Archive for avril, 2010

Danko Jones – Below The Belt

dj_btbL'album précédent avait reçu un accueil plutôt froid à cause d'un abus de mélodies et d'un certain manque de niaque, en résumé. Pour leur nouvel opus, ils ont pris le parti de tout mettre dans un mixeur, à savoir les mélodies (récentes) et le côté rageur bien affirmé (ancien), et voici Below The Belt qui vous est servi comme sur un plateau. Le résultat final est plutôt bon, évidemment ils n'inventent rien de particulier mais ça tombe bien ils n'en ont jamais eu l'intention. Leur truc c'est plutôt de s'éclater en concert, on sent très bien que les chansons sont prévues pour ça, on devine très facilement quand Danko va s'amuser avec le public pendant les chansons, c'est tout juste si on ne peut pas visualiser ses futures mimiques ici et là. Un album sert avant tout à s'amuser chez soi… et à réviser pour le concert à venir (+ pour se rappeler des souvenirs une fois le concert fini), c'est bien connu. Du moins c'est cet état d'esprit qui prédomine du début à la fin de Below the Belt.

C'est rock'n'roll au possible, plus mélodique qu'à leurs débuts et malgré tout bien hargneux: cet album devrait réconcilier les déçus de Never Too Loud avec le groupe. Ceci-dit… un je ne sais quoi me lasse un peu dans cet album. Peut-être ce côté « tout au même niveau » de la grande majorité des productions actuelles. J'aime beaucoup la très grande majorité des titres mais je n'arrive pas à rester concentrée dessus du début à la fin, mon esprit finit souvent par s'évaporer ailleurs, plus ou moins rapidement selon les titres… mais bon, ces chansons sont avant tout faites pour être jouées live, et ça tombe bien: je les imagine très bien en concert.

Polochon (07.5/10)

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Bad Taste Records – Replica / 2010

Tracklist (40:11) : 01. I Think Bad Thoughts 02. Active Volcanoes 03. Tonight Is Fine 04. Magic Snake 05. Had Enough 06. (I Can't Handle) Moderation 07. Full of Regret 08. The Sore Loser 09. Like Dynamite 10. Apology Accepted 11. I Wanna Break Up With You

 

1349 – Demonoir

1349demonoirIl y a un an, 1349 nous avait tous bien surpris, en sortant Revelations of the Black Flame. Le résultat de ces expérimentations musicales n'avait certes pas plu à tout le monde, mais le groupe avait eu au moins le mérite d'oser, d'emprunter de nouvelles voies. Mais finalement, il s'est rapidement avéré que cette incursion sur de nouveaux territoires ne serait que temporaire, et le groupe a rapidement annoncé que son dernier rejeton maléfique, Demonoir, marquerait un retour à un Black Metal bien raw.

Premier constat, et pas des plus agréables : 1349 nous a quelque peu trompé sur la marchandise. En effet, sur 13 titres, on peut déjà liquider 6 interludes qui, à mes yeux, tiennent plus du remplissage que de la véritable transition entre les véritables morceaux. Ça commence donc plutôt mal, on met au bac 6 morceaux sur 13 ! Restent donc 7 vrais titres, oscillant entre 5:45 et 7:49, et cette durée devrait déjà mettre la puce à l'oreille de certains : vu la longueur de ces morceaux, on ne peut pas s'attendre à du blast hypersonique ininterrompu à la Hellfire. Nous avons donc droit à des morceaux plutôt variés, alternant ambiances pesantes à la Revelations of the Black Flame et avalanches de blasts sur fond de riffs tranchants. Au niveau de la section rythmique, Frost n'a en tout cas pas perdu son talent et sa vélocité derrière les fûts, à tel point qu'il en fait oublier ses pâles prestations sur les derniers albums de Satyricon et sur celui de Ov Hell.

Mais cela ne suffira pas à sauver ce nouvel album, malgré quelques morceaux sacrément réussis (je pense plus particulièrement à « The Devil of The Desert » ou au titre éponyme moins radical et plus posé) En effet, Demonoir a donc, en quelque sorte, le fion entre deux chaises. Pas assez radical pour rivaliser avec Hellfire, pas assez fouillé pour jouer sur le même terrain que Revelations of the Black Flame. Le groupe avait été très bon, voire excellent dans ses deux registres, dommage que la combinaison de ces styles ne soit pas aussi relevée !

Mister Patate (6,5/10)

 

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Myspace Officiel

Indie Recordings / 2010

Tracklist (49:00) : 1. Tunnel Of Set XI 2. Atomic Chapel 3. Tunnel Of Set XII 4. When I Was Flesh 5. Tunnel Of Set XIII 6. Psalm 7:77 7. Tunnel Of Set XIV 8. Pandemonium War Bells 9. Tunnel Of Set XV 10. The Devil Of The Desert 11. Tunnel Of Set XVI 12. Demonoir 13. Tunnel Of Set XVII

 

Black Funeral – Vukolak

BlFuVKK042010Voilà maintenant près de vingt ans que Black Funeral reste fidèle à son Raw Black underground, « trve » jusqu’à la moelle. Vukolak ne va pas changer la donne, et ne déroge pas à la règle en remettant sur le tapis les même caractéristiques que d’habitude, à savoir une prod arrachée, très cradingue, une batterie limite, des guitares qui grésillent, pas propres, qui sonnent un peu comme si l’enregistreur était à court de batterie, et une voix hurlée qui fait froid dans le dos : un rendu « harsh », très brut de décoffrage, qui risque de faire vomir ceux qui sont amoureux des grosses prod bien clean et aseptisées… une prod qui est proche d’un album enregistré à l’arrache en conditions live.

Mais, ces caractéristiques sont prévisibles si l’on connait un minimum le groupe, et elles sont l’un des fondements majeurs de son style, l’auditeur qui s’aventure dans une écoute de Black Funeral doit donc considérer cela dès le départ, et avant même l’écoute dirais-je, comme un principe inébranlable à la base style du groupe, comme trait de caractère inhérent à sa personnalité. L’auditeur devra donc accepter cela sans discuter, ou passer son chemin, car fulminer sur une prod dégueu quand on parle de Black Funeral est à peu près aussi constructif que de pisser dans un violon.

Ces postulats étant posés et acceptés, il faut ensuite s’immerger dans l’œuvre…ou pas. En ce qui me concerne mes remarques au sujet de Waters of weeping sont encore valables : j’ai toujours du mal à entrer directement dans un album de Black Funeral, il me faut quelques écoutes, puis le « charme » opère sans que je sache vraiment pourquoi. D’ailleurs j’avoue que parler de « charme » est un paradoxe en soi, mais bon, certains grand ont bien fait leur succès en parlant du ciel qui était bleu comme une orange…
Au menu de cet album, je ne mettrais en relief aucun morceau en particulier, parce que je perçois –comme toujours avec ce groupe- Vukolak comme un ensemble homogène qui se veut attirant par ce qu’il dégage, et non parce qu’il contient des tubes. Tout comme Xasthur ou encore Leviathan, Black Funeral fait son succès avant toute chose par sa personnalité, ses caractéristiques – largement discutées plus haut-. Il est question d’ambiance à mon sens. On aime ou on déteste, point. Je conçois donc que le premier venu ne comprenne absolument pas ma note, mais ça m’en touche une sans faire bouger l’autre, comme dirait l’autre, car il est avant tout question de subjectivité ici –hé oui, plus qu’avec d’autres groupes ou d’autres styles, car si j’avais fait une chro objective, se basant donc naturellement sur les mouvances actuelles, je me serais contenté de dire que Vukolak est une bouse infâme enfermée dans une époque désuète voire révolue. Mais ce n’est pas le cas.- C’est pourquoi, à mon sens, celui qui aime Black Funeral, l’aimera coute que coute aussi longtemps qu’il ne changera pas de personnalité et de ligne de conduite, quel que soit l’album en question. 

Cela dit, bien que l’intro kitschissime –on dirait du Munruthel dans sa période « Dark ambiant philosophico mystique à deux balles » ne soit à pas à l’avantage de l’album, ce dernier n’est pas dénué de plages instrus et de samples intéressants renforçant la noirceur et le côté glacial des compos, (Cf. « Sanctum Wamphyri », «Wolfskin Essence» ), pour finir sur une outro qui fait oublier son antithèse foireuse. Aussi étrange que cela puisse paraitre au néophyte, ces petits détails rendent l’album parfaitement digeste et aéré. 

Vukolak , tout comme Waters of weeping, Ordog ou Az-I-Dahak, se place donc dans un ensemble, qui, à défaut d’être consensuel, est étrangement attirant. De la rage, de la noirceur, de la saleté, du dégout, de la misanthropie du minimalisme et du mysticisme, voilà ce que dégage Vukolak. Vous qui, malgré tout, vous aventurez dans ces eaux sombres et pestilentielles, vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas à quoi vous attendre

Le principe d’ « attraction-répulsion », vous connaissez ?…

Sheol (07.5/10)

myspace.com/blackfuneral

Behemoth productions / 2010

Tracklist (41:52) : 1.Intro – Into the Ballinok Mountains II 2.Under the Black Caul 3.Undead Hunger 4.Impaled Fields 5.Shades Gather Among the Blood 6.Sanctum Wamphyri 7.Vukolak 8.Wolfskin Essence 9.The Moonlight Glittered Upon the Snow 10.Ars Upir Sabati 11.Ripping Through the Aura 12.Outro – Mors Omnipotens