Archive for avril, 2010

Akroma – Seth

Oshy_09042010_AkrMon dieu, quel dommage ! Voilà un disque osé, tellement osé qu’il me fait l’effet d’un bon gros « Fail ! » collé sur le front de l’original du village…mais commençons par le commencement, en présentant ce qui aurait pu être un très bon album basé sur un concept intéressant : les dix plaies d’Egypte, avec dix morceaux relatant chacun une plaie, et un invité sur chaque titre pour placer un bon solo de guitare (vous trouverez la liste des invités sur le Myspace du groupe).

Oui, « Seth » aurait pu être un bon, que dis-je, un très bon album : plein de nuances, très riche, énergique, brassant à lui seul un large éventail allant du Heavy au Prog en passant par un Black léger tirant légèrement vers le sympho. Un album riche donc, et bien composé avec des morceaux couillus, malgré une batterie qui nous rappelle parfois qu’elle est programmée, une bonne ambiance, des parties narratives sympa, des claviers très bien utilisés et une très bonne prod… bref, si je m’arrêtais là, je conclurais ma chronique sur un bon 7,5 voire 08 avec le sourire…

MAIS, c’est loin d’être le cas malheureusement, et plutôt qu’un sourire j’ai plutôt un rictus de douleur, car un élément vient à lui seul gâcher la fête. Le chant, mon dieu, est un pari à lui seul, tellement osé qu’il en devient indécent. Le chant de Bob est en effet totalement rédhibitoire pour moi, et vraiment, vraiment difficile à supporter, avec un registre criard suraigu genre « mes couilles sont coincées dans un étau, help, aidez moi », ou « sorcière pré pubère en pleine scène de ménage ». Ca fait mal, sérieux. Ca passe ou ça casse, et en ce qui me concerne ca casse, et plutôt deux fois qu’une. C’est dommage de se dire que l’album en prend un gros coup alors qu’il avait un gros potentiel, vraiment. Certes, la charmante Lulu vient parfois sauver un peu –un peu j’ai dit- le bousin en plaçant de délicieuses lignes d’un chant suave et sucré, mais ça, c’est juste avant qu’Hocus Pocus ne viennent gâcher tout ça, dommage. 

Oui, « Seth » aurait donc pu être un très bon album, tous les ingrédients étaient réunis pour ce faire, mais voilà, le chant à une importance non négligeable, et il semble qu’ici, à défaut d’avoir été négligé, il a été mal pensé…et se retourne contre les compos qu’il était censé porter vers le haut… Des vocaux dont l’impact sur le corps fait concurrence aux grenouilles, aux sauterelles voire aux ulcères en devenant à eux seuls la onzième plaie d’Egypte…Rédhibitoire disais-je.

Sheol (04/10)

 akroma-metal.net 

 myspace.com/akromametal

Manitou Music – Thundering records – Murmur Promotion / 2009

Tracklist (59:26 mn)
1. L’eau changée en sang 2. Les grenouilles 3. Les moustiques 4. Les taons 5. La peste du bétail 6. Les ulcères 7. La grèle 8. Les sauterelles 9. La mort des premiers nés 10. Les ténèbres

 

Solution .45 – For Aeons Past

Oshy_08042010_Sol4SOLUTION .45 est ce que l'on pourrait appeler un "supergroupe" métal suédois formé par by Jani Stefanovic (MISERATION et ESSENCE Of SORROW). Supergroupe ? Le terme peut paraitre exagéré et galvaudé mais la liste de ses membres reste impressionnante: Christian Älvestam (SCAR SYMMETRY), Tom Gardiner (HATEFORM), Anders Edlund (ANGEL BLAKE), Rolf Pilve (MISERATION et ESSENCE Of SORROW) et Mikko Härkin (KOTIPLETO, ex-SONATA ARCTICA).

Pour revenir sur la genèse du groupe, fin 2008, Jani Stefanovic rassemble tous les membres et enregistre une démo 8 titres produite par Tomas "Plec" Johansson (UNMOORED, SCAR SYMMETRY). Ces chansons suscitent l'intérêt des labels et SOLUTION .45 entre aux Panic Room Studios en Septembre 2009 pour mettre en boîte son véritable premier album For Aeons Past. Soulignons la participation d'un invité de marque puisque Mikael Stanne (DARK TRANQUILITY) écrit les paroles de tous les titres. Le disque n'était pas encore dans les bacs que le groupe annonçait déjà se séparer d'Harkin. Il a réalisé toutes les plages de claviers sur For Aeons Past mais il n'est considéré que comme musicien invité.

Rien qu'à la lecture de la liste des membres de ce groupe, vous devinez bien que SOLUTION .45 ne propose pas du rock progressif influencé par GENESIS. On parle ici métal bien bourrin avec mur de guitares rentre dedans, une rythmique pachydermique et des soli en veux-tu en voilà. L'école suédoise à déjà fait ses preuves dans ce domaine. Le chant est alternativement clair et hurlé pour donner encore plus de patate à l'ensemble. Et le résultat est assez réussi. Des nappes de claviers viennent ici et là renforcer les ambiances et apporter une touche de finesse dans ce monde de brutes. "The Close Beyond" et "Gravitational Lensing" sont, par exemple, des brûlots qui vont vous péter à la tronche dès la touche play enfoncée. Il faudra attendra "Lethean Tears" pour que les suédois calment un peu le jeu avec cette ballade quasi FM qui montre toute l'étendue de la palette vocale et du talent de Christian Älvestam. Je suis un peu sur le cul.

L'autre morceau de bravoure sur ce disque reste sans conteste la pièce épique finale "Clandestinity Now" et ses plus de 16 minutes. Peu de temps morts si ce n'est un petit passage acoustique dans le dernier tiers du titre. Avant, tout n'est que violence et agressivité. La claque !

Alors à l'écoute de cet album comment ne pas penser aux ténors du genre comme IN FLAMES ou SOILWORK. Musique puissante mais recherchant tout de même une dimension mélodique. SOLUTION .45 est peut-être un groupe formé de bric et de broc mais les suédois sont super professionnels et nous proposent un bel album presque au niveau de leurs compatriotes. Une belle surprise… Je vous invite à vous rendre sur la page myspace du groupe pour découvrir deux titres de ce For Aeons Past.

PS: soulignons la pochette signée Pär Olofsson (IMMORTAL, EXODUS, THE FACELESS).

 

Oshyrya (08/10)

 

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AFM Records / 2010

Tracklist 01. The Close Beyond 02. Gravitational Lensing 03. Through Night – Kingdomed Gates 04. For Aeons Past 05. Lethean Tears 06. Bladed Vaults 07. Wirethrone 08. On Embered Fields Adust 09. Into Shadow 10. Clandestinity Now

Tayobo – K-Barré Core

Oshy_-_08042010_-_TayFallait oser… Un nom à la limite du ridicule, qui éveille en moi de vagues souvenirs d'Annie Cordy, une des anciennes gloires de la "chanson belge", et son fameux "Tata Yoyo"… (ouais, que voulez-vous, on a les références que l'on peut), un "brassage" de genres pas vraiment évident, faisant allègrement forniquer System Of A Down, Primus et toute la scène fusion française, et ce titre, K-Barré Core. Cabaret, un hommage au sieur Manson, dernier en date à avoir utilisé cette thématique dans un album de Metal ? En tout cas, ici, point de nichons de Dita en vue, juste quelques pantins. Ca commence pas fort pour eux, je vous dis que ça. Mais bon, "on ne juge pas la bière à sa bouteille", comme le dit ce vieil adage belge, voyons-voir si le ramage sera supérieur au plumage !

Eh bien, le constat est simple : Tayobo souffre, un peu comme Dacast, du syndrome du "cocktail non maîtrisé". Plutôt que de s'en tenir à un style, Tayobo pioche au petit bonheur la chance dans divers horizons musicaux, comme un boulimique dans le rayon chocolat et confiseries, s'empiffrant sans mâcher jusqu'à la nausée et renvoyant la marchandise après une orgie alimentaire hautement calorique. 

Tayobo fait exactement pareil, recrachant ses influences sans avoir pris le temps de les digérer ou de les assimiler. Résultat : on retrouve ici une touche de SOAD, là une louche de Psykup et, au final, ce patchwork semble bien décousu. Certes, l'énergie est là, bien présente, mais l'énergie suffit-elle pour sauver cet album ? Non, bien sûr que non ! Les compos ont beau vouloir entraîner l'auditeur dans leur sarabande, il est ardu de suivre le groupe dans ses expériences soniques loufoques (et ce même si l'on fait preuve d'une ouverture d'esprit aussi large que le rectum d'un rhinocéros).

Un des adjectifs les plus souvent utilisés par mes confrères pour décrire, voire encenser la musique de Tayobo est "original". Oui, en effet, la fusion proposée par nos amis français est pour le moins originale et peu commune, mais si on creuse bien, le fistfucking aussi est original et peu commun… Tayobo – Fistfuck, même combat : chez moi, ça ne passe pas !

Mister Patate (03/10)

http://tayobo.free.fr

https://myspace.com/tayobo

https://www.facebook.com/pages/Tayobo/79719620274

Autoproduit / 2009

Tracklist () 1. Entrée 2. Bob Tricard 3. Bras cassés 4. Middle crasse 5. Sarkophages show 6. Calculs 7. K-barré core 8. Carnaval tragique 9. Cyco quidam / Cyco président 10. ¿Paradise? 11. Champagne 12. Sortie