Archive for août, 2010

Soilwork – The Panic Broadcast

panicbroadh2010

A l'annonce du nouvel album de Soilwork, ce n'était pas l'affolement dans la rédac', d'une manière générale l'indifférence, voire quelques sarcasmes sur le thème « alors ils vont réussir à commettre une production vraiment pourrie cette fois ci ? ». On a connu plus d'enthousiasme chez nous, il est vrai cela dit que le temps caniculaire qui s'abat sur l'Europe au moment de la sortie de cet album n'incite pas à une débauche d'énergie particulière.

Pourtant du côté du groupe suédois, les bonnes nouvelles s'annoncent du côté du line up, avec le retour de Peter Witchers et l'arrivée de Sylvain Coudret (guitariste de Scarve). On ne va pas tourner autour du pot, dès le premier titre c'est une énorme baffe qu'on se prend dans la tronche, Dirk Verbeuren parlait d'intensité à propos de la batterie, c'est bien le mot qui convient à l'ensemble de cet album, ou l'on retrouve le niveau technique de Stabbing The Drama sur tous les points, oublié le côté brouillon de l'album précédent ! Cette fois, la production ne donne pas l'envie frénétique de trafiquer désespérément sa chaine hi fi à la quête du son ultime.

Le tabassage des cages à miel est asséné à la perfection. Les compos sont accrocheuses et variées, et s'impose comme une évidence à quel point Peter Witchers avait manqué par son absence.

Dans la discrétion Ola Flink et Sven Karlsson se tirent toujours la bourre (quoique, en y prenant garde on entend parfois le clavier et la basse, notamment sur « Night Comes Clean » qui rappelle l'atmosphère de Natural Born Chaos). La batterie est une démonstration de maestria aux fûts, ni plus ni moins, et les guitares sont redevenues mélodieuses et agressives comme il se doit. Reste un Strid au sommet de sa forme au chant (quel que soit le registre, clair ou hurlé). C'est le soulagement l'écoute de cet album, pas de temps mort, le groupe suédois revient au premier plan, alors qu'on pouvait craindre le délitement il y a 3 ans.

On retrouve la brutalité efficace des débuts du groupe alliée à des passages mélodiques qui surgissent à point nommé. Un retour en forme et force plutôt rassurant, qui devrait sans peine combler les fans. On restera un poil dubitatif sur les deux titres bonus, autant « Sweet Demise » est accrocheur et dans la veine de l'album, mais le remix de « Distance » (Stabbing The Drama) est une bouse tiède.

Hamster (08,5/10)

 

Site : www.soilwork.org

Myspace : www.myspace.com/soilwork

Nuclear Blast / 2010.

Tracklist (57 minutes) 01. Late For The Kill, Early For The Slaughter 02. 2 Lives Worth Of Reckoning 03. The Thrill 04. Deliverance Is Mine 05. Night Comes Clean 06. King Of The Threshold 07. Let This River Flow 08. Epitome 09. The Akuma Afterglow 10. Enter Dog Of Pavlov 11. Sweet Demise (bonus) 12. Distance (bonus electro remix de brin)

Nox Aurea – Ascending In Triumph

Amis dépressifs, la musique des suédois de NOX AUREA est faite pour vous et devraient bien  vous plaire. Déjà la philosophie des membres du groupe, selon leur biographie est assez sympathique : « la vie n’est pas un cadeau de vérité mais une malédiction faite d’illusions et de l’emprisonnement d’un esprit supérieur. NOX AUREA symbolise l’obscurité éternelle de la liberté et du chaos ». Rajoutez ici et là une petite pincée « d’illumination luciférienne » (cf la bio) et avez avez le tableau complet.
Le groupe s’est formé en 2005 autour des guitarists Peter Laustsen (Rimfrost, Urginnthul) et Grim Vindkall (Domgård, Urginnthul). Début 2007, ils complétent le line-up du groupe avec le bassiste Robert Persson, les chanteurs Patrick Kullberg et Alice Persell et enfin le batteur Joakim Antonsson. Ils mettent 2 ans à réaliser un premier album Via Gnosis chez Solitude Productions et nous reviennent cette année avec un second opus Ascending in Triumph chez Napalm Records.
A l’écoute des différentes compositions ont peut affirmer que NOX AUREA a réussi un premier coup en nous assenant un Doom glauque et malsain à souhait. De quoi mettre immédiatement l’auditeur dans un état d’esprit peu engageant. La recette Doom est parfaitement respectée : Grosses rythmiques, tempo et lent, grunts de Kullberg et nappes de claviers éthérées et inquiétantes. Les interventions d’Alice Persell équilibre le chant masculin et apporte une petite touche gothique à la musique du groupe (« The Loss And Endeavour Of Divinity »). La prestation des musiciens est très bonne il faut souligner quelques belles réussites comment l’utilisation intelligente de cordes tout au long de l’album. Cela apporte une quiétude fugace mais rafraichissante dans un océan de noirceur.
On est le 5 août, il fait beau et chaud et j’ai donc du mal à me mettre dans l’ambiance déprimante de NOX AUREA. Cela ne durera peut-être pas mais je n’ai pas trop envie de me jeter par la fenêtre pour le moment. Le chant de Kullberg est très monotone et j’ai commencé à franchement piquer du nez arrivé mi-chemin de cet album. La majorité des titres dépassent les 8 minutes et elles paraissent parfois interminables. Cette nuit dorée (NOX AUREA) semble finalement bien pâle…

Site Officiel: http://noxaurea.eclipse-media.net/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/noxaurea

[06/10] Oshyrya

Napalm Records / 2010   Tracklist (:)1. Ascending in Triumph 2. The Loss and Endeavour of Divinity 3. The Shadowless Plains 4. Mother Aletheia Chapter 2 5. The Delight of Autumn Passion 6. My Voyage Through Galactic Aeons 7. To the Grave I Belong 8. Emendare

Decrepit Birth – Polarity

L’évolution de Decrepit Birth du premier album ( …And Time Begins) au second (Deminishing Between Worlds) m’avait laissée sans voix… Le groupe passait d’un Brutal Death très brutal et somme toute assez classique, mais très bien fait à un Brutal Death technique bien plus nuancé et d’un niveau incroyable. Un nouveau groupe était né contre toute attente! Et pour être honnête, j’étais ravi de cette évolution tant le nouveau visage du groupe m’avais plu : je m’étais pris une claque monumentale, qui plaçait donc logiquement l’album ainsi que le groupe tout court en bonne place parmi mes groupes favoris dans ce style, aux côtés de Necrophagist et consorts par exemple.
 
J’attendais donc de pied ferme le successeur de l’énormissime Diminishing Between Worlds…quelle excitation au moment de la première écoute et des premières impressions qui sont souvent décisives! Voici ce qu’il en ressort : Polarity s’inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur, le style est désormais bien posé et on ne note donc pas d’évolution majeure entre ces deux albums.
 
L’ombre de Death plane toujours autant sur les compos de Decrepit Birth (on a parfois l’impression d’écouter le grand Chuck faire du Brutal Death technique !) mais l’on pense aussi à Cynic sur certains plans (dans une moindre mesure toutefois, par rapport au précédent album) et ce troisième album est, tout comme le précédent, d’une richesse et d’une virtuosité incroyable : à tel point qu’il est difficile de prétendre avoir fait le tour de l’album même après énormément d’écoutes, au casque ou avec la chaine. C’est simple, chaque écoute nous ouvre à de nouvelles subtilités et de nouveaux plans. Etant un grand fan de Death (le groupe) j’avoue que je suis aux anges en écoutant Decrepit Birth, car bien que l’influence soit encore très forte, le groupe va bien plus loin.
 
Pour différencier Polarity du précédent album, je dirais qu’ici la brutalité est légèrement revue à la baisse au profit d’une plus grande richesse mélodique et d’une plus grande finesse. Decrepit Birth semble, lentement mais surement, s’orienter vers un style plus mélodique et de moins brutal au fil des albums. Disons qu’ici, compte tenu du style, la brutalité est toujours présente bien entendu, mais elle est plus diffuse et plus subtile. La production joue pour beaucoup dans cette impression, elle ets bien meilleure que sur le précédent album : le traitement du son est parfait, très équilibré, et ne place pas la batterie trop en avant comme ce fut le cas pour le premier album par exemple, et le chant est travaillé de la même façon que sur le second album, moins typé brutal Death guttural et monocorde.
 
Sur Polarity l’équilibre parfait à été trouvé entre harmonie et technique, précision et brutalité. Bien que l’album ne dure même pas quarante minutes, il est bourré de subtilités et très dense, donc assez difficile à aborder. Due à une forte dose de technique, il est également, et comme son prédécesseur, assez hermétique. Mais je pense que de toute façon la demi-mesure n’est pas possible avec Decrepit Birth, soit on aime dès le départ, soit on n’accroche pas et on abandonne. C’est pourquoi ceux qui n’ont pas aimé le précédent album feraient mieux de ne pas s’attarder sur celui-ci.
 
Les détracteurs auront vite fait de poser une légion de détails qui peut rendre la musique de Decrepit Birth indigeste : trop de technique, trop de soli, un chant qui dérange, une influence de Death trop présente etc. Bref, quand on aime pas de toute façon les arguments sont facile à mettre en avant : je dirais que chacun à sa vision et ses attentes d’un style en particulier. En ce qui me concerne, j’ai trouvé en Decrepit Birth un groupe qui convient parfaitement à mes attentes, et Polarity ira rejoindre Diminishing Between Worlds au rang des must have du Brutal Death technique…BUY OR DIE !
 
PS : les chanceux qui auront la version physique de l’album bénéficieront en plus d’une cover du « See through dreams » de….Death sur laquelle je ne pourrais rien dire étant donné qu’elle n’est pas dispo sur la version transmise par le label.
 
Sheol (09/10)
 
 
 
 
Massacre Records/ 2010. Tracklist (38:29 min.) 01. (A departure of the sun) Ignite the tesla coil 02. Metatron 03. The Resonance 04. Polarity 05. Solar Impulse 06. Mirroring Dimensions 07. A brief odyssey in time 08. The quickening of time 09. Sea of memories 10. Symbiosis 11. Darkness Embrace