Archive for juin, 2010

Magica – Dark Diary

Mine de rien, ces roumains ont fait du chemin depuis The Scroll of Stone. C'est avec la complicité de Underclass que Magica s'est frayé un chemin en France avant que AFM s'occupe de son cas. C'est à ce moment-là que les espoirs mis en eux se sont vus chutés radicalement car leur sortie Hereafter en avait refroidi plus d'un mais Wolves and Witches avait redonné un peu d'espoir sans faire sortir les roumains de la seconde zone. Peu importe, le groupe est toujours en marche mené au chant par Ana Mladinovici, à la guitare par Bogdan Costea et aux claviers, depuis 2003, par 6Fingers. Dark Diary est leur cinquième album et cette fois, il faut reconnaître qu'ils se sont sortis les doigts du c.. pour nous pondre enfin quelque chose d'acceptable. Enfin leurs morceaux possèdent de l'énergie car tout comme Edenbridge, ils avaient tendance à nous offrir des compositions soporifiques et sans grand intérêt.

Tout n'est pas rose au pays de Magica, la tonalité générale du chant d'Ana étant toujours aussi aiguë, elle peine à nous entraîner avec elle dans ce nouvel album (de ce côté rien ne change donc réellement) par contre il faut bien avouer que musicalement les gars ont fait des efforts pour rendre leurs titres entraînants. La production accorde enfin une place de choix à chacun, personne n'est lésé et le son est à la hauteur, c'est pas trop tôt oserais-je dire. Les morceaux sont bâtis sur le même schéma, là où l'on apprécie l'entame de ce disque, l'essoufflement prend forme sur la longueur et c'est encore un point noir à régler. Accomplissant de belle variété de ton sans lésiner sur l'impact immédiat, Magica s'en sort avec les honneurs. Bien intentionné, Magica nous fait le plaisir d'enfin nous offrir un album qui a du chien sans pour autant parvenir à 100 % à être convainquant sans doute du fait de l'exploitation trop forte des mêmes ressorts dynamiques, mélodiques et structurels.

Clayman (6,5/10)

 

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AFM Records / 2010

Tracklist (42:32 mn) 01. Anywhere but home 02. Tonight 03. Never like you 04. Wait for me 05. Need 06. Release my demons 07. On the side of Evil 08. My king my enemy 09. Used to be an angel 10. We are Horde 11. Dear Diary

Il s’agit donc de la première fois où Rick Springfield va profiter d’une vraie distribution en Europe. Car le chanteur et compositeur australien est resté jusque ici uniquement un article d’importation pour les amateurs pointus d’AOR de qualité. En fait la notoriété de Springfield était chez nous inversement proportionnelle à celle qu’il connaît depuis des années aux États-Unis où sont rock FM a fait un malheur dans les années 80′ notamment grâce à des singles fameux « Jessie’s Girl », « Affair Of The Heart » etc. Si la popularité de Springfield s’est un peu affaibli durant les (maudites) années 90′, sa carrière s’est maintenue à flot grâce ses rôles d’acteur, par exemple dans la série General Hospital (pouah !).

Musicalement Rick Springfield est un homme de goût et il faut reconnaître que des disques comme Living In Oz ou Rock Of Life sont d’une efficacité totale. Ses productions plus récentes ne lui ont pas garanti un succès aussi important et ceci explique les efforts réels de ce Venus In Overdrive pour moderniser un style très ancré dans les années 80′. Sur ce nouveau disque (enfin distribué en France deux ans après sa parution américaine), les claviers ont pris la porte, les sonorités synthétiques ont été exclues et Rick Springfield pose sa voix plus bas que jadis.

Quant aux compositions, elles lorgnent vers un rock moderne plutôt pêchu, empruntant parfois à du Harem Scarem nouvelle vague, mais aussi à tout ce qui parsème la bande FM américaine à ce jour. On remarquera même une jolie influence des Stones sur « God Blinked » mais l’ensemble est plus actuel : « What’s Victoria Secret ? », « Venus In Overdrive » ont tout pour être des tubes en puissance. Il faut dire qu’ils sont soutenus par une production excellente et une interprétation sans faille qui s’explique sans doute en partie par l’implication de l’excellent Matt Bissonnete. Quand au plus doux, « Oblivious », il s’agit d’une très belle réussite. Un constat qui peut être élargi à l’ensemble du disque. Malgré les soixante ans atteints, Springfield est loin de l’hospice !

Baptiste (8/10)

 

Frontiers / 2010

Tracklist (47:26) : 01. What’s Victoria’s Secret ? 02. I’ll Miss That Someday 03. Venus In Overdrive 04. One Passenger 05. Oblivious 06. 3 Warning Shots 07. Time Stand Still 08. God Blinked (swing It Sister) 09. Mr. Pc 10. She 11. Nothing Is Ever Lost 12. Saint Sahara 13. Celebrate Youth (Bonus Europe)

Burden of Grief – Follow The Flames

08062010_-_BurGri_-_FolFlaPour ce cinquième opus, les teutons de Burden of Grief renoue avec Massacre Records (ils avaient déjà collaboré pour la sortie de On Darker Trails en 2001). Avec un artwork dessiné par Gustavo Saves (qui a notamment travaillé pour Arch Enemy, God Forbid, Sonic Syndicate entre autres), cet album, Follow The Flames, propose deux parties : les compos propres et les reprises. 

Pour les compos du groupe, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mélodique. Peu importe le passage, la vitesse, la complexité, vous aurez toujours cette forte touche mélodique. Elle est parfois tirée en longueur (comme par exemple dans certains solis où les mêmes riffs se répètent pendant plusieurs mesures) mais il faut dire qu’avec cette débauche de mélodies et de riffs comme s’il en pleuvait, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Ajouter à cela une bonne dose d’énergie « pan-dans-ta-tête » et vous obtenez une galette de thrash tendance death très mélodique qui ne vous laissera peu de répit. Avec une production menée par le maitre Swanö, les titres s’enchainent et malgré la vitesse, laissent découvrir leur complexité et le talent de ces Allemands. En 45 minutes, la messe est dite : agressif, catchy, très mélodique montrant une maitrise instrumentale sans faille. Du très bon ! 

Pour ce qui est des reprises, certains crieront au scandale comme c’est souvent le cas pour cet exercice. D’autres les trouveront génialissimes. Mais la plupart des gens (dont je fais partie) trouvera sans doute que ces reprises sont certes bien faites mais qu’elles n’apportent pas vraiment un véritable regard neuf sur la composition originale (sauf peut-être sur la reprise des Doors). Vous me direz : ben, c’est sympa, ça mange pas de pain. Oui, mais bon, de là à en faire 8 pour faire un cd bonus, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas. 

Burden of Grief renoue avec Massacre Records pour nous asséner un joli coup de thrash/death mélodique. Le disque bonus est certes dispensable à mon sens mais ne gâchant pas notre plaisir après l’écoute du premier cd. Ce n’est certes pas l’album qui révolutionnera le thrash/death mélo mais il faut néanmoins du bien à nos esgourdes.

Supercastor (06.5/10)

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Massacre Records / 2010

Tracklist : CD 1 : 1. Ignition (Intro) 0:42 2. Follow The Flames 4:19 3. Born In Fire 4:30 4. The Arms Of Death 4:04 5. Disruption Of A Confused Mind 3:50 6. Doomed To Fall 4:38 7. No Way Out 4:34 8. Mirror Of Truth 4:18 9. Burning Red Eyes 3:44 10. Fallen 3:27 11. Rise Like A Phoenix 4:47

CD2: 1. Aces High (Iron Maiden) 2. The Four Horsemen (Metallica) 3. Break On Through (The Doors) (feat. Dan Swanö) 4. Mouth For War (Pantera) 5. Fool For Your Loving (Whitesnake) 6. Refuse/ Resist (Sepultura) (feat. Sabina Classen) 7. Hell Ain't A Bad Place To Be (AC/DC) 8. Valhalla (Blind Guardian) (feat. Andreas Geremia)