04062010_-_Alc_-_EcaLunSoyons honnêtes : le syndrome de la feuille blanche, chez les chroniqueurs (du moins chez moi) est le plus souvent causé par la qualité de l’album à chroniquer. Combien de fois ne me suis-je pas retrouvé devant mon écran, tiraillé par deux sentiments opposés : d’une part, une volonté de répondre au groupe, qui nous demande de l’aide dans la promotion de son album et, d’autre part, une petite pointe de crainte que l’avis objectif que je lui adresserai ne répondra pas vraiment à ses attentes… Pas toujours évident, mais je finis toujours par trancher, en me rappelant qu’en fin de compte, il veut un avis objectif, et il l’aura, que ça lui plaise ou non !

Alcest, cependant, fait partie de ces rares albums qui, depuis Le Secret déjà, fait partie de mes « bêtes noires », ces groupes que j’apprécie particulièrement mais dont je suis incapable, pour une raison ou pour une autre, de dire clairement dans une chronique tout le bien que je pense d’eux… et Écailles de Lune, dernier album en date, ne déroge pas vraiment à la règle.

Une fois de plus, Alcest nous emmène dans un périple onirique, où les atmosphères enchanteresses côtoient des accélérations furieuses, où le chant clair s’oppose à des hurlements déchirants… et voilà peut-être ce qui fait le charme de ce groupe. En effet, rares sont ceux qui parviennent, sur un même album, à combiner ces différentes approches pour former un tout cohérent. En quelques minutes, l’auditeur peut passer d’une paisible mélancolie à un tourbillon de colère pour ensuite, pantois, revenir à un calme salvateur… Alcest ne se limite pas à faire de la musique, il touche l’auditeur et joue avec ses émotions. Superbe.

Mister Patate (09/10)

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Prophecy Productions / 2010

Tracklist (41:47) :
1. Écailles de Lune (Part I) 2. Écailles de Lune (Part II) 3. Percées de Lumière 4. Abysses 5. Solar Song 6. Sur l'océan couleur de fer