock a besoin d'être supra clean avec des instruments réglés au micron près? Une dernière chose: évidemment on les compare sans arrêt à AC/DC. A la rigueur « des AC/DC survitaminés ».
Mais si on connaît la musique des années 60-début 70 on entend vite que, pour les mélodies et beaucoup de structures, c'est surtout « du AC/DC certes mais aussi voire surtout ce qui a influencé AC/DC ». Quant à l'énergie et aux structures plus bourrinantes, on entend vite qu'ils ont aussi de bonnes bases metallisantes… et le tout fait un très bon cocktail. Reste à espérer qu'ils ne se brûlent pas trop vite les ailes avec un label qui a l'air de beaucoup croire en eux, en tout cas pour le moment nous pouvons apprécier ce No Guts, No Glory, quant à l'avenir on verra bien! (Note: je précise que cette chronique a été écrite avant d'interviewer le groupe, si certains de mes propos rejoignent ce qu'ils disent en interview… ça montre que j'ai des oreilles qui marchent bien!).
Site Officiel : www.airbournerock.com
Myspace Officiel : www.myspace.com/airbourne
Roadrunner / 2010
Tracklist (46:54)
01. Born To Kill 02. No Way But The Hard Way 03. Blonde, Bad And Beautiful 04. Raise The Flag 05. Bottom Of The Well 06. White Line Fever 07. It Ain’t Over Till It’s Over 08. Steel Town 09. Chewin’ The Fat 10. Get Busy Livin’ 11. Armed And Dangerous 12. Overdrive 13. Back On The Bottle