A l'annonce du nouvel album de Soilwork, ce n'était pas l'affolement dans la rédac', d'une manière générale l'indifférence, voire quelques sarcasmes sur le thème « alors ils vont réussir à commettre une production vraiment pourrie cette fois ci ? ». On a connu plus d'enthousiasme chez nous, il est vrai cela dit que le temps caniculaire qui s'abat sur l'Europe au moment de la sortie de cet album n'incite pas à une débauche d'énergie particulière.
Pourtant du côté du groupe suédois, les bonnes nouvelles s'annoncent du côté du line up, avec le retour de Peter Witchers et l'arrivée de Sylvain Coudret (guitariste de Scarve). On ne va pas tourner autour du pot, dès le premier titre c'est une énorme baffe qu'on se prend dans la tronche, Dirk Verbeuren parlait d'intensité à propos de la batterie, c'est bien le mot qui convient à l'ensemble de cet album, ou l'on retrouve le niveau technique de Stabbing The Drama sur tous les points, oublié le côté brouillon de l'album précédent ! Cette fois, la production ne donne pas l'envie frénétique de trafiquer désespérément sa chaine hi fi à la quête du son ultime.
Le tabassage des cages à miel est asséné à la perfection. Les compos sont accrocheuses et variées, et s'impose comme une évidence à quel point Peter Witchers avait manqué par son absence.
Dans la discrétion Ola Flink et Sven Karlsson se tirent toujours la bourre (quoique, en y prenant garde on entend parfois le clavier et la basse, notamment sur « Night Comes Clean » qui rappelle l'atmosphère de Natural Born Chaos). La batterie est une démonstration de maestria aux fûts, ni plus ni moins, et les guitares sont redevenues mélodieuses et agressives comme il se doit. Reste un Strid au sommet de sa forme au chant (quel que soit le registre, clair ou hurlé). C'est le soulagement l'écoute de cet album, pas de temps mort, le groupe suédois revient au premier plan, alors qu'on pouvait craindre le délitement il y a 3 ans.
On retrouve la brutalité efficace des débuts du groupe alliée à des passages mélodiques qui surgissent à point nommé. Un retour en forme et force plutôt rassurant, qui devrait sans peine combler les fans. On restera un poil dubitatif sur les deux titres bonus, autant « Sweet Demise » est accrocheur et dans la veine de l'album, mais le remix de « Distance » (Stabbing The Drama) est une bouse tiède.
Hamster (08,5/10)
Site : www.soilwork.org
Myspace : www.myspace.com/soilwork
Nuclear Blast / 2010.
Tracklist (57 minutes) 01. Late For The Kill, Early For The Slaughter 02. 2 Lives Worth Of Reckoning 03. The Thrill 04. Deliverance Is Mine 05. Night Comes Clean 06. King Of The Threshold 07. Let This River Flow 08. Epitome 09. The Akuma Afterglow 10. Enter Dog Of Pavlov 11. Sweet Demise (bonus) 12. Distance (bonus electro remix de brin)