Archive for mars, 2010

Big Ball – Hotter Than Hell

Oshy_27032010_BigBAC/DC fait année après année un carton dans le monde entier. AIRBOURNE enchaine également les succès et cela donne forcément des idées à certains. Voici par exemple les teutons de BIG BALL qui nous propose un premier opus "Hotter than Hell". Les influences sont évidentes et assumées, le nom du groupe et de l'album, l'iconographie et les thématiques des chansons. Tout cela laisse un goût bizarre dans la bouche.

Et cela ne s'arrange pas une fois le cd inséré dans la platine. Les chansons sont des copies carbone de titres des australiens. Tout est là, les riffs si typiques, les rythmiques simples mais efficaces et le chant un brin criard singeant Brian Johnson. Voilà tout le problème BIG BALL propose un ersatz, un sous-AC/DC. Là où AIRBOURNE apporte une touche et une énergie revigorante, la musique des allemands tombe totalement à plat.
Les titres de cet album s'enchainent et on cherche désespérément une once d'originalité ou de personnalité. Peine perdue… Tant d'opportunisme me dépasse. BIG BALL n'est qu'un tribute band à AC/DC et le plagiat n'est parfois pas très loin tellement chaque chanson rappelle au moins un titre d'Angus & Co.

D'après son site internet BIG BALL doit bientôt fouler les planches en accompagnant SAXON sur sa tournée européenne. Le contraste entre les 2 groupes s'annonce saisissant.  Seuls les fans acharnés des australiens pourront trouver un intérêt, très relatif, à cet album.  Désespérant…

Oshyrya (04/10)

myspace.com/bigballrocks

AFM Records / 2010

Tracklist (:) 01. Double Demon 4:17 02. Porna Lisa 3:44 03. Big Ball Crew 3:51 04. Killdozer 3:21 05. Free Fire Zone 3:48 06. Hell Whores & High Heels 3:07 07. Hotter Than Hell 3:50 08. Shooter 3:14 09. Plugged In 3:16 10. Wrecking Ball 3:25 11. Groove Monster Machine 3:22 12. Rock N Roll Stomper 4:48 13. Riding With The Devil 3:42

 

AoBKoE250310Angels of Babylon, cela ne vous dit sans doute rien mais vous comprendrez rapidement pourquoi ce quatuor est parvenu à signer pour ce premier album.

Dans ses rangs ce nouveau groupe ne compte pas moins que Rhino, batteur du début des années 90 de Manowar et à présent dans Holyhell (protégé sous l'aile de Joey de Maio) et le nouveau bassiste de Megadeth (ancien ex) David Ellefson.
La rencontre de ces musiciens accompagnés de David Fefolt au chant et Ethan Brosh (diplômé du Berkeley College of Music) aux guitares a accouché de ce Kingdow of Evil qui pourra se targuer de noms renommés mais certainement pas d'être un album qui compte sur la scène metal.
Au travers de ce metal mélodique d'obédience fort classique qui prend ces tripes dans le vieux heavy mais avec une sonorité moderne n'émerge que rarement des moments intéressants.
Vous vous doutez bien que l'expérience des musiciens ne souffre aucun défaut ici, la section rythmique est solide tout comme la structuration des morceaux et la qualité de l'interprétation, le gros soucis c'est que tout cela sonne terriblement plat. 
Les orchestrations qui accompagnent cette section metallique sont restreintes à leur plus simple expression, quelques sonorités de cuivres, de cloches, de cordes (Night Magic).
Le nouveau venu Ethan Brosh (il a un album instru à son actif) ne parvient pas à faire décoller l'ensemble et pourtant ses interventions se remarquent.

A force de piocher un peu partout et se faire l'héritage du heavy metal aux tempos peu enlevés, Angels of Babylon ne réussit jamais à proposer d'accroche mélodique si bien qu'au final les dix morceaux sont longs à s'écouler, dans le domaine Astral Doors ou Domain proposent quelque chose de plus vivace, couillu et attrayant.

Clayman (05/10)

www.facebook.com/rhinoaobofficial

Metal Heaven / 2010

Tracklist (45:40) 1. Conspiracy Theory 2. Apocalypse 2012 3. Night Magic 4. Tear Out My Heart 5. Oh How the Mighty Have Fallen 6. Tarot 7. Kingdom of Evil 8. The Remnant 9. Angels of Babylon 10. Second Coming

 

Burzum – Belus

Oshy_-_22032010_-_BurzÉtait-ce vraiment nécessaire ? Peut-on trouver une raison valable (autre que celle du remplissage de poches) à ce retour de Varg Vikernes, 11 ans après son dernier album ? Ces questions me taraudent depuis l’annonce de la sortie de Belus, l’opus censé marquer la résurrection de Burzum. Au cours des années 90, Varg sera pour ainsi dire passé par toutes les étapes « obligées » de la seconde vague du Black Metal norvégien : sortie de plusieurs albums accédant rapidement à un statut « culte », démêlés avec la justice, incendies d’édifices religieux, meurtre et prison… Grandeur et décadence d’un groupe qui aurait pu mourir de sa belle mort, sombrant dans l’oubli des geôles norvégiennes…

Cependant, Varg ne l’entendait pas de cette oreille, et il ne lui aura pas fallu très longtemps pour revenir sur le devant de la scène : à peine sorti de prison, voici qu'il annonce Belus, l'album de la renaissance pour Burzum. Fans ou détracteurs, tous l'attendaient au tournant, curieux de voir comment sonnerait ce nouvel opus et si Varg, comme ses confrères norvégiens, avait également décidé de faire évoluer son groupe (ou plutôt devrais-je dire projet) vers d'autres sonorités…

Belus débute avec "Belus' Død", qui n'est autre qu'une réinterprétation de "Dauði Baldrs", et la surprise est de taille : Burzum renoue avec le Metal. Certes, ce retour à des sonorités plus métalliques était pour ainsi dire certain, après deux albums uniquement composés à l'aide d'un clavier, mais il n'empêche que cela fait son petit effet. Malheureusement, il faut rapidement déchanter.

En effet, Burzum a beau nous proposer en quelque sorte ce qu'il nous proposait déjà à la "grande époque", on sent Varg fatigué, émoussé, comme si ces années sans processus de création musicale avait miné petit à petit son talent. Son chant, par exemple, n'est plus que l'ombre des hurlements déchirants qu'il poussait sur ses précédents albums, et ses boucles de riffs lancinants semblent bien ternes…

Terne : voici le mot qui décrit le mieux ce nouvel album. Sans pour autant être un échec cuisant, Belus n'est malheureusement qu'un album moyen. La déception aurait peut-être pu être un peu moins marquée si le tout avait joui d'une production plus forte et moins étouffée (d'autant plus que les gars du Grieghallen ne sont pas des manchots)… mais je parierais bien ma chemise que Belus n'est que le premier album d'une nouvelle série.

Mister Patate (05.5/10)

www.burzum.org

Byelobog Productions / 2010

Tracklist (50:30 mn) 1. Leukes Renkespill (Introduksjon) 2. Belus' Død 3. Glemselens Elv 4. Kaimadalthas' Nedstigning 5. Sverddans 6. Keliohesten 7. Morgenrøde 8. Belus' Tilbakekomst (Konklusjon)