Stan Bush décline depuis des années l'expression « invariance »… Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige… Stan Bush fera toujours de l'AOR telle qu'on l'aimait il y vingt-cinq ans de cela, à l'époque de ses singles à succès – « The Touch », « Love Won't Lie » ou « Dare ». De nos jours les temps sont moins favorables et Stan n'a pas réussi à caser ses morceaux sur le remake des Transformers mais il poursuit son bonhomme de chemin. Malgré une pochette se voulant mélancolique, la musique n'a pas bougé d'un iota et l'énergie déployée ici dès le premier titre, « Never Hold Back », renvoie à l'optimisme affichée (bien mal à propos d'ailleurs selon moi) de la moitié des années 80. Les mélodies sont bien balancées, les refrains – doublés de choeurs volupteux – entraînants et le dosage entre accessibilité et énergie très bien balancé. Stan se paie même le luxe de composer un titre qui aurait été un single jadis : l'excellent « Love Is The Road » qui risque de devenir un classique auprès des fans. Cette chanson fera d'ailleurs oublier la maladroite reprise de « The Touch » dans une version modernisée qui rend les mélodies originelles méconnaissables.
On en conclura qu'on préfère Stan Bush lorsqu'il nous concocte de vieilles recettes que lorsqu'il en mitonne de nouvelles. Coup de chance : c'est globalement ce qu'il nous propose ici.
Baptiste (07.5/10)
Frontiers / 2010
Tracklist (51:11) : 01. Never Hold Back 02. I'm Still Here 03. Don't Give Up On Love 04. Two Hearts 05. In My Life 06. Love Is The Road 07. If This Is All There Is 08. Dream The Dream 09. More Than A Miracle 10. Your Time 11. All That I'm 12. Sam's Theme (The Touch)
LABYRINTH où le retour de l'enfant chéri, du fils prodigue du speed métal made in Italy. Rappelons quand même que cette formation a permis l'émergence de Fabio Lione de RHAPSODY of FIRE (sous le pseudo Joe Terry) et dans une moindre mesure de Frank Andiver (WONDERLAND, SHADOWS of STEEL) sur la scène métal européenne. Après de moult changement d'orientations musicales et de line-up, cet album marque le retour d'une pièce maitresse en la personne d'Olaf Thörsen. Ce guitariste talentueux a largement contribué à donner au groupe son style et LABYRINTH lui doit beaucoup du succès rencontré par les transalpins à la fin des années 90. Deux albums ont, à l'époque, marqué les fans et donner ses lettres de noblesses à l'école italienne: Return To Heaven Denied (1998) et Sons of Thunder (2001). La suite est moins glorieuse, Thörsen quitte le navire en 2002, le groupe semble avoir perdu le feu sacré et propose 3 albums très moyens.