Ce fût une épreuve lors de la sortie de Swallow the Pain mais comme je suis maso (et surtout que personne ne veut de cet album) me voilà une nouvelle fois entrain de me farcir l'Indus Electro Rock des frenchies de Ciguë désormais formé comme un véritable groupe. Le duo de 2008 fait désormais place à un sextet sans changer la formule musicale. Le groupe avance et peut se targuer à présent d'être une réelle formation.
Mes affinités musicales n'ayant pas été révolutionnées en deux ans, je ne vous cacherais pas que Phobia est dénué d'impact sur ma petite personne.
Tout comme à l'époque, même si le style présenté ici n'est carrément pas ma tasse de thé cela n'empêche pas de reconnaître le cas échéant la bonne tenue d'un album, une certaine accroche qui ferait tomber mon avis immédiat négatif envers ce style qui me laisse froid.
Le gros problème est que je ne trouve aucun plaisir à écouter Phobia, j'ai eu beau subir plusieurs écoutes, essayer de dénicher le truc qui me ferait vibrer, un morceau au-dessus des autres pour extraire mon esprit de ce dénigrement désagréable qui se profile, je n'ai rien trouvé pour me faire accepter cet album.
La masse incommensurable d'effet, le chant sans âme, les guitares ternes et sans réelle valeur ajoutée même les rythmiques de « Death in a Mirror » très « Rammstein » me feront m'arc-bouter sous le poids du désespoir.
Certes la musique indus/electro ici reliée au goth n'a pas la réputation d'être différente que celle présentée par Ciguë, en cela c'est indéniable ils font parti de ce monde avec sans doute des qualités que je ne décèle pas.
Pour la peine je ne noterais pas ce disque et je vous promets que la prochaine fois je ne m'aventurerais pas sur ces sentiers tortueux d'avoir l'espoir de découvrir un autre monde, en tout cas plus celui là ce n'est définitivement pas pour moi !!!!
Clayman
www.cigue-music.com
M&O Music / 2010
Tracklist 1. Survive 2. Catch Me 3. Anatomic Phobia 4. Dear Hatred 5. The Vinyl Countdown 6. Death In A Mirror 7. Mad World 8. A Flight To Nowhere 9. Inside Out 10. Behind 11. Whack Me I Simmer 12. Collapse
Ah ! Marketing quand tu nous tiens, tu fais faire n’importe quoi à certains pour gagner des brouzoufs.
Depuis l’expérience de narration de Sir Christopher Lee sur les derniers albums de Rhapsody of Fire, certains se sont mis en tête de nous entuber en utilisant ce grand monsieur dans un supposé metal symphonique que l’on pense approchant de l’oeuvre de l’équipe Turilli/Staropoli.
Pour se faire il fallait créer une histoire autour d’un personnage célèbre, Charlemagne s’en retourne encore dans sa tombe mais c’est sur lui que s’est porté le dévolu de la création de cet album.
C’est le compositeur Marco Sabiu qui est à l’origine de cet album conceptuel. Ce dernier a collaboré avec Ennio Morricone, Luciano Pavarotti… Kylie Minogue et… Take That. Sur cet album, C. Lee est accompagné d’un orchestre de 100 instruments, de deux groupes de métal qui ont voulu rester anonymes (ça je n’ai pu le vérifier) et de guest vocal.
Là où le bas blesse, c’est que tout le monde veut nous faire croire que ce projet tient du metal hors il en est très rarement question au cours de cette épopée. Quelques riffs de guitares basiques bien puissants mais noyés dans une débauche de moyens symphoniques ne font pas de ce CD, un album de metal. By the Sword and the Cross contient surtout de la musique classique prenant toute son âme dans les BO de films et un grand nombre de narration. Trop de narration tue la narration.
Noyé dans cela et les instrumentaux, il ne reste que cinq morceaux sans relief accompagnant un Charlemagne prévisible et fatigué. Vous n’échapperez pas non plus aux bruitages de guerriers, aux hordes de soldat prêtent à faire couler le sang mais au delà de ça la musique ne répond jamais à ce déchaînement de troupes évoqués très succinctement.
Un album d’une pauvreté atterrante, d’un opportunisme malsain auquel j’émettrais même l’idée que certains trouveraient un intérêt à la disparition de Christopher Lee pour amasser encore un peu plus de blé sur son nom.
Clayman (01/10)
charlemagneproductions.org
Cadiz Music Ltd. / 2010
Tracklist (62:21)
1. Overture 2. Act I: Intro 3. Act I: King of the Franks 4. Act II: Intro 5. Act II: The Iron Crown of Lombardy 6. Act III: Intro 7. Act III: The Bloody Verdict of Verden 8. Act IV: Intro 9. Act IV: The Age of Oneness Out of Diversity 10. Act V: Intro 11. Act V: Starlight 12. Finale 13. Iberia
14. The Bloody Verdict of Verden (Instrumental)
Un EP The Cruel Crime aux forts relents de Dark Tranquillity en plus torturés et voilà deux ans après que les italiens d'Apeiron sortent leur premier album toujours présenté en compagnie d'un press kit CD-Rom très chargé (photos du groupe et live, mp3 de la démo et de la moitié du EP, biographie, logos) avec tous les outils pour agrémenter le strict nécessaire à la « presse ».
Among the Lost ne reprend que le « Scavening Thoughts » de son EP et révèle la musique mûri pendant des années car même si Apeiron conserve quelques notes du groupe suédois émis en première ligne, c'est réellement un style multi-facettes qu'Apeiron déploit.
Le noyau dur de cet opus reste le death mais au delà des structures trop rigides du style, le quatuor offre un réel kaléidoscope metal avec une musique complexe qu'il faudra assimiler avec patience.
En premier lieu, Among The Lost est assez hermétique puis les écoutes successives dévoilent chaque morceau comme une pièce du puzzle de sentiments, l'humeur change au gré des compositions.
Le chant est de facture classique, le débit et le timbre conserve des ressemblances avec Mikael Stanne.
Among The Lost se découvre avec le temps mais au final, les guitares manquent d'intensité et de rapidité et il manque surtout au minimum un titre fort à cet opus.
Même si cet album mérite d'y consacrer plusieurs écoutes pour cerner le travail d'Apeiron, le travail sur les mélodies ne laissent aucun souvenir. Il reste surtout à l'auditeur quelques moments particuliers: les riffs lourds de Hendra, une partie funk où la basse prédomine sur « The Last Page », des relents thrash ici et là, un constraste entre harmonie et nervosité sur « Red Waters of Acheron », les riffs dissonants de « The Crossing » très voïvodiens, la ballade instrumentale « Through Me You Enter » qui se voit prolonger sur le début du titre éponyme qui achève l'album comme le meilleur morceau sans atteindre pour autant des sommets d'originalité malgré ses cassures rythmiques.
J'estime qu'Apeiron a les armes pour nous offrir quelque chose de plus consistant et imparable dans sa volonté d'étourdir l'auditeur avec sa complexité.
Clayman (06.5/10)
myspace.com/apeiron
Last Scream Records / 2010
Tracklist (41:52) 1. Into the Deep (intro) 2. Voids of Breath 3. Hendra 4. Clutches of Despair 5. The Last Page 6. Scavenging Thoughts (of Mortality Lost) 7. Red Waters of Acheron 8. The Crossing 9. Through Me You Enter… 10. Among the Lost