Archive for mai, 2010

Misery Index – Heirs To Thievery

mi201005222676712001 : l'ogre Dying Fetus est frappé par un rude séisme provoqué par une véritable hémorragie au niveau des effectifs du groupe. Le coup est dur, et les traîtres à la cause Dying Fetus montent leur propre projet : Misery Index. Ce nouveau combo sera-t-il à la hauteur ? Dying Fetus parviendra-t-il à surmonter ce choc ? 

2010 (petit voyage dans le temps, on éclipse neuf années en un saut de page… c'est ça, la magie d'Internet) : Dying Fetus est toujours bel et bien là. Mieux encore : le trio n'a pas perdu en bestialité, et chaque album est venu enfoncer le clou avec conviction. Et Misery Index ? Eh bien, ces dissidents n'auront pas chômé en 9 ans, avec pas moins de 15 sorties sous des formats divers : ep, splits, DVD et 4 full-lengths, dont le dernier, Heirs to Thievery, viendra combler les fans, à peine deux ans après la sortie de Traitors qui, dans son style, cognait déjà sacrément dur. 

Malgré ce rythme effrené de sorties, Misery Index met un point d'honneur à nous proposer des produits qui valent le détour, des albums que l'on achète quasiment les yeux fermés, comme si ce nom Misery Index était une AOC reconnue en matière de death/grind… et, si l'on creuse bien, c'est pour ainsi dire le cas ! À l'instar de Traitors, Heirs to Thievery est un pavé, un bloc de death/grind compact, rugueux et puissant. Que ce soit en mode ravageur ("Embracing Extinction", le morceau idéal pour lancer cette machine de guerre, et avec un Adam Jarvis particulièrement en verve derrière ces fûts) ou en "finesse" sur les passages plus mid-tempo de titres tels que "Fed To The Wolves" ou "The Seventh Cavalry", Misery Index frappe fort et juste : l'effet est garanti, vous en redemanderez et le disque squattera certainement votre mange-disques !

Quitter un groupe reconnu et bien établi pour lancer son propre projet était une entreprise hasardeuse. Cependant, avec le recul, je pense que nous ne pouvons que nous réjouir de la décision prise à l'époque par Jason et ses compères… car sans cela, nous n'aurions jamais pu nous caler un album aussi jouissif entre les esgourdes ! 

Mister Patate  (08,5/10)

http://themiseryindex.tumblr.com

https://www.facebook.com/MiseryIndex

https://myspace.com/miseryindex

Relapse Records / 2010

Tracklist (34:21) 1. Embracing Extinction 2. Fed to the Wolves 3. The Carrion Call 4. Heirs to Thievery 5. The Spectator 6. The Illuminaught 7. The Seventh Cavalry 8. Plague of Objects 9. You Lose 10. Sleeping Giants 11. Day of the Dead

 

Oomph ! – Truth Or Dare

Encore une compile ! L'air de rien, le groupe teuton enquille la quatrième collection – best of – très meilleur de la crème de sa discographie bien fournie en deux décennies d'existence. En l'occurence il s'agit de titres – singles issus des trois derniers albums, réenregistrés en anglais, histoire d'appater le client sans l'effrayer avec la langue teutonne.
Mouais, super initiative ou le groupe perd en originalité avec cette concession de taille, dans l'espoir de conquérir des parts de marché, affaire de goût pourrait t-on se dire, mais le groupe à construit son succès avec des titres accrocheurs composés dans la langue de Goethe sans que cela ne choque personne, au contraire. Histoire d'ajouter un brin d'intérêt à une compile qui n'en possède pas, signalons quelques invités dont les contributions sont d'un intérêt bien relatif (la chanteuse de l'âme immortelle, Apocalyptica ou Sharon Den Adel)… aux fans de voir si cela mérite vraiment d'acquérir absolument ce produit revu et aseptisé. J'oubliais, il y a également une reprise de Frankie Goes To Hollywood (« The Power Of Love »), qui ne fera pas tomber à la renverse loin de là. Le trio a sans doute mieux à faire que de proposer ce genre de disque, un nouvel album aurait sans été plus approprié.
 
Hamster [03/10]
 
Site officiel : www.oomph.de/
 
Colombia – Sony / 2010
 
 01. Ready or Not (I'm Coming)   02. Burning Desire   03. Song Of Death  04. God Is a Popstar  05. Labyrinth   06. The Final Match  07. Crucified  08. Sandman  09. Sex Is Not Enough  10. Land Ahead  11. Wake Up!  12. The Power Of Love (Frankie Goes to Hollywood) 13. True Beauty Is So Painful 14. The First Time Always Hurts  15. Dream Here (With Me) 16. On Course

 

oshy_17052010_AsyPLes français d'ASYLUM PYRE commencent tout doucement à se faire un nom dans le landerneau hexagonal à travers ce premier album autoproduit Natural Instinct ?. C'est une démarche courageuse car ils souhaitent ainsi se créer une première carte de visite à présenter aux labels et faire également connaître leur univers. Dès réception du Cd, on ne peut être qu'impressionné par la présentation générale de l'album. Tout est très pro et flatte généreusement les yeux du futur auditeur. Soulignons la belle pochette signée Alexandre Chaigne, ainsi que le logo très réussi. Le booklet est lui aussi sympa et très coloré… Malheureusement, pour paraphraser Jean de La Fontaine, le ramage ne se rapporte pas au plumage. Une fois la galette insérée dans le lecteur, les choses se gâtent un peu. J'ai beau écouter et réécouter cet album, je ne peux me départir d'un sentiment de malaise, d'un goût d'inachevé dans la bouche. Les chansons proposées me paraissent être décousues, pas assez ordonnées pour que j'y trouve mon compte. Ce Natural Instinct ? me semble être un vaste fourre-tout où ASYLUM PYRE a voulu faire preuve de son talent et de la palette de styles à sa disposition.

Le premier titre pose les bases du concept développé au sein de cet album, le refus de la différence, l'asile physique et mental imposé par la société à ceux qui ne rentrent pas dans la norme… L'ambiance est donc assez lourde et dérangeante, assez théâtrale. On rentre dans le vif du sujet avec «The Asylum Pyre». Le métal prog proposé est sympathique mais les mélodies sont assez basiques et manquent d'efficacité. Le groupe varie beaucoup le chant, tantôt féminin ou masculin clair, à deux voix… Carole Alcantara s'aventure également dans le chant lyrique mais le résultat ne me semble pas concluant. Les parties de claviers sont assez réussies et les harmonies de guitares passent bien. ASYLUM PYRE durcit le ton avec «Coral's Riff (Now Hell)». Le tempo est plus rapide, les guitares plus tranchantes et Johann Cadot dévoile une autre facette de son talent via un chant agressif à souhait. Je regrette les longueurs de l'interlude central mais cette chanson fait plaisir à attendre. «Don't Waste It» et «Love Extasy» sont des titres qui sonnent très (trop) NIGHTWISH. Mention spéciale pour certains passages bluffant à la guitare. «Different Sides, Same Thoughts» est le morceau de bravoure de ce disque avec plus de 11 minutes au compteur. Saluons le travail réalisé car l'ensemble est agréable, les ambiances et les rythmes sont variés mais on s'y perd sur la longueur…

ASYLUM PYRE a reçu de nombreuses louanges sur le net et pourtant je n'ai pas été convaincu par ce Natural Instinct ? Tout est là mais, dans l'ensemble, il manque un souffle pour faire de cet album une réussite à mes yeux. Techniquement rien à redire, les musiciens sont en place avec un petit bémol pour le chant féminin lyrique. La production et le son sont bons et pourtant la mayonnaise ne prend pas. Il manque un fil conducteur musical. Au sein de chaque titre ont trouve des passages intéressants mais ils sont bien trop souvent dilués à l'excès. Les titres rapides et agressifs sont les plus réussis («Coral's Riff (Now Hell)», «Jester of the Power»), j'espère que le groupe persévérera dans cette voie.

Je fonde de grand espoir dans ASYLUM PYRE. Le potentiel est là et il ne s'agit que d'un premier album. Parions que le son et les compositions du groupe ont déjà beaucoup évolué et je vous donne rendez-vous pour un second opus.

Oshyrya (6,5/10)

 

Site Officiel: http://www.asylumpyre.com/

FaceBook Officiel: https://www.facebook.com/asylumpyre

 

Autoproduction / 2009

Tracklist (58:46 mn) 01. Taken Away To The Asylum 02. The Asylum Pyre 03. Laughing With The Stars 04. Coral's Riff (Now Hell) 05. Don't Waste It 06. Love Extasy 07. Different Sides, Same Thoughts 08. Jester of The Power 09. Whispers Of The Jester 10. When We Are Wolves [extracted from demo 2008]